Coordinateur pédagogique à la faculté de philosophie et lettres de l’UNamur où il organise l’aide à la réussite, le renforcement en langue française, de la méthode et la lutte contre le stress des élèves de première, principalement; Mathieu Minet mène une double-vie. Bien taillé mais pas sur-mesure, plutôt extra-large et barge, le dessinateur sévit depuis quelques années sur les réseaux sociaux avec un style bien à lui et des pensées intellos (faussement, souvent) accessibles au plus grand nombre. Autant de décryptages rocambolesques qui puisent dans une culture populaire ou de niche engagée parfois dans une lutté gréco-romain ou super-héroïque, mais utile souvent à épier et comprendre notre société et ses délires. Tout un petit monde réuni dans une Encyclopédie non exhaustive des savoirs approximatifs, au coeur de la collection Pataquès, et dont on attend déjà une deuxième volume. Nous avons rencontré Mathieu La Mine, quelque part entre Diderot, D’Alembert et Larousse (un peu défraîchie en couverture de cette encyclopédie no limit).
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Bonjour Mathieu, un premier album, c’est un événement. Mais, pour ceux qui te suivent sur les réseaux, c’est aussi l’aboutissement de tout ce que tu publies depuis un moment. C’est James qui t’a contacté et par qui tout a commencé, c’est ça ?
Mine de rien, le processus fut très long, un an. C’est en mai-juin de l’année passée que tout a commencé avec un mail de James. C’est un auteur que j’admire, je ne m’y attendais pas du tout. C’était une invitation très informelle à envoyer un projet dans le cadre d’une nouvelle collection, Pataquès, d’humour axé société. C’est le genre de courrier qu’on espère secrètement. Je l’ai quand même relu 4-5 fois pour vérifier que c’était vraiment possible.
Puis, très vite, je me suis mis au boulot, j’ai compilé mes dessins d’humour isolés sur mes pages Facebook et Instagram.

Avec, chance, des dessins qui pouvaient se marier pour faire une compilation dans le même ton.
Oui, le plus souvent, ce sont des parodies de planches scolaires, pseudo-savantes. J’y mets aussi des références littéraires. Mais, ce fut quand même compliqué de trouver un fil rouge, une cohérence. D’un autre côté, je ne correspondais pas non plus aux albums de strips dans lesquels un personnage revient à chaque fois. Je me détachais de la ligne collective.
Du coup, on a tablé sur l’idée du fourre-tout. J’avais un premier titre, « Leçon de choses et d’autres », avant de m’apercevoir qu’il était déjà pris. J’aimais bien aussi Images Épineuses, en rappel aux images d’Épinal que j’utilise volontiers. Mais, je dois avouer que ce que je fais est un peu tarabiscoté. Du coup, avec James, nous avons décidé de sélectionner par catégories et thèmes (Art et culture, Traditions, Histoire, Monde moderne, Santé et bien-être, Sport et Loisir ainsi que Faune et flore). Nous avons équilibré le tout pour trouver l’harmonie.

Entrer dans une structure éditoriale, c’était une découverte ?
Le nombre d’intervenants est impressionnant. Delcourt est une grosse maison d’édition avec des personnes qui s’occupent des relations avec les libraires, avec la presse… Je me sentais très soutenu. Parce que j’avais pensé à publier un livre comme celui-ci en auto-édition. Mais ça me barbait de devoir penser à tout ça, de me démener seul pour la promo, les devis, le numéro ISBN. J’étais dédouané de tout le volet administratif et ça me convenait très bien.
Avec James, tout s’est construit à distance. Nous nous sommes parlé une fois au téléphone et, pour le reste, nous avons fonctionné par mail.

Mais, avant ça, tu avais déjà démarché ?
Au début des années 2010, auprès des journaux. Je recevais une réponse sur dix, pour me dire qu’ils avaient déjà leur dessinateur attitré. Rude et décourageant. Mais, force est de constater aussi que je ne savais pas m’y prendre. J’ai donc laissé venir les projets de manière naturelle.
Petit mais costaud, c’est ainsi qu’on pourrait décrire cet album.
Mon travail a aussi été de refaire des dessins à un format publiable, d’uniformiser le tout, d’harmoniser les typographies, les couleurs. Recalibrer. Mais, avec l’éditeur, nous nous sommes très vite entendus sur un format carré. Un format déjà utilisé pour d’autres albums de la collection, chouettes, souples. Mais James l’a voulu plus grand et cartonné. Ça le singularise, ça donne le ton, avec en plus une tranche toilée, je suis ravi. Je ne l’ai pas encore tenu en main : il devait sortir pour le 12 juin, il sort finalement le 19. Approximatif jusqu’au bout. J’espère qu’il sera beau (Verdict: il l’est!!).
Les remarques ont été utiles et constructives, on m’a laissé beaucoup de liberté. Et quant à moi, je laissais la porte ouverte à des discussions.

Sur le choix des dessins ?
Par exemple. Je suis très mauvais juge pour ça. Sur ma page Facebook, j’ai parfois cru que des dessins feraient le buzz. Ils sont restés anecdotiques. Par contre, ce sont souvent ceux que j’hésite le plus à publier qui, une fois mis en ligne, remportent le plus de succès.
Je crois que mes dessins ne sont pas toujours les plus abordables. Je fais appel à la sub-culture. Comme quand je mets en scène l’idée du Livre dont vous êtes le personnage… secondaire ! C’est un shot de nostalgie pour un milieu que je pensais marginal et pourtant le dessin a été partagé de nombreuses fois.

Notamment par Boulet.
C’est fou, il partage/retweete un dessin, et tu gagnes 1000 abonnés ! Je pense que James a vu mes dessins comme ça, par le jeu des partages, des chaînes.
Dans les notes de fin d’album, tu remercies d’ailleurs les internautes qui ont parfois participé à l’élaboration finale de tes dessins.
Oui, c’est à dire que le dessin posté sur les réseaux sociaux, dans le cas d’une liste comporte 4, 5, souvent 6, éléments. Une fois partagé, les gens évoquent des idées qui sont parfois meilleures à intégrer. Et si j’ai plus de place, je module. Par tweet interposé, Boulet m’a ainsi fait la suggestion de placer les hautes-sphères sur ma carte des lieux-communs.

Après, il y a aussi ceux qui n’ont pas vraiment compris l’idée et qui tapent à côté (rires). Certaines idées sont bonnes, mais je ne peux pas toujours retenir tout le monde dans ma sélection, comme au foot.
D’ailleurs, aujourd’hui, ta page Facebook a vraiment décollé. Il y a eu un dessin qui a tout déclenché ?
Cela s’est passé par paliers, avec 4-5 dessins emblématiques. Pas forcément ceux que je considère comme les meilleurs, comme je le disais. Mais qui ont lancé la machine à partages. Et, à un moment donné, j’ai constaté que, outre les « anonymes », des gens du monde de l’édition commençaient à frétiller.
Avec un dessin par exemple ?
Celui sur Les Muses de la non-inspiration. Celles qui ne nous inspirent pas plus quand on n’a pas d’idées. Je crois que ça a parlé à pas mal de personnes : des artistes, les étudiants qui font leur mémoire ou leur thèse. Ils se le sont refilés.

Puis, lors des élections, une connaissance m’a aussi envoyé une photo d’un de mes dessins qu’un prof avait imprimé et mis dans sa classe, transformée pour le coup en bureau de vote. Dans les salles de profs aussi.
Tes sujets de prédilection ?
Je n’ai pas fait d’étude de marché, je procède à l’instinct. Mais j’aime les références livresques, la pop culture, les super-héros que je débilise un peu, mais aussi des thèmes « plus lettrés » sur des domaines vulgarisés que je traite sous un jour parodique.

J’aime établir des listes. Je cherche l’effet de nombres. Parce que c’est plus drôle si nous sommes plusieurs. Comme la carte des lieux communs. J’ai répertorié toutes les expressions possibles et imaginables contenant un lieu pour les placer sur une carte. Certains lecteurs m’ont avoué ne pas en connaître certaines, comme « remettre l’église au milieu du village ». Puis, plus inattendu, puisque ce dessin satirique se moquait avant tout d’une presse qui utilise toujours les mêmes expressions, j’ai reçu de nombreux courriers, de partout dans le monde, signés par des professeurs de français – langues étrangères qui me demandait l’autorisation d’imprimer ce dessin et de l’afficher. Ça ne pouvait pas me faire plus plaisir. Les super-héros figures de style ont aussi eu leur succès à ce niveau.
C’est vrai que je mets une exigence sur la qualité du langage, ce n’est pas calculé, ça me ressemble. Je ne veux pas m’adapter mais faire ce que je veux, je ne cherche pas les 200 000 abonnés si c’est pour faire ce que je n’aime pas. Même ma page foot a eu une visibilité limitée. Certains y ont vu de l’humour intello. Moi, je ne le vois pas de cette façon.
Et l’inspiration, d’où te vient-elle ?
De l’actu, de mes lectures, de mes flâneries et rêveries. Ce n’est pas l’usine et je n’ai pas de technique particulière. Quand je me lance dans un dessin d’humour, je ne cherche pas l’idée marrante, en premier. J’observe le monde et me demande quel petit décalage je pourrais apporter pour rendre la situation drôle. Un court-circuit, un décalage absurde, très British au fond.

Puis, il y a des auteurs que j’apprécie forcément dans le genre. Terreur Graphique, que je vois comme un héritier de Brétécher, James. Puis des Anglo-Saxons comme Stephen Collins, Gemma Correll ou Tom Gauld. Et je dois faire très attention avec ces trois-là. Plusieurs fois, il m’est arrivé de me rendre compte après avoir réalisé un dessin – notamment un sur le nouveau langage des fleurs, dont j’étais très content – que l’un d’entre eux l’avait déjà fait. Et, pourtant, je n’avais jamais vu ce dessin auparavant. Mais je crois que c’est parce qu’on a la même façon de réfléchir, la même obsession du langage et des novlangues, du folklore aussi. Je n’ai pas une vision exhaustive de ce qui a été fait mais je veux me prémunir de toute accusation de plagiat. L’effet « les Simpson l’ont déjà fait » – parce qu’ils ont tout fait à l’écran – est ma hantise. Alors, parfois, je fais mon deuil.
Tu parlais des novlangues mais il y a aussi des retours à l’Antiquité.
En tant que philologue classique, je ne peux pas m’en empêcher. Puis, j’aime beaucoup l’esthétique des vases grecs, ils sont confortables pour véhiculer une idée. Étonnamment, ça parle à pas mal de gens. C’est aussi l’occasion de réaffirmer cette culture à l’heure où elle n’est plus très lue et où on en retient le superficiel.

Comme quand on proclame qu’un président descend de Jupiter ?
Oui, notamment. Les noms des dieux, les monstres, tout a été digéré dans la culture pop. Et on connaît plus Ulysse 31 que le personnage d’origine.
Tu parlais d’obsessions ?
Oui, celle des habitudes, de l’évolution du langage. L’absurde dans toutes ses, nombreuses, manifestations. Car tout est marqué de son sceau, la vie quotidienne, le travail…

Mais, finalement, est-ce que tu te considères comme un auteur de BD ?
Non, ce n’est pas du tout de la BD. C’est un recueil de dessins d’humour chez un éditeur BD. La BD, c’est plus exigeant. Il y a un travail sur les strips, les planches. À vrai dire, ce n’est pas mon rêve et mon dessin est limité. J’aime le format actuel. Par contre, j’aimerais concevoir des scénarios pour d’autres dessinateurs. Avec un couple d’illustrateurs, nous allons plancher sur ça, un projet avec les animaux de la ferme.
Tu l’as dit, cet album paraît dans la collection Pataquès. Pata… quoi ?
En cadeau pour célébrer notre collaboration, Delcourt m’a envoyé les cinq premiers volumes. Je trouve que ce genre d’humour manquait dans le paysage. Il y a une filiation, une cohérence, toutefois. Je suis fan de l’humour des Frustrés (de Brétécher) ou de Baron Noir (de Pétillon et Yves Got). Ça me plaît de retrouver cet humour. Puis, je me retrouve dans la même collection que James et Raphaël Beuchot, que j’aime beaucoup.
Après, pour le placement en librairie, peut-être que si j’étais libraire, j’aurais eu envie de le ranger plutôt au dans le rayon littérature que dans le coin BD.


Tu réalises des affiches, aussi.
Ça m’a étonné, je ne suis pas vraiment graphiste. Mais je crois qu’on ne me sollicite pas pour ma virtuosité toute relative mais parce que j’arrive bien à traduire l’idée d’un colloque. Je suis souvent appelé comme universitaire qui dessine, en fait. Par ma formation, je comprends bien les codes universitaires, je comprends vite ce que veut le client et arrive à faire passer l’idée. Ça compense la faiblesse de mon dessin.
Je m’autorise à faire ce boulot dans les domaines où je ne suis pas perdu. Faire une affiche pour un groupe de rock, ce n’est pas mon truc, je ne maîtrise pas cet univers, je verserais dans les gros clichés.
Tu dessines tous les jours ?
J’essaie, quotidiennement. J’essaie de consacrer un jour par semaine pour ne faire que ça. Sinon, je saupoudre. Très tôt dans la journée ou en début de soirée.

Je vois quand même que tu as fait un croquis en attendant que j’arrive.
Des embryons d’idées. J’ai toujours un papier, un bic et des idées. Ça vient par flots, parfois j’en ai vingt et une seule se réalisera. Le processus de décantation veut ça.
Selon quelle méthode ?
En amont, je travaille traditionnellement, sous forme de scraboudja que je scanne ensuite et que je calque. Le rendu est ensuite totalement fait au numérique.
Mon trait n’est pas celui d’un Franquin ou d’un Terreur Graphique. Je ne dessine pas comme je voudrais dessiner – ce serait Blutch, à choisir – mais mon but est que le dessin ne desserve pas l’idée. J’utilise pas mal de ruse. J’évite les perspectives, les personnages en second- ou arrière-plan. Mais je progresse, je n’ai pas eu de formation graphique. Cela s’est fait en autodidacte.

Après, j’ai été à l’Académie des Beaux-Arts de Namur, bien aidé par Benoi qui est un super-bon pédagogue. Auparavant, j’utilisais des oiseaux comme personnages. Mais le bec, les yeux limitaient le niveau d’expression. Benoi m’a appris à en faire de vrais anthropomorphes, plus expressifs. Les cours m’ont fait progresser. C’est une auberge espagnole, tu trouves ce que tu y amènes en fait. Le prof, lui, t’ouvre des portes, des fenêtres, des pistes.
Benoi a aussi mis en place un mouvement bien suivi à Namur d’Urban Sketchers.
J’ai fait deux sorties, elles m’ont fait progresser. Mais je dois me bouger. À partir du réel, on voit le monde autrement, on voit comment dessiner les choses, on acquiert des réflexes. Puis, ça développe aussi une certaine zénitude.

Récemment, tu as pris part au week-end 24h d’images ?
C’est exaltant. Moi, je n’ai pas d’endurance, pourtant. Même lors de mes blocus d’étudiant, je n’ai pas fait une seule fois une nuit blanche. Alors, créer pendant 24 heures… J’ai réussi à accomplir deux illustrations sur le thème imposé : Un jour, il y aura autre chose que le jour. Une phrase de Boris Vian.


D’autres projets ?
Oui, un bouquin largement illustré dont le contrat doit encore être négocié. Puis, si tout va bien, je devrais collaborer avec une imprimeuse d’art, l’Indéprimeuse, une Corse basée à Paris. Imprimeuse, c’est son vrai métier, elle est issue d’une dynastie d’imprimeurs, même. Mais elle s’oriente vers ce qui peut être une méta-imprimerie avec de l’humour sur la typo, l’orthographe, quelque chose de décalé. Après avoir imprimé ses propres créations, sur des t-shirts, des posters, elle s’est ouverte à quelques autres artistes pour faire des belles impressions, sur papier vélin. Je lui en ai confié quelques-uns vraiment littéraires. Cela dit, j’ai plein de projets dans mes tiroirs. Comme un détournement humoristique de Schopenhauer. Je ne le ferai pas avant quelques années, mais je meurs d’envie de vulgariser son oeuvre par le dessin. Il est si mordant et lucide, sa philosophie prend un aspect presque comique.
Puis, il y a de quoi envisager un deuxième volume ?
Oui, si l’éditeur est d’accord. La suite immédiate ou, alors, j’ai aussi en tête ce qui pourrait être une suite de cette encyclopédie mais plus consacrée aux arts et littérature. Une quarantaine de planches sont prêtes. On verra.

En tout cas, il y a matière à… Puis, j’ai un autre projet. Il y a quelques temps, j’ai réalisé une parodie des Schtroumpfs. Après, on se tâte. On ne prendra peut-être pas les Schtroumpfs comme héros parodiés, pour des raisons de droits, et il s’agit aussi de mieux identifier la cible : jeunes ou vieux lecteurs qui ont été bercé par Peyo ?
L’Écho des Savanes t’a fait un bel honneur en accueillant une douzaine de pages dans son numéro de mai.
Ce sera encore le cas dans le prochain numéro. Suite à un accord avec mon éditeur. C’est sûr que si ce n’est plus la même équipe, ça reste un magazine qui me tient à coeur, celui de la personne que j’admire le plus dans le monde de la BD : Claire Brétécher.
Alors, prêt pour tes premières dédicaces ?
C’est vrai que si j’avais participé à la dédicace de l’album collectif des Harengs Rouges (de l’Académie des Beaux-Arts de Namur), Namur Ville Rêvée et à des fanzines que j’agrafais, c’est la première fois que je vais être amené à dédicacer mes propres livres. Bon, avant ça, j’avais publié ma thèse de doctorat. Mais je ne l’avais pas dédicacée. C’est plus confidentiel mais… moins approximatif !

Justement, tu es aussi scientifique. Où le ranges-tu quand tu mets ta casquette de dessinateur ? T’y associes-tu ou le laisses-tu sur le côté ?
Comme j’avais ce bagage, au départ, certaines personnes m’ont dit : « tu vas pouvoir faire des dessins d’humour sur le grec et le latin ». À cette époque, j’ai eu tendance à répondre : « Surtout pas!!!! ».
Mais, à mon insu, au fur et à mesure de mes dessins, cette dynamique-là m’est revenue jusqu’à devenir une marque de fabrique. Et beaucoup me suivent parce que c’est ma singularité. Après, je ne pense pas appliquer ma rigueur scientifique. Par réflexe, peut-être. Encore que, je fais des recherches en amont de mes dessins. Quand je fais une variation autour des footballeurs philosophes, je vérifie bien à ce que les citations que j’intègre soient véridiques.

Merci Mathieu et que vive l’Encyclopédie non exhaustive des savoirs approximatifs qui, pourtant, relève le niveau !
Titre : Encyclopédie non exhaustive des savoirs approximatifs
Recueil de dessins et de fiches
Scénario, dessin et couleurs : M. La Mine
Genre : Humour, Société
Éditeur : Delcourt
Collection : Pataquès
Nbre de pages : 112
Prix : 17,95€
Date de sortie : le 19/06/2019
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