Le Ciel de Darjeeling est une histoire d’amour, une histoire de fille à secourir, un roman à l’eau de rose…clairement accompagnée d’un thé bien corsé ! Un Barbara Cartland où un inconnu (mâle dominant, évidemment) sauve une jeune fille de la ruine en l’épousant, l’emmène au fond de l’Inde et lui fait découvrir les plaisirs de la vie, du luxe et de la chair. Absolument et complètement improbable …..mais distrayant.
« Cornouailles, 1876. Après la mort de son père, Héléna, 16 ans, se retrouve dans la misère. Un jour, un inconnu lui fait une offre. Aussi riche que séduisant, Ian Neville lui propose de l’épouser et d’assurer l’éducation de son jeune frère. Mais il y met une condition : qu’elle accepte de le suivre en Inde, où il gère une vaste plantation de thé au pied de l’Himalaya.
En se donnant à son mystérieux bienfaiteur, la jeune femme a conscience de faire un saut dans l’inconnu. Mais l’espoir de ne manquer de rien, le cadre de vie somptueux de Darjeeling et le charme de son époux ont raison de ses réticences.
Jusqu’au jour où, Ian étant en voyage, Héléna reçoit la visite d’un homme qu’elle avait rencontré lors d’un bal en Angleterre. Leurs retrouvailles éveillent en elle des questions sur le passé de Ian, dont celui-ci n’a jamais rien voulu lui dire. Pourquoi ignore-t-elle tout de son ascendance? Cessera-t-il un jour d’être un étranger à ses yeux?
Un voyage initiatique et sensuel aux confins de l’Inde millénaire. »
C’est réellement un roman à l’eau de rose que le Ciel de Darjeeling, un roman où les femmes sont soumises ou pauvres, les hommes séducteurs, riches et de solides guerriers. Un roman où l’on découvre une Inde romancée du 19e siècle, dont la description des coutumes et des légendes empli les pages.
C’est un conte des mille et une nuits, en pays de maharaja, où les princes rajpoutes sont fiers et puissants. Le roman est scindé en trois parties, la première relative au départ d’Héléna et à son sauveur, la seconde nous conte l’histoire de l’enfance de Ian et la troisième….est un peu courte.
La première partie est la plus improbable, la moins intéressante à mon goût. Les sentiments y sont décrits mais je ne suis pas arrivée à « entrer dans l’histoire », je suis restée en surface.
J’ai plus apprécié la deuxième partie, plus vraisemblable, moins descriptive, plus humaine. Une deuxième partie où l’on découvre la construction de Ian, de l’enfance à l’âge adulte, au-delà de ses blessures. Afin de devenir un homme, un guerrier que l’on aurait presque envie de connaître et de protéger. Une deuxième partie du roman qui laisse une belle impression pérenne. Une deuxième partie où l’on apprend aussi sur l’histoire de la colonisation anglaise qui ne s’est pas faite sans heurts.
La troisième partie est construite sur à peine 30 pages. Mais comme on s’est attaché à Ian, vu qu’on vient de passer 150 pages avec lui, on aurait envie de la garder un peu avec nous… Sauf que c’est Héléna le sujet de ce livre, …
Une impression mitigée au sortir de cette lecture. Si elle m’a laissé un goût de trop peu à la fin, c’est que j’ai aimé… Et en même temps, il y a comme une sensation manquée… Difficile à décrire.
Je sortais de la lecture de Sarah Lark (chez le même éditeur) et je vous avoue que j’espérais retrouver ici, un peu de son univers qui m’avait tant plus…transposé en Inde, évidemment. Mais Nicole Vosseler n’est pas Sarah Lark, elle a son style, son tempérament et je n’aurais pas dû vouloir la comparer.
Ce roman plaira à un public féminin en quête de contes, d’aventures romancées et de rêves tièdes avant de s’endormir.
Auteur : Nicole Vosseler
Titre : Le Ciel de Darjeeling
Editions : L’Archipel
Nbre de pages : 427
Prix : 23€
Date de sortie : le 06/02/2019