Mandeville (dites plutôt Meurtreville): ses loups, ses forêts, ses rivières… et son serial-killer

Mandeville, 2000 habitants. Cette petite municipalité du Québec où il n’est pas rare de croiser des loups, des coyotes et même des ours noirs, a tout pour plaire. Forêts, lacs, rivières complètent ce tableau idyllique. On vous le dit, Mandeville est un vrai petit paradis. Pourtant Mandeville va mal. Son industrie naguère florissante est au plus bas. Qui plus est, pour ne pas arranger les choses, les touristes snobent cet endroit pourtant magnifique. Ce qui attriste et inquiète les commerçants du coin. En particulier le garagiste Réjean qui va jusqu’à faire un esclandre lors du conseil municipal. Ses finances vont mal, il a besoin d’aide, c’est urgent. Faut que ça bouge !

Voyant que la mort accidentelle d’un voleur de cannabis (mort dont il est en grande partie responsable) attire les journalistes en masse mais également une horde d’accros aux faits divers, le conseiller municipal Chevalet a une idée plutôt particulière. Et si, pour faire connaître son village à l’échelon national (voir international) il devenait tueur en série? Il lui faut juste, comme tout bon serial killer digne de ce nom, un modus operandi et une signature.

Chevalet en est persuadé, il a trouvé l’idée parfaite pour faire renaître Mandeville de ses cendres.

André Marois

Avec sa couverture qui nous fait furieusement penser à la série Twin Peaks (mais point d’agent Dale Cooper, ni de Laura Palmer, ici), Bienvenue à Meurtreville attire indéniablement le regard. Oui, c’est un fait, l’ancien publicitaire André Marois, devenu depuis auteur, sait y faire pour nous appâter. Son (trop court) polar, un brin inspiré par la série Dexter, dans lequel un élu local tente de faire connaître son village d’une manière pour le moins non conventionnelle, nous fait voyager au pays de Ginette Reno et des orignaux. Un dépaysement renforcé par l’utilisation d’expressions typiquement québécoises disséminées tout au long du récit. (les expressions très imagées  « Crisser patience » et « Foutre la chienne » n’auront plus de secret pour vous).

Un chouette moment de lecture donc, même si nous aurions aimé que ce bouquin au cynisme redoutable soit accompagné d’un humour noir plus grinçant.

Titre : Bienvenue à Meurtreville

Auteur : André Marois

Genre : Policier

Éditeur : Le mot et le reste

Nbr de pages : 150

Date de sortie : le 22/04/2021

Prix : 15€

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