Après 3 mois d’inactivité photographique pour raison de santé, je m’y suis remise avec un Festival qui me tient à cœur et que j’ai eu la chance de faire l’an dernier, à savoir le Ronquières Festival. Pour cette 8e édition, tous les records d’affluence ont été battus puisque ce ne sont pas moins de 48.000 festivaliers qui ont choisi de passer leur week-end sur les plaines de Ronquières. Les organisateurs avaient estimé la présence de 45.000 personnes, mais finalement, il y en a eu 3000 de plus. On est loin des 12.000 mélomanes présents en 2012. D’ailleurs, il se murmure qu’à l’avenir un 3e jour et/ou une 3e scène pourraient voir le jour.
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Dimanche 4 août. Le réveil est assez dur. Je décide de partir un peu plus tard que la veille pour épargner mes douleurs d’autant qu’il y a une super affiche aujourd’hui avec Zazie qui passe à 23h00.
C’est donc sous un grand ciel bleu et une météo estivale à 27 degrés que j’arrive sur le site. J’ai loupé Circus Cafe et Ykons et j’arrive presque à la fin des 3 chansons de Novastar qui se produit sur la scène « Bâbord ». Vainqueur en 1996 du Humo Rock Rally, voilà 23 ans déjà qu’ils sont sur les scènes. Du coup, je me concentre tellement pour sortir quelques clichés que je serais bien incapable de vous donner mes impressions sur ce groupe. J’espère qu’ils me pardonneront.

Avant le concert suivant, je décide de me balader un peu sur la plaine afin de prendre la température de cette journée. On remarque tout de suite qu’il y a beaucoup plus de monde que la veille, la météo y étant certainement pour quelque chose.
Je suis de retour pour un artiste que j’ai déjà vu plusieurs fois en festival. Il s’agit de Grandgeorge qui arrive franc battant sur scène grand sourire aux lèvres.

Cet artiste dont l’optimisme est évident nous fait vivre une jolie parenthèse musicale sur la scène « Tribord ». Il y a chez lui un petit quelque chose de Charlie Winston et de Paul Simon. Sa générosité ne laisse jamais indifférent.
RO X Konoba, vous connaissez ? Il s’agit de l’artiste suivant qui s’apprête à fouler la scène « Bâbord ». R.O et Konoba sont venus présenter leurs 10 nouvelles chansons après avoir voyagé à travers 10 pays pendant 10 mois.

J’aime assez cette nouvelle version et je trouve que Konoba a gagné en assurance sur scène. Un joli visuel accompagnait d’ailleurs leur prestation.
Et juste après, un ovni arrive sur la scène « Tribord ».

Petit bonhomme fortement maquillé autour des yeux, cheveux décolorés en blond, qui, en arrivant s’excuserait presque d’être là (enfin c’est ce que j’ai ressenti) mais une fois qu’un son sort de sa bouche, on est littéralement scotché ! Dès que Adam Naas a fait son apparition, j’ai tout de suite senti qu’il allait se passer quelque chose de puissant.

Sa présence scénique, sa voix chaude langoureuse et son charisme m’ont littéralement conquise. C’est incontestablement mon coup de cœur musical de ce dimanche. Merci, Ronquières, pour cette super découverte. Un mélange de Prince et de Childish Gambino et surtout un univers qui passe du rock indie à la soul, ce jeune artiste fait de sa timidité sa force, que c’était bon ! Nul doute que j’ai bien l’intention de le revoir sur scène.
À partir de là tout s’enchaine, les artistes qui suivent sont tous excellents, à commencer par Clara Luciani que j’avais ratée au Botanique il y a quelques mois et que j’ai eu grand plaisir à voir et à photographier.

Cette très jolie jeune femme dégage beaucoup d’humilité. Tout le monde connait le titre « La Grenade » qui l’a lancée et qui clôturera son set sous une foule archibondée.

Avec son charisme et sa une voix envoûtante d’une justesse imparable, je n’ai vraiment pas été déçue. À revoir à tout prix.
Grosse déception ensuite pour nous photographes qui n’avons pas pu prendre en photo Eddy de Pretto, tout comme Bigflo & Oli un peu plus tard. En effet seuls les médias nationaux y ont été autorisés.
J’en profite pour me balader sur les 2 plaines et y prendre quelques photos. On peut remarquer à quel point le succès est au rendez-vous cette année. Que de monde sur les 2 plaines.
Qu’à cela ne tienne, le festival ne s’arrête pas à ces deux artistes-là. En effet Eagle Eye Cherry s’apprête à monter sur la scène « Bâbord ».

L’artiste suédois signe son septième opus 20 ans après le succès planétaire de son tube « Save Tonight ». Il nous présente les titres de son album folk acoustique « Street Of You » teinté de notes blues.
Le programme est légèrement décalé d’une bonne vingtaine de minutes suite au concert de Bigflo & Oli qui a commencé en retard.
J’ai donc le temps d’aller me restaurer d’autant que, comme dit plus haut, je ne fais pas partie des photographes autorisés à les photographier.
Je reviens donc un peu plus tard pour un artiste belge que j’affectionne particulièrement, à savoir Hooverphonic et c’est toujours un réel plaisir de les voir sur scène.

Comme à leur habitude, ils ont changé de chanteuse et nous présentent la jeune Luka Cruysberghs, lauréate de The Voice van Vlaanderen 2017. Ces derniers signent un 10e album « Looking For Stars ».
Il est à présent 23h30 et nous attendons avec impatience la belle Zazie sur la scène « Tribord ». Elle arrive toute de noir vêtue dans une forme éblouissante.

Que cette artiste est agréable à voir et à écouter. Sa voix de velours, sa gestuelle sur scène font d’elle une valeur sûre en festival. Nous, photographes, sommes ravis, car nous avons le privilège de pouvoir rester pendant les 4 premiers titres au lieu de trois, ce qui est rare en concert.

Le temps n’a pas l’air d’avoir d’emprise sur cette chanteuse que j’apprécie beaucoup.
Voilà qui, pour ma part, referme cette 8e Édition du Ronquières Festival. Je n’en retiens que du positif même s’il y avait selon moi un peu trop de monde par rapport aux autres années, ce qui peut être anxiogène pour certains.
Rendez-vous l’an prochain sur la plaine de Ronquières et en attendant, j’espère que cette review vous donnera envie d’être présents en 2020.
(Texte et photos ManuGo Photography)