C’est mon premier Jonasson. Ma première plongée en Islande, ce pays insulaire aux noms imprononçables et clairement illisibles ! Mais cela apporte de l’exotisme glacé et l’on chemine au travers des villes, des villages et des fjords. On est pris de vertige au bord des falaises, on a le haut le cœur en regardant la houle déferler contre les plages et on s’impatiente de savoir qui va mourir et qui est coupable. C’est différent de la littérature française et américaine et cela demande un approfondissement dans la découverte de l’auteur. Ça tombe bien, j’ai La dame de Reykyavik qui m’attend !
« Au large des côtes de l’Islande, l’île d’Ellidaey abrite la maison la plus isolée au monde. C’est sur cette terre sauvage que quatre amis ont choisi de fêter leurs retrouvailles. Mais, après la chute mortelle de l’un d’entre eux, la petite escapade tourne au drame.
L’inspectrice Hulda, quinze ans avant les événements survenus dans La Dame de Reykjavík, n’a qu’une ambition : découvrir la vérité. Pas du genre à compter ses heures, Hulda ne prendrait- elle pas l’affaire trop à cœur ? Elle n’a jamais connu son père et a toujours entretenu avec sa mère une relation en dents de scie. Une vie de famille tellement chaotique que son job semble la seule chose capable de la rattacher à la réalité… Mais sur l’île d’Ellidaey plane une atmosphère étouffante. Les fantômes du passé resurgissent. »
C’est indéniablement accompagné d’une carte de l’Islande que cette lecture est la plus confortable. Parce que la géographie de ce pays m’est totalement inconnue. Mais, très vite, on s’y perd avec délice et l’on suit Hulda, enquêtrice à l’histoire complexe, dans ces recherches pour la vérité.
C’est une histoire d’amis, une histoire… des histoires de familles également et puis les secrets, les mensonges, la culpabilité qui ronge certains hommes, certaines femmes.
Le pays, le contexte est également un personnage important de cette histoire. On découvre les fjords du Nord-Ouest où les humains se comptent sur les doigts d’une main. Les îles sauvages balayées par les vents, le froid, la solitude et l’isolement. C’est rude, c’est dur et terriblement humain aussi. Et puis Hulda, j’ai encore envie de la retrouver, elle ne m’a pas encore tout dit.
Petit bémol sur des éléments, de courts chapitres, ajoutés à cet intrigue qui ne font pas sens. Ils n’entrent pas en résonance avec le reste de l’histoire. On en apprend plus sur Hulda, c’est certain. Mais le rapport avec ce qu’elle est, avec son enquête, avec ses décisions n’est pas flagrant. Il m’a semblé parfois que ces pages étaient « ajoutées pour avoir un volume minimum ». Dommage
Une écriture sans fioriture. Des phrases courtes, qui vont à l’essentiel. Peu de description, peu de sentiments, des faits, des étapes, que du concret. En sortant de ce livre, je n’ai qu’une envie, me plonger immédiatement dans le suivant pour préciser mon avis, ma sensation de lecture.
Titre : L’île au secret
Edition : La martinière Noir
Sorti le 06 février 2020
Nbre de pages : 352 pages
Prix : 21 €
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