La police des fleurs, des arbres et des forêts: un Romain Puértolas moins déjanté que d’habitude mais au twist final qui vous cueillera

La police des fleurs, des arbres et des forêts. N’est-ce pas une charmante façon de décrire le métier de garde champêtre ? Car c’est bien avec le garde-champêtre qu’un jeune officier de police fraîchement débarqué de la ville va devoir collaborer pour résoudre le meurtre sordide d’un gamin de 16 ans, démembré à la scie à métaux dans une cuve de cuisson d’une usine de confitures. (sordide on vous a dit).

Qui a donc assassiné ce gamin au sujet duquel l’officier de police ne sait quasiment rien? Si ce n’est qu’il s’agissait apparemment d’un pauvre gosse qui avait tout de l’enfant sauvage. Traînant sans cesse dans les champs et ne faisant rien de bon à l’école paraît-il. Un gamin attachant néanmoins qui ne méritait certainement pas de finir d’une manière aussi horrible.

Tel l’agent Dale Cooper débarquant à Twin Peaks, notre officier de police va aller de rencontres en rencontres, d’interrogatoires en interrogatoires non sans omettre d’enregistrer ceux-ci sur son tout nouveau magnétophone (on est en 1961).

Dans ce lieu qui ne l’inspire guère (le purin ça sent vachement mauvais), il ne lui sera pas facile de résoudre une enquête en travaillant avec un garde-champêtre qui passe la plupart de ses journées à dresser des procès verbaux à de vilains pêcheurs de truite et encore moins avec un médecin-légiste qui s’avère être le vétérinaire du village…

Romain Puértolas

Romain Puértolas, lui-même ancien policier, nous revient avec un polar old-school à l’ambiance des plus bucolique nettement moins déjanté que ses précédents romans (L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire IKEA, Tout un été sans Facebook…) et dans lequel il s’est amusé à jouer de l’opposition ville/campagne.

Celui qui a commencé à écrire vers l’âge de 7-8 ans des histoires qui étaient en fait des plagiats de Giono et d’Agatha Christie nous fait donc moins sourire dans son dernier opus (même si l’humour est bien présent), ce qui n’enlève rien au plaisir que l’on prend à lire ce whodunit au ton faussement démodé et au twist final qui en surprendra plus d’un.

Car oui, on referme le bouquin en se disant qu’il nous a bien eu ce bougre de Romain.

Titre : La police des fleurs, des arbres et des forêts

Auteur : Romain Puértolas

Genre : Policier

Éditeur : Albin Michel

Nbr de pages : 352

Date de sortie : 2/10/2019

Prix : 20,60€

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