Back to movies : Subtil Adieu les cons avec un trio Dupontel – Efira – Marié touchant, truculent et mémorable

Adieu les cons, le film aux sept César, est une comédie française à ne pas rater. C’est sensible, c’est touchant, c’est fin, subtil et avec une pointe de surréalisme parfois. On y rit mais on y pleure aussi. Virginie Efira y est remarquable. Elle porte ce film haut dans le palmarès des comédies françaises. Albert Dupontel (qui est aussi le réalisateur) et le très bon Nicolas Marié lui donnent la réplique. Ils sont réellement attachants, truculents, vivants, drôles et sensibles. C’est une excellente comédie qui joue sur la finesse des sentiments humains. C’est divinement écrit et les dialogues sonnent comme les balles de ping-pong à la coupe du monde. La musique et la lumière finissent le travail. Remarquable. BRAVO.

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« Lorsque Suze Trappet apprend à 43 ans qu’elle est sérieusement malade, elle décide de partir à la recherche de l’enfant qu’elle a été forcée d’abandonner quand elle avait 15 ans. Sa quête administrative va lui faire croiser JB, quinquagénaire en plein burn-out, et M. Blin, archiviste aveugle d’un enthousiasme impressionnant. À eux trois, ils se lancent dans une quête aussi spectaculaire qu’improbable. »

Les comédies française, c’est un grand panier duquel on peut sortir le pire ou le meilleur. Mais ici, c’est la quintessence du meilleur.

Il faut reconnaître qu’Albert Dupontel nous a habitués à de petits et grands objets cinématographiques d’une rare qualité. L’acteur lui-même est rare et son jeu sonne toujours vrai, avec une pointe de surréalisme ou de burlesque. 

Le film a reçu sept César. Citons-les car c’est réellement mérité:

Le meilleur film

Le meilleur acteur dans un second rôle (Nicolas Marié)

La meilleure réalisation (Albert Dupontel)

Le meilleur scénario (A. Dupontel)

La meilleur photographie (Alexis Kavirchyne)

Le meilleur décors (Carlos Conti)

César des Lycéens

Et je lui attribuerais allègrement le César de la Meilleure actrice (qu’il n’a pas reçu) tant Virginie Efira nous enchante, nous émeut, nous fait rire. Elle joue vrai, les gros plans sont au service de son jeu, de son émotion et les larmes coulent dans la salle obscure sur le visage des spectateurs. Mais elle nous fait rire aussi. Elle est parfaitement crédible dans le rôle de cette mère à la recherche de l’enfant qu’elle n’a jamais vu.

Nicolas Marié campe un archiviste aveugle, ancien employé d’EDF qui a subi une bavure policière et a été « recasé » dans une autre administration. Comme les archives de l’office de la naissance ne sont jamais consultées et qu’on peut faire des économies de courant en laissant les lumières fermées, il fait bien l’affaire. Totalement décalé, absolument sensible, terriblement touchant, Nicolas Marié (qui m’exaspère un peu en procureur dans la série télévisée La Stagiaire) est parfait… C’est un second rôle de premier choix sans lequel V. Efira et A. Dupontel ne seraient pas aussi bons.

Et que dire de l’acteur-réalisateur Albert Dupontel ? Il est tel qu’on l’aime : un tantinet surréaliste, juste, précis, émouvant. Il est l’informaticien surdoué qui peut tout craquer en quelques minutes, sous employé et peu reconnu. Lorsqu’il se voit remplacé par des jeunes qu’il doit lui-même former, c’en est trop, il pète les plombs.

Mais il apporte en plus ses mots au scénario et son regard à la réalisation. Et c’est intelligent, c’est juste, c’est humain. C’est excellent !

La musique de Christophe Julien (Vilaine, Au revoir là-haut, …) est également actrice de cette histoire. Elle accompagne, elle devance, elle ajoute aux dialogues, aux images. C’est enivrant. On souhaiterait prolonger, encore et encore, l’expérience de ce son.

C’est vrai que les salles obscures me manquaient terriblement et ce film me donne envie de poursuivre et réitérer encore les émotions que seule une salle de cinéma peut nous offrir.

Courrez-y… Même si le film est déjà disponible en streaming. Parce qu’il mérite un succès de foules (qui sont totalement absentes en ce moment… nous avions la salle pour nous seuls !)… Parce que cette bande son et les images, la lumière méritent un grand écran… Parce que vous méritez de passer un excellent moment et parce que les films se bousculent pour se remplacer.. La file d’attente est longue et il faut parier que le turn-over sera rapide !

       

Une distribution de dingue avec les troisièmes, dixièmes, centièmes rôles de Bouli Lanners, Jackie Berroyer, Philippe Uchan, Catherine Davenier, …. Un vrai bonheur.

Et cette fin !!! Digne des plus grands films… Allez, courrez, Adieu les cons est en salle cette semaine !

 

Titre : Adieu les cons

 

Réalisateur : Albert Dupontel

 

Acteurs : Virginie Efira, Albert Dupontel, Nicolas Marié, Bouli Lanners, Jackie Berroyer, …

 

Durée : 87 minutes

 

Sorti le 9 juin 2021.

 

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