Hello papagena ! Vous pensiez en être quitte ? Raté ! Les Minions reviennent à la charge, gonflés à bloc et bien conscient que leur Histoire a traversé les siècles et les a fait côtoyer les pires méchants que l’humanité ait connu. Du temps des dinosaures à Napoléon en passant par le Moyen-Âge et Cléopâtre. Si les aventures à l’écran se font encore un peu attendre, la bande dessinée façon Marcinelle et Spirou est reparti pour un tour. Avec quatre nouveaux albums de gags scénarisés par Lapuss et dessiné par Renaud Collin. Je l’ai rencontré.
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Bonjour Renaud, content de vous retrouver à la tête des Minions en BD. Mais, dites-moi, ce troisième tome a mis du temps à sortir, non ?
C’est vrai, lors de la parution du deuxième tome, notre contrat se terminait et du changement s’opérait parmi nos contacts chez Universal. Notre éditrice, Laurence Van Tricht, a tâté du terrain et, au final, nous avons signé pour quatre nouveaux albums.
Cela dit, ces albums suivent le marketing et colleront à la sortie au cinéma des prochains films, ce sera toujours un sprint. Selon le planning prévu, il y a cet album-ci, pour Noël; les tomes 4 et 5 qui sortiront tous les deux en même temps que le film Les Minions 2 et le quatrième pour un événement encore indéterminé.

C’est une façon de battre le fer tant qu’il est chaud. On n’a jamais aussi bien vendu que lorsque le tome 1 est sorti en même temps que le film. Le 2 fut plus confidentiel. En tout, pas de quoi se plaindre : nous avons écoulé 200 000 exemplaires des deux premiers tomes. Via d’autres éditeurs pour les marchés étrangers, pour l’Allemagne, l’Asie, l’Espagne, le Portugal… J’ai toutes ces éditions chez moi !
Avec des variations ?
La couverture reste sensiblement la même. Forcément, le titre change, les onomatopées également, mais le travail d’adaptation est facile : la BD est quasiment muette. Pourtant j’ai appris que les Anglo-Saxons avaient le sang en horreur. Les 2-3 passages où les Minions provoquaient un geyser de sang ont dû être édulcorés pour ces versions. Ainsi, pour un samouraï découpé en rondelle, il valait mieux qu’il soit en armure totale.

Et en ce qui concerne les droits.
Nous avons 2,5% de ce que Dupuis vend. Pour l’étranger, encore moins. Universal prend 50% des droits d’auteurs. Mais la planche est beaucoup mieux payée, nous sommes en avance totale sur droits. Nous percevons des droits d’auteurs dès le premier album vendu.
Ce troisième album, il tranche avec les deux premiers, ça pourrait presque être une nouvelle série ou une série dans la série.
Quand deux albums sont parus, il n’y a pas d’effet série. Avec un troisième, on peut commencer à voir cette trilogie comme une série. Avant la parution du tome 3, le tome 2 avait complètement disparu de la circulation. Sur un semestre, je ne percevais que 94€ de droits. À partir du moment où il n’était plus en librairie, on n’en vendait aucun.
Si la licence n’avait pas été reconduite, après deux ans d’exploitation, tous les albums invendus auraient filé au pilon.
Rentrons dans l’album. Entre vos idées sur le papier et la planche finale, c’est toujours une affaire de validations ?
Avec Lapuss, on ne se voit jamais, on ne discute pas les gags, on laisse Laurence faire. Mais oui les gags sont validés. Je ne sais pas lesquels sont refusés, s’il y en a. Lapuss est sur plein de projets différents, il doit lui aussi être rapide et il ne perd pas son temps à m’envoyer ce qui n’a pas lieu d’être.

Cet album, je l’ai fini quatre mois avant sa parution, soit en mai. Le temps de faire valider ralentit forcément la production, d’autant plus qu’un nouveau système a été mis en place et que Pierre Coffin, le réalisateur, est entré dans la danse et opère de la même manière qu’un directeur artistique. Il nous fait ses retours, parfois justifiés, parfois un peu moins: le monde du cinéma et ses réflexes ne sont pas tout à fait ceux de la BD. C’est le cas du gag de Noël paru dans le Journal de Spirou. Dans la dernière case, le Père Noël s’écrase sur un vaisseau spatial. Dans une ellipse, il fallait faire comprendre que les extra-terrestres étaient tout heureux de récupérer les cadeaux. Pierre n’en démordait pas, ça n’allait pas, par méconnaissance du langage BD, c’est normal. Mais depuis longtemps, les lecteurs sont habitués à décrypter une petite case intégrée dans une plus grande. C’est la solution pour laquelle on a opté.

D’autres fois, il a mis à jour la possibilité que le gag ne soit pas compris. Comme cet épisode chinois où un Minion part dans une quête à travers le monde pour ramener l’objet de toutes les convoitises de sa dulcinée. Il fallait faire comprendre que le temps avait passé et que la femme avait vieilli. C’était un vrai casse-tête.
Une anecdote ?
Dans le premier tome, j’avais tenté le diable et dessiné un Minion qui perdait sa serviette, on voyait son tout petit zizi… ça a été repéré et recalé ! J’ai récidivé ici. Pour le coup, lors d’une acrobatie, un Minion écossais perd son kilt et laisse entrevoir ses fesses. Ça, c’est passé ! Il m’importe en tout cas de donner mon avis face aux suggestions et à la modération. C’est un fait, j’aime bien être le chef et, en cas de conflit, je préférerai toujours prendre mon avis artistique. Ce qui est normal. (Il rit).

Une BD qui suit le marketing sans être un vulgaire produit dérivé, quand même. C’est facile à faire ? Ce troisième opus sort des sentiers battus pour faire des voyages dans le temps.
Ce troisième album, c’était l’occasion de sortir des lieux fréquentés dans les deux premiers, et notamment du laboratoire. Nous ne sommes plus dans la base, les Minions visitent d’autres choses. C’était aussi l’occasion d’introduire des nouveaux méchants, au fil de l’Histoire. Ça part dans tous les sens, les décors sont plus hétéroclites et variés. Au niveau du scénario de Lapuss mais également du dessin, c’était plus gai.

Des méchants qui sont des humains et ils sont plus présents que dans les premiers gags. Si Gru apparaissait, c’était uniquement par petits bouts, une jambe, une main…
Ces humains sont en interactions avec les Minions, préparent des coups et, tout méchants qu’ils sont, sont souvent aussi des victimes. Au final, ils sont tout de même anecdotiques, ne sont pas sur le devant de la scène comme le sont les Minions. J’évite d’en dessiner, il faut que les Minions restent entre eux.

Depuis le deuxième album, vous officiez avec Lapuss qui, lui aussi, est dessinateur. Et ça se sent ?
Oui, il fait le découpage, prévoit le cadrage afin que le gag fonctionne déjà visuellement. En fait, il n’y a plus qu’à poser la couche artistique. Ce n’est pas toujours le cas, avec certains scénaristes, le dessinateur doit parfois décortiquer le scénario et se poser la question: « Mais qu’est-ce qu’il voulu me dire? ».
Ce que me fournit Stéphane est évident à dessiner. Bien sûr, je change parfois quelques cases, je supprime ou rajoute des détails, des gags, du décor… je provoque une seconde lecture. Comme la double-planche dans l’usine. Là, Lapuss m’a expliqué l’idée et j’ai vite compris qu’il me laissait le sale boulot, dessiner tout ça. (Rire) Il fallait que le lecteur puisse roder dans ce décor. J’ai ainsi eu l’idée de créer cette scène comme un terrain de jeu, un Où est Charlie avec des objets à retrouver. Et un méchant coincé dans un engrenage, avec du sang mais toujours bien vivant.

Vous avez donc ajouté des gags graphiques, non-prévus dans le scénario ?
Oui, le second-degré de lecture, plus loin que le focus sur le premier-plan, la première impression. Un gag avec un hérisson, des jeux de codes, des Minions sur des poneys pour commettre un braquage, le look des années 80’s façon A-ha, une vieille machine Amiga. Là où le gag est immédiat, dure 15 secondes, quand j’ai travaillé dessus une journée, plus rien ne me fait rire ! (il rit, tout de même).

Pour ce qui est des décors, j’ai cherché pas mal de documentation. Sur la période industrielle, notamment, la fin du XXe siècle. Les documents ne manquent pas. Il m’importait d’être juste. Par exemple, l’invention du téléphone. Ce gag nous emmène, entre autres, en Écosse, mais j’ai essayé de représenter le plus fidèlement possible la maison canadienne de Bell. Pareil pour l’atelier de Léonard De Vinci, je me suis inspiré d’une reconstitution. Bon, ça se limite souvent à Google mais je fais l’effort.

Puis, les couleurs inspirent la variété et le voyage.
J’ai travaillé les ambiances, je voulais changer de gammes, de tons en fonction des endroits et des époques visitées. La neige de la préhistoire s’imposait.
Et pour ce qui est des couvertures ?
Il y a eu plein de projets, basés sur les différentes époques visitées. Pour la révolution française, par exemple, Les Minions avaient trouvé une adaptation bien à eux de la guillotine : pour couper du saucisson, ce que Robespierre ne voit évidemment pas d’un bon oeil: « Ce n’est pas fait pour ça ! ». Ces couvertures, elles ne sont pas perdues, puisque, pour le marché anglo-saxon, Titan Comics en utilisera huit comme couvertures originales. Notre album sera découpé en quatre parties.
Puis, on s’est focalisé sur la préhistoire. Là encore, différents projets ont été proposés. Un Minion tenant une fleur devant un dinosaure qui bavait et allait l’avaler tout rond. Du côté de chez Universal, on nous a répondu que c’était inimaginable : les Minions sont les amis des méchants ! Du coup, on devait faire avec un copain dino !
D’où vient-elle cette idée du voyage dans le temps?
De la bande-annonce du film Les Minions. Nous avions la base sur laquelle développer ce troisième album. Lapuss a développé l’idée, on a repris le même dinosaure, j’ai redesigné Dracula. On avait le matos mais il fallait aussi de la cohérence. Prendre en compte le lecteur lambda dans le sketch de départ. Quitte à y ajouter d’autres couches de gags.
Vous avez aussi signé la couverture de Noël du Journal de Spirou. Sur une année, l’une des couvertures dont on se souvient le plus !

C’est la première fois pour un numéro de Noël. Sous le titre Les Minions aux commandes, c’est pas un cadeau. Mais, outre une interview de Lapuss et l’histoire courte que nous évoquions, ça ne va pas plus loin. Les Minions ne prennent pas le contrôle du journal comme nous avions pu le faire il y a quelques années, dans un numéro où ils étaient partout, cassant les cases, débarquant tels des paras. Mais ce fut compliqué et ce ne fut pas une grande réussite. Nous avions plein d’idées qui ne se couplaient pas vraiment à l’urgence dans laquelle le magazine est créé. L’impact aurait pu être plus fort. Comme cette fois où Franquin, par l’intermédiaire de Gaston, a noyé le journal.
Pour revenir à la couverture, pas de contraintes si ce n’est la continuité entre le gag qui commence sur la couverture et qui se finit en quatrième. Ici, le lecteur comprendra que le traîneau du Père Noël a démarré à l’envers sur la piste de décollage. On se demande à cause de qui !
La suite, trois autres tomes, alors ?
Pour le quatrième, on repartira en voyage à travers le monde. Le Pérou, la France, l’Espagne, la Statue de la Liberté.
La Belgique ?
Pourquoi pas ? Mais ce n’est pas encore prévu.
Le cinquième abordera les vacances. Là encore, il y aura des opportunités de dépaysement. Et le sixième prendra plus de temps, avec plus de boulot au niveau du scénario : nous voudrions faire une histoire longue. Il nous faudra une quête qui tienne la route.
Comment expliquez-vous que les Minions soient tant devenus des mascottes? D’autant plus que ça ne marche pas à tous les coups. J’étais persuadé que Les Animaux Fantastiques allaient prendre et fournir un marketing d’enfer, raté.
On peut expliquer ce succès avec des tonnes d’arguments. Ça aurait très bien pu ne pas prendre. Sergio Honorez m’a expliqué comment Les Minions ont été inventés: c’est le hasard ! Il fallait réduire le budget du premier Moi, moche et méchant, tout en veillant à donner à Gru une armée digne de ce nom. Des petites mains. C’est ainsi que les animateurs ont créé ces gélules avec un oeil, qui se ressemblent toutes mais sont toutes désignées différemment. Des personnages simples, ridicules, bêtes mais efficaces ! Avec une constante : qu’ils soient lisibles, clairs, pas trop complexes. Et l’universel : ils ne parlent pas !

Et comment les avez-vous appréhendé en BD ?
Le logiciel Illustrator ressemble à la 3D mais a tendance à figer le dessin comme il élude les traits. Moi, j’en rajoute et je mets des effets de vitesse. Mes Minions ne sont pas ceux du dessin animé, ils ont une identité différente, des yeux plus grands.
Travaillez-vous sur autre chose entre Les Minions ?
Une campagne en animation pour Engie et expliquer la pénurie d’électricité. c’est compliqué de trouver le visuel, d’échapper aux camemberts, d’expliquer les taxes. En général, j’accepte des pubs, des campagnes pour deux jours.
Le dessin a pas mal de débouchés, dans la communication, les affiches, le théâtre. Il est impossible de faire toujours la même chose. Même si ça peut finir par me lasser.
Outre Les Minions, il y a d’autres projets que j’attends depuis longtemps : le Spirou avec Vincent Zabus. Où est-ce que ça en est ?
Le scénario est prêt, il ne fait que m’attendre. Notre groom est à l’Expo 58, en espion pour les Américains. Il est sous couverture. Nous sommes en pleine Guerre Froide et les pavillons de la Russie et des USA sont l’un en face de l’autre. Il y a une sorte d’escalade entre les deux pays et les Américains sont convaincus que les Russes vont essayer de profiter de l’Expo 58 pour prendre un avantage. En envoyant une fusée dans l’espace aux yeux et à la barbe du monde. Sous le pavillon russe se cacherait une rampe de lancement.

Fantasio, lui, est en solo avec son trolley, et essaie d’écouler ses inventions. Dont un casque à tout faire. Spirou, lui, s’interroge : ne se poserait-il pas ? Il fait une sorte de burn out, en a marre de jouer les aventuriers. Il s’est lié d’amitié avec un jeune d’origine africaine, ne l’adopterait-il pas ?
À l’époque, vous m’aviez aussi parlé de Plume-Dragon ?
Les envies viennent et s’en vont, par manque de temps, à cause d’un agenda chargé. Mais quand je m’y mets, je peux faire douze planches en deux fois. Le scénario de Nykko pour le premier tome est fini, mon découpage aussi.

Il s’agit d’une histoire avec des pirates sur des bateaux volants, dans un univers steampunk façon 1860. Un univers fantasmé avec des animaux mythologiques dont un mi-homme mi-oiseau. Nous sommes dans un empire opprimant. Plume-Dragon, elle, est une légende, tout le monde la connaît. Son coeur a été dévoré par un dragon et cela explique pourquoi elle est si sanguinaire et résistante, immortelle. Jusqu’à ce que dans son équipage, elle rencontre un jeune homme dont elle va tomber amoureuse. Et ça va tout changer. Elle va perdre sa hargne légendaire. Il va falloir trouver un moyen de sauver son coeur mécanique.
J’ai vraiment envie d’y aller. C’est resté longtemps en stand-bye mais, récemment, j’ai refait quelques dessins et aquarelles pour une expo.

Ah oui ?
Un jeune galeriste s’est mis en tête de se réserver un coin de la galerie d’art classique de son papa pour y faire des expo-ventes BD, Art-Maniak. Il m’a ainsi contacté, il y a trois ans. Comme je travaille sur tablette graphique, je n’ai pas d’originaux mais on s’est très vite entendu sur des aquarelles, des tableaux, des sérigraphies. Sur le Monde de François et Plume-Dragon. Pour les Minions, je ne suis même pas sûr d’avoir le droit d’exposer… alors en vendre !?
Du coup, pour chaque nouvelle expo, le galeriste propose une nouvelle thématique. Dernièrement, c’était le Cheval à travers la BD. J’y ai adapté Plume-Dragon en mode cheval mécanique.

Et l’envie de retourner au papier de s’installer ?
L’idée fait son chemin. Réaliser ce projet à l’ancienne, ça me démange. À force d’être sur PC, une partie du plaisir de dessiner s’évapore. Je suis étriqué. Je veux revenir au dessin, à la feuille de papier, au crayon. De mes derniers dessins, rien ne m’enchante, je trouve que je ne vais jamais jusqu’au bout, que je m’arrête un peu avant parce que je dois aller vite. Pour plein de raisons. Après, peut-être que je ne pourrai pas revenir au traditionnel. En tout, je pense que j’ai réalisé deux courtes histoires de cette manière pour le Journal de Spirou : Poulet rôti et La mort de papi. C’était le début, un peu bancal, quelques cases réussies.

Recommencer sur papier, ce sera un challenge. Ne fût-ce que pour passer à la mise en couleurs. Pratiquement, aujourd’hui, je fais tout en même temps, je crée mes cases par formes de couleurs, il n’y a pas vraiment d’étapes. Pour le classique, il sera important de bien réussir le crayonné, de ne pas trembler dans la colorisation sous peine de tout devoir recommencer. Puis, il y a le cadrage, les bulles à bien installer car elles ne sont pas aussi malléables que sur un logiciel. Si c’est de traviole, il n’y a aucun moyen d’améliorer. Alors que sur mon logiciel, rien n’est immuable, je peux déplacer les éléments.
Mon découpage devra être précis pour placer tous les éléments, trouver l’équilibre.
Pour revenir au papier, il y a la dédicace.
Oui, mais je n’aime pas les dédicaces. On m’a proposé d’aller en Allemagne, en Flandre, en France mais je ne fais que très peu de festivals. Ce n’est pas mon truc. Et je ne me sens pas légitime de dessiner des personnages comme les Minions que je n’ai pas créés. Il n’y a pas de fierté particulière, ce n’est pas un Graal. Je suis juste content de le faire.

Stéphane, lui, il aime bien, c’est un passionné de marketing. Il est fans des Gremlins, si on lui proposait d’en faire une BD, ce serait un aboutissement. Après, les Minions, ce sont des personnages sympas.
Vous lisez de la BD ?
Non, très peu, j’aurais l’impression de bosser. Je lis des romans, je regarde des séries, je vais à des spectacles mais je lis très peu de BD.
Merci beaucoup Renaud et faites gaffe au grand méchant Gru!
Entre-temps, Renaud a fourni au Musée Ligny 1815 deux mascottes. Saurez-vous les nommer ?
Tome: 3 – Viva lè Boss !
D’après les personnages créés par Carter Goodrich et Chris Renaud, Pierre Coffin, Cinco Paul et Ken Daurio
Scénario: Lapuss
Dessin et couleurs: Renaud Collin
Genre: Humour, Gag
Éditeur: Dupuis (Universal Illuminations Entertainment)
Nbre de pages: 48
Prix: 9,90€
Date de sortie: 16/11/2018
Extraits:
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