La nuit nous appartient. Encore plus quand c’est le week-end, un samedi ou un dimance soir sur la terre, qu’on peut se permettre de veiller un peu plus tard pour rêver d’atteindre l’inaccessible étoile chère à Brel. Un peu comme Olivier Duveau, un drôle de gars, un grand échalas qui n’a pas l’air de notre monde. Notez qu’on ne force pas sa nature, encore plus quand elle est imposée, renfermée.
Résumé de l’éditeur : Dans la solitude de sa passion pour l’astronomie, et son amour fatal pour une inconnue croisée au hasard d’un banal accident, la vie d’Olivier Duveau est une quête créative, tendre et sombre, d’un bonheur fuyant.

La plus grande chance d’Olivier? Le jour où ses parents ont disparu lui laissant une immense fortune et la clé du manoir dans lequel on l’avait piégé, lui interdisant tout contact avec l’extérieur et le bardant de cent majordomes et cent servantes. Ça lui faisait une belle jambe, à notre Olivier déjà fasciné par les ciels nocturnes éclairant sa solitude.


Puis, un jour, donc, il sortit, s’en alla voir la ville et fut percuté par le hasard, en la personne d’une étoile faite femme. Un astre filant, déjà éclipsé quand Olivier reprend connaissance. Une obsession en chasse une autre, elles se rejoignent et Olivier passe au stade supérieur de sa vie, à la conquête de ses rêves , de l’espace, des étoiles.

Le dernier grand voyage d’Olivier Dubeau, c’est un conte oscillant entre noir et blanc et tout la lumière que prêtent les comètes. Conte très particulier, quelque part entre Tim Burton et que fait Julien Lambert (Villervermine), Jali livre un album étincelant dont les pages construites comme des mosaïques, des séquences de dessin animé ou des tableaux manient créativité et originalité hors-pairs.


C’est le premier album de Jali l’Espagnol qui paraît en francophonie grâce à Eidola (un immense merci pour ce bijou) et il nous fait quitter terre. C’est brillant au fil des pages, vers l’infini et l’au-delà. Dans sa phosphorescence de façade et de couverture qui nous rappelle qu’il y’a de la lumière et de la poésie dans ce livre. En noir et blanc mais sur lequel le lecteur, enjoint par l’appel du crayon, met ses propres couleurs, beaucoup et superbes.
Bonne nuit, faites de beaux rêves.


Titre : Le dernier grand voyage d’Olivier Duveau
Récit complet
Scénario, dessin : Jali
Noir et Blanc
Traduction : Delphine Rieu
Genre : Conte, Fantastique
Éditeur : Eidola
Nbre de pages : 156
Prix : 15€
Date de sortie : le 20/01/2017
Extraits :