Vendredi 17 janvier 2020: un jour marqué d’une croix blanche puisqu’Aloha, un titre déjà emblématique, sortait. Ça y est, le nouvel opus de Typh Barrow arrivait dans nos mains. De mon côté, j‘avais déjà eu la chance de le découvrir en décembre en exclusivité avec quelques privilégies dans les Studio ICP à Bruxelles. Récit.
Tout d’abord, ambiance. Ci-dessous quelques images de ce magnifique studio bien caché à l’abri des regards :
ICP, c’est LE studio de renommée internationale où les plus grands artistes comme Johnny, Mylène Farmer, Indochine, Michel Polnareff, Renaud, Calogero, Florent Pagny, The Cure et tant d’autres ont enregistrés leurs albums.
Les conditions d’écoute étaient uniques, puisque, à l’ inverse de ce qui se passe souvent, c’est-à-dire l’écoute du CD à la maison, nous avons entendu Typh et ses musiciens jouer comme dans les conditions de mixage. Tous les musiciens étaient connectés à la table de mixage et le retour se faisait via des casques individuels. De cette façon, nous entendions comme l’ingénieur du son (Erwin Autrique) entendait et mixait les différents instruments .
Il y a 12 morceaux sur l’album, les versions physiques sont agrémentées de quelques extras. Il y a les morceaux que nous connaissons déjà, surtout les fans qui la suivent depuis quelque temps, puisqu’elle a testé certains morceaux en live. Comme Color sur le thème du racisme; Replace, Doesn’t Really Mater ou encore Very First Morning. Un blues bouleversant et renversant, une chanson difficile avec une note technique à tenir et qui aboutira, après plusieurs essais. Il fallait absolument rentrer dans ce morceau pour lui donner toute la puissance et l’ émotion qu’il donne, à déguster. Personnellement, je ne m’en suis pas encore remis. Il y a aussi They’re Calling Your Name ou Hold You Sister qui sonne très folk avec la guitare de Guillaume Vierset, un jazzman expérimenté qui a plus d’une corde à sa guitare et dont le son apporte une autre facette au panel de la diva. Sans aucun doute, une signature musicale qui n’appartient qu’à Typh, loin des standards pop d’aujourd’hui.
Tous ces morceaux ont en fait déjà été présentés au public et validés lors des lives de ces deux dernières années. C’est un concept particulier car Typh propose ses nouveaux morceaux au public et, si le public accroche il y a des chances que ce soit sur le prochain album, donc soyez attentif aux prochains concerts.
Sur Aloha, il y a aussi deux duos, un avec Jasper Steverlink, leader du groupe belge Arid, qui avait déjà partagé la scène avec Typh et qui avait super bien fonctionné. Comme ici.
Il ne restait pkys qu’à écrire un morceau 100 % belge. Il faut bien l’avouer: les voix de The Gift, tel est le nom de ce titre, vont super bien ensemble. Une osmose musicale. Tout cela juste sur une composition au piano. Oui, vraiment, a Gift .
Autre morceau, The Other Woman. Pour l’histoire, c’est en fait la maquette, le premier jet qui a été enregistré en une fois. C’était bon à la première prise et il s’est installé d’office dans l’album. C’est un morceau torride digne des grands de la soul. On trouve aussi une touche instrumentale dans Yaté. Personnellement, j’adore ces instrumentaux placés çà et là dans ses albums. Ici, il n’y en a qu’un. Presque dommage. Mais il confère un temps où on respire pour mieux se plonger dans la suite avec Damn! You’re Bad. Un son très année 70 dans un funk très US.
Il y a un autre duo et quel duo, Aloha: un duo inattendu avec Gulaan, le chanteur de Nouvelle Calédonie que Typh avait découvert à The Voice France en 2018 où il avait fait sensation, tellement inspiré.
L’album porte donc le nom d’Aloha. Cela s’imposait à l’ artiste tant il représente cette volonté d’aller là-bas au bout du monde, de rencontrer et vivre une expérience humaine. Et de partager un morceau de plus 7 minutes (bien plus long que ce qu’on entend à la radio) avec un des plus populaires chanteurs de ces îles. C’était normal que l’album porte ce nom, c’était aussi l’ occasion d’y réaliser le clip et d’y faire un concert.
7 minutes, qui ose encore faire ça aujourd’hui ? Les artistes ne sont pas légion. Déjà, quand Queen avait sorti Bohemain Rhapsody, morceau de plus de 5 minutes, on avait dit qu’il n’avait aucune chance. On voit aujourd’hui le résultat.
Aloha est un morceau qui commence par une longue intro au piano, on a l’impression d’entendre les vagues qui s’échouent sur les rochers. Fermez les yeux, vous les verrez. Ensuite, apparaît la voix profonde et envoûtante de Gulaan avec des paroles en « Nengone« , Typh se greffant ensuite avec sa puissante voix dans une envolée stupéfiante .
Pour l’anecdote, les chœurs qui se trouvent sur le morceau sont les voix du public, mixées bien sûr. C’est vous, nous: les choeurs ont été captés au Cirque Royal et au Forum de Liège. C’est spécial quand on le sait.
Profitez à fond, de ces 7 minutes, bande de chanceux, on vous les a enregistrées. Ça va vous faire du bien et ce sera sans aucun doute un moment phare dans la tournée qui arrive. Je suis certain qu’il y aura de quoi créer une ambiance particulière avec le public.
Voici la version live exclusivité – Merci à Y.M. – Youtube
Voilà, ce vendredi, c’était la release parti au Botanique. Je vous en ramène des photos.


















Voici la liste des morceaux de l’ album :
- Aloha (duet with Gulaan) 07:01
- Colour 03:33
- Replace 03:14
- Doesn’t Really Matter 02:44
- Very First Morning 04:46
- The Gift ( duet with Jasper ) 04:27
- The Other Woman 04:11
- Yaté ( interlude ) 01:27
- Damn ! You’re Bad 03:26
- They’re Calling Your Name 02:43
- Hold You Sister 03:18
- Aloha ( Radio Edit ) 04:07
Typh Barrow sera en tournée pour présenter son nouveau spectacle :
J’aimerais bien savoir comme t vous avez réussi à convaincre le managemmebt de vous autoriser à shooter plus que trois titres et à publier plus de 10 photos du concert du Botanique…