Sur les réseaux sociaux, ces derniers temps de confinement, il nous arrive à tous de slalomer entre les larmes de désespoir et celles d’un rire nourri par toutes les parodies auxquelles cette drôle de situation, tragique, donne tout de même lieu. Forcément, les auteurs de BD (qui n’hésitent pas à répéter avec malice que le confinement, en fait, c’est leur quotidien) ne sont pas les derniers sur cette balle qui ne cesse de rebondir sur les murs en espérant trouver la sortie, heureuse. Parmi eux, forçats de la planche à dessin qui retiennent leur souffle en attendant que la chaîne du livre redémarre, il y a Pixel Vengeur qui, depuis quelques jours, imagine les aventures du Docteur Pangolin. Celui-là même qui a contaminé la terre entière de son virus globe-trotteur et que cela fait bien rire.
Habitué des drôles de mammifères puisque son héros le plus célèbre et fidèle est Dominique, le tapir des Sundarbans, Pixel Vengeur n’a eu aucune difficulté à confectionner un rôle de taille à celui que les humains ont eu tôt fait de déclarer ennemi public n°1. Et la présomption d’innocence, bordel?

Toujours est-il qu’en une dizaine de dessins, Pixel Vengeur consacre l’animal dans un rendez-vous quotidien et attendu de ses followers, et de ceux qu’ils vont contaminer. Qu’on se rassure l’humour, même en des heures sinistres, n’occasionne ni fièvre ni toux. Mais quand on rit à gorge déployée, ne risque-t-on pas d’éliminer le mal ? Bon, tant que ce n’est pas sur votre voisin… même s’il a un masque et des gants.
Replacé sur la ligne du temps de l’évolution humaine ou en colloque face à des espères en voie d’extinction, s’emmerdant aussi, parfois, comme la Terre entière a été mise à l’arrêt; Pixel Vengeur nous donne ainsi des nouvelles désopilantes de ce petit être dont on aurait tout de même préféré qu’il reste inoffensif.
Bref, entre trois fake news et un dernier bilan chiffré, mettez la page de cet irrésistible auteur (ce n’est pas pour rien qu’il avait repris Gai-Luron!), dans vos favoris. Ça en vaut la peine.