Panique chez les Qataris au pays ou à Paris: Meynaldo a été enlevé, le libéro est devenu fou et il n’y a plus de pilote ni sur le terrain ni dans la combine

Puisque la planète foot marche sur la tête, au point d’organiser sa Coupe du Monde en plein hiver, en plein désert, faisant les affaires des grands investisseurs et partenaires, pourquoi quelques losers ne joueraient-ils pas crânement (pas comme Zidane, quoique…) leur chance? Nicolas Courty, JC Deveney et David Combet (qui s’étaient déjà réunis pour une chouette Ballade) les incarnent dans la joie et la décadence.

Résumé des Éditions Albin Michel de Ballon : Meynaldo, la star du foot brésilien, vient d’être transféré à l’Olympique de Paris pour 226 millions d’euros ! Forcément, ça donne des idées… Quand deux bras cassés kidnappent un champion du ballon rond pour demander une rançon, rien ne peut se passer comme prévu.

© Deveney/Courty/Combet chez Albin Michel

Les Qataris, dans leur pays ou à Paris, sont sur les dents, Meynaldo a disparu, un caprice de la starlette ou un acte malintentionné de truands… ou de petites frappes qui passaient là presque par hasard. Aussi doués que Grand Corps Malade, Gaël Faye et Ben Mazué pour enlever Benjamin Biolay (comment, vous n’avez pas encore entendu cette tuerie?).

© Deveney/Courty/Combet chez Albin Michel

Car, oui, pourquoi se focaliser sur des fils de roi ou les riches héritiers, les pseudo-empereurs russes ou les ministres qui prêchent pour l’écologie mais font leurs trajets en jets ou en veaux bien polluants, quand on peut jeter son dévolu sur des artistes ou des footballeurs bien moins blindés et surveillés par une armada de gardes du corps. Moindre effort qui paie mieux. Quand on entend la somme astronomique que gagne Meynaldo…

© Deveney/Courty/Combet chez Albin Michel

Seulement son enlèvement par André et Math, bras cassés plutôt qu’armés, ne va pas se passer comme prévu. Car les deux lascars vont très vite trouver un ami plutôt qu’un otage dans la star du ballon rond. Et Meynaldo va trouver en eux une manière d’échapper à sa routine, de parler avec des gens d’un autre milieu, pas bling bling malgré les aspirations du duo.

© Deveney/Courty/Combet chez Albin Michel
© Deveney/Courty/Combet chez Albin Michel

Le trio d’auteurs ne va pas droit au goal et c’est ce qui fait le sel et le charme parodique de cet album qui tacle les clichés tout en appelant d’autres sans jamais qu’ils soient dérangeants mais de la dynamite pour la suite du récit. Le libéro est devenu fou et chaque personnage, truculent, est pris tôt ou tard à son propre jeu, dans ses filets. Un regard décalé servi par le trait très emballant, enroulant sa frappe sous un aspect très bon enfant, de David Combet.

© Deveney/Courty/Combet chez Albin Michel
© Deveney/Courty/Combet chez Albin Michel

À lire chez Albin Michel

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.