Les croassements de la nuit de Preston and Child est un thriller gore, autant vous avertir de suite. Le tueur est monstrueux et les scènes de crime qu’il laisse derrière lui sont d’un écœurement raffiné et pervers, comme les amateurs du genre le préfèrent ! Preston and Child signent avec ce quatrième opus de la saga Pendergast (il y en a actuellement 21 publiés en français) un remarquable thriller, addictif, passionnant et flirtant, comme on l’aime, avec l’horreur. Encore une réussite pour ce duo d’auteurs.
« Medecine Creek, localité paisible du Kansas. Quand le shérif Hazen découvre la cadavre dépecé d’une inconnue au milieu d’un champ de maïs, il se demande s’il ne rêve pas : le corps est entouré de flèches indiennes sur lesquelles ont été empalés des corbeaux. Oeuvre d’un fou ? Rituel satanique ? Il faut le flair de Pendergast, l’agent du FBI, pour comprendre que cette sinistre mise en scène annonce une suite. L’épouvante saisit les habitants de la petite ville, mais pour Pendergast, il ne fait pas l’ombre d’une doute que le tueur est l’un d’eux…«
Pour les amateurs de ces auteurs, c’est un roman à lire absolument. Parce que l’écriture est efficace, l’intrigue captivante et l’histoire toujours au bord du gore. Les meurtres sont mis en scène de manière surprenante. Les caractéristiques que l’on devine chez le tueur sont intrigantes au point de laisser parfois la lecture en suspend afin de rechercher, sur la toile, des maladies ou des explications qui pourraient venir étayer les hypothèses qui se forment immanquablement dans le cerveau torturé des amateurs de ce genre littéraire.
Mais c’est surtout dans ce tome qu’apparaît pour la première fois la jeune Corrie Swanson, qui fera quelques apparitions par la suite en tant qu’agent du FBI. La jeune fille est encore à l’école et la relation qui se tisse entre elle et Pendergast révèle une partie cachée de la personnalité de notre héros. Oui, je l’ai déjà écrit, je suis fan incontestable d’Alyosius Pendergast. J’aime sa distinction, son intelligence, son humour pincé, son raisonnement, ses goûts alimentaires, vestimentaires et littéraires. Il me fait rêver… Et je sais qu’il est blond et très pâle mais personne ne peut être parfait 😉 Son atypisme le rend attachant, intriguant.
Les corbeaux ne sont pas, contrairement à ce que peux laisser penser le titre, partie majoritaire de l’histoire mais ils ajoutent, par touches, à l’ambiance glauque et oppressante qui prend, peu à peu, possession du village. Dès que la nuit tombe, le danger rode et les habitants doivent se presser de rentrer chez eux. Car le tueur est quelque part et personne ne sait où il se cache. Il surgit, tue sans état d’âme, éventre et dépèce les corps, parfois même il les cuit ! Et puis il expose son oeuvre… Mais ne répond à aucune catégorisation habituelle du FBI. Pendergast va devoir se montrer redoutable. Et on adore.
Je ne peux que vivement vous conseiller ce tome mais, pour une meilleure compréhension dans l’évolution des personnages, l’idéal est de commencer par le premier de saga, Relic… Même si je dois reconnaître que, de mon côté, je les lis dans le désordre. Excellent moment thriller, comme toujours avec Preston and Child.
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Titre : Les croassements de la nuit
Editions : J’ai Lu (L’archipel)
Sorti en 2005
603 pages
Prix : 8,90 €
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