Il ne reste plus qu’une poignée de jours avant de pouvoir passer les portes de l’Abbaye de Floreffe et vibrer enfin aux sons altermondialistes d’Esperanzah ! Le décompte est lancé pour applaudir Veence Hanao, Danakil, Caravan Palace, ou encore Feu! Chatterton, mais aussi pour découvrir tous ces à-côtés qui font le festival floreffois, entre cinéma, art de la rue et débats. Dernier tour d’horizon avant les festivités !
Des états d’art multiples…
Que serait Esperanzah! sans sa programmation arts de rue ? Sans aucun doute, le festival serait bien moins coloré et riche ! Ainsi, cette année encore, Esperanzah! couvre ses festivaliers de bonheur avec une brochette bien garnie de spectacles en tout genre ! Au rang des habitués, par exemple, on retrouvera les incontournables Tatoumages qui enjoliveront la peau des festivaliers de mille couleurs venues d’ailleurs. Il faudra encore, les chercher, les traquer pour enfin les dénicher et patienter pour avoir adopter l’un de ces arabesques.
Mais, cette année, il n’y aura pas que les Tatoumages qui dessineront sur les festivaliers, la concurrence sera rude avec Le Salon des Brillances qui en plus de nous offrir une tasse de thé, agrémentera notre jolie face de couleurs et de lumières. Bref, de quoi briller, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur, trois jours durant !
Après s’être fait décorer, l’heure sera sans doute à la fête sous la cumbia d’Awa Keme Kemo. Une exploration du folklore tropical de la côte colombienne, un beau moment de partage coloré et musical ! Et de la cumbia, il y en aura encore avec Kumbele ; eux aussi nous feront voyager mélodieusement à travers l’Amérique latine.
De la musique au bruit, il n’y a qu’un pas, franchi allègrement par DROM, collectif de batteurs endiablés. Entre rythmes d’ici et d’ailleurs, entre électro et DIY, ils offriront assurément un grand moment, brut de décoffrage !
Et du côté des artistes voltigeurs, acrobates et enchanteurs, Esperanzah! nous propose cette année de partir à la rencontre de la compagnie Tripotes, qui de bascule en bascules fera trembler les jardins. Mais aussi, nous pourrons prendre de la hauteur avec les Bêt’Isses qui feront grimper les festivaliers aux rideaux… des peupliers !
Changement de décor avec Maria Ilia, une conceptrice et artiste visuelle basée à Bruxelles. L’artiste, qui a déjà offert son video mapping pour des événements partout en Europe, effectuera chaque soir un live mapping sur le KiosQ d’Esperanzah!
Le cinéma qui pose question…
Les habitués le savent, Esperanzah! a toujours aimé être le porte-voix des artistes engagés, bien au-delà du simple univers musical. C’est ainsi que, chaque année, le festival propose quelques séances de cinéma, de derrière les fagots. Au programme cette édition, « Delphine et Carole, insoumuses » de Callisto Mc Nulty. Le film nous propose un voyage au cœur du féminisme des seventies en retraçant la rencontre entre la comédienne Delphine Seyrig et la vidéaste Carole Roussopoulos.
Avec « Bains Publics » de Kita Bauchet, il fera bon se rafraîchir du côté des bassins de natation bruxellois. Le film a été exclusivement tourné dans l’enceinte de la piscine, mettant en scène cet étrange lieu de ressourcement où des personnes de tous horizons s’entraînent, se douchent, se parlent, bref, se rencontrent !
Et après le bain, retour au soleil, sur le bitume avec les Gilets Jaunes. Trois ans après avoir remporté le César du meilleur documentaire, le réalisateur et député François Ruffin revient avec « J’veux du soleil », co-réalisé avec Gilles Perret qui a notamment mis en scène Jean-Luc Mélenchon dans « L’Insoumis ». Ce nouveau documentaire suit donc les manifestants dans leur quotidien dans une sorte de road-movie inattendu.
Des débats pour libérer les paroles…
Si Esperanzah! est depuis des années synonyme d’engagement, le festival est indissociable des débats « empouvoirants » organisés. Au programme cette année, quelques sujets bien brûlants qui risquent tant de secouer les méninges que de libérer les voix. Comment prendre conscience de ses privilèges ? Comment lutter de manière intersectionnelle ? La lutte des classes existe-t-elle toujours ? Le consentement dans le milieu festif et alcoolisé ?Les violences policières sont-elles le miroir de la domination blanche ? Tant de questions autour desquelles il fera bon débattre les 2, 3, 4 août prochains !
Le rendez-vous est donc pris, dans moins de quinze jours, pour profiter de tous ces beaux moments musicaux, citoyens, burlesques, ARTISTIQUES ! Esperanzah! 2019, nous voilà !
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