Culte on vous dit, culte : La Muerte a fait son retour fracassant sur les planches de l’AB

Il y a quelques mois, La Muerte nous offrait un formidable nouvel album éponyme sorti chez Mottow Soundz. Je vous ai déjà dit tout le bien que je pensais de cette nouvelle galette explosive dans un précédent papier, il fallait donc, cette fois, que j’aille lorgner du coté de l’Ancienne Belgique, ce 12 janvier, afin de juger de l’état de santé de la bête en live. Et bonne nouvelle, elle rugit toujours autant !

La Muerte © JeanPierre Vanderlinden

Forte d’un line up qui est certainement le meilleur de toute l’histoire du groupe, La Muerte a jusqu’ici récolté des critiques dithyrambiques concernant son dernier opus aussi bien en Belgique qu’à l’étranger. Et pourtant, à mon grand étonnement, la salle n’est pas pleine; les balcons sont fermés et on est en configuration « balroom ». C’est à n’y rien comprendre alors qu’on tient pourtant là le meilleur band belge en activité pour ce qui est de vous envoyer un rock brûlant de derrière les fagots dans les esgourdes. Et croyez moi, La Muerte n’est jamais aussi efficace que quand elle tue en live !

La Muerte © JeanPierre Vanderlinden

Alors que des volutes d’encens emplissent la salle, sur scène on découvre un décorum  soigné avec deux croix lumineuses renversées qui trônent en arrière plan .

Àl’heure prévue, l’écran géant s’allume accueillant quelques images de films de série Z, tandis que cinq ombres se glissent sur scène dans la pénombre, prêts à en découdre. L’ombre cagoulée se rue, micro à la main, à l’assaut du public, soutenue par les riffs meurtriers de Dee-J et Mich Kirby et poussée par l’efficacité dantesque de la section rythmique composée de Tino et ChristianLa Mort terrasse les premiers rangs et progresse implacablement, n’épargnant personne.

La Muerte © JeanPierre Vanderlinden

« Crash Baby Crash » et ses riffs incendiaires donnent le ton et annoncent les titres du nouvel album qui se mêlent parfaitement aux classiques du groupe. « She did it for lust », « Je suis le Destructeur », « Shoot in your back », « Couteau dans l’eau », la machine infernale est lancée et ne s’arrêtera plus.

La Muerte © JeanPierre Vanderlinden

« Wack this guy », « Lost », « Black god, white devil » se succèdent, le son et l’énergie dégagée par le combo sont gigantesques. Marc du Marais dont on devine l’oeil du tigre sous sa toile de jute s’époumone et arpente la scène tel un fauve affamé, alors que les guitares flamboient et que la basse explose sous les martèlements de la batterie.

Cette puissance énorme est envoûtante. « LSD for the holy man », le single, passe magnifiquement la rampe de la scène. Alors que le public a déjà un genou à terre, La Muerte porte l’estocade en invitant ses potes de Front 242 à les rejoindre sur les planches pour un colossal « Headhunter »,  avant de s’attaquer ensuite à « Kustom Kar Compétition ». Sur scène, les musiciens prennent du bon temps et, dans la salle, les fans se régalent.

La Muerte © JeanPierre Vanderlinden

C’est avec une version tronçonneuse du « Lucifer Sam » de Pink Floyd suivie de l’incontournable « I would die faster » que La Muerte fait ses dernières victimes inflexiblement et sans aucune pitié. Ce soir les bruxellois ont donné un concert énorme et il n’y a rien d’autre à ajouter. Si ce n’est que les absents, une fois de plus, ont eu tort, mais que les disciples fidèles se rappelleront longtemps de cette soirée d’enfer passée en compagnie de l’ultime groupe de rock sans concession, de classe internationale, enfanté par notre petit pays.

La Muerte © JeanPierre Vanderlinden

Culte je vous dis, culte…

Jean-Pierre Vanderlinden

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