Preston and Child, c’est une valeur sûre, et Relic confirme cette impression. Découverts avec ses derniers tomes, ce duo d’auteurs – Douglas Preston et Lincoln Child – n’en finit pas de me séduire. L’intrigue est fouillée et prenante, le suspense sans cesse renouvelé. Les limites avec l’horreur sont parfois franchies mais jamais complètement dépassées et l’inspecteur Pendergast est quand même l’un des plus emblématique policiers de toute la littérature actuelle. Ce premier tome s’appelle Relic et possède une suite : le Grenier des enfers déjà chroniqué sur Branchés Culture.
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« 1988. Une équipe d’archéologues est sauvagement massacrée en plein coeur du bassin amazonien. De bateau en bateau et de port en port, quelques caisses contenant le fruit de leurs recherches sont acheminées vers le Museum d’Histoire naturelle de New-York où elles sont oubliées au fond d’un sous-sol.
Quelques années plus tard, le musée prépare une exposition tapageuse sur le thème des superstitions. Peu de temps avant l’inauguration, plusieurs crimes sanglants sont commis… Une terrifiante menace hante les galeries poussiéreuses et les vastes halls, un meurtrier d’une force et d’une férocité inouïes. On parle même d’un monstre…
Margo Green, une jeune étudiante travaillant pour le musée découvre un lien vers les meurtres, l’expédition et la statuette d’un dieu amazonien exposée pour la toute première fois, celle de Mbwun, « Celui qui marche à quatre pattes ». Avec l’aide de l’inspecteur John Pendergast, agent du FBI spécialiste des crimes rituels, elle va tout tenter pour sauver le Museum du désastre… »
C’est dans un cadre propice aux intrigues et au suspense que se déroule ce roman : le Museum d’histoire naturelles de New York. Au milieu des grands représentants du règne animal, empaillés, entre les os et les visiteurs, des meurtres horribles sont commis. Très vite, l’enquêteur Pendergast arrive sur les lieux car ces meurtres ressemblent fortement à d’autres, commis ailleurs.
Des têtes décapitées, des corps éventrés et, bientôt, on réalise que le tueur mange une partie du cerveau de ses victimes, toujours la même, l’hypothalamus.
Écrit comme ça, cette histoire et ce thriller pourraient ressembler à tant d’autres, et même à des films d’horreur de série B. Mais c’est négliger le talent réel de ce duo d’auteurs que sont Douglas Preston et Lincoln Child pour dérouler leur intrigue, créer une ambiance, vous attacher aux personnage, vous divertir et vous angoisser en même temps sans jamais vous lasser. Ils sont efficaces, l’écriture est agréable même si la traduction dans la version de Robert Laffont de 1996 (Relic s’appelle alors Superstition) laisse quelques coquilles mémorables.
C’est un réel bonheur de découvrir les prémisses, les premiers traits de caractère, la personnalité naissante de l’inspecteur Pendergast, qui est définitivement locataire de l’une des marches du podium de tous les « héros » de thriller. Il est différent, un peu hautain, sans doute asperger, sarcastique, particulièrement bien habillé, cultivé, pince-sans rire… Bref, il a toutes les qualités recherchées en littérature. Je l’adore !
Et Preston and Child signe avec ce premier tome d’une saga qui en compte aujourd’hui 19 (+ 2 hors série) les début prometteurs d’une série littéraire de suspense à succès.
Plongez-y … mais prenez garde à ce qui rode dans l’ombre !
Auteurs : Douglas Preston et Lincoln Child
Titre : Relic/Superstition
Editions : L’Archipel (Robert Laffont auparavant)
Réédité en 2008
462 pages
Prix : 23 €
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