Salut les accros du BIFFF ! Vous qui aimez frémir, trembler, vous agripper à votre siège, le cœur battant et les tempes en sueur tandis que l’hémoglobine coule à flot sur l’écran et que votre héroïne préférée se fait trucider par un psychopathe, ne ratez pas notre rendez-vous (quasi) quotidien de la gazette du BIFFF. Tout, vous saurez tout sur le 35e festival international du film fantastique de Bruxelles. Critiques de films, impressions, anecdotes, coups de coeur et déceptions, par ici m’sieurs dames suivez le guide !
=> Au programme cette année dans la gazette
=> Première gazette de 2018 : Ouverture du festival 2018, entre réalité cruelle et onirisme Ghostland interpelle et fascine !
Et voilà, le BIFFF 2018 c’est fini ! Toutes les bonnes choses ont une fin et le festival s’est terminé dimanche soir dans la grande salle du Ciné 1 avec la projection de The Gringo de Nash Edgerton. Je vous parle d’abord du film avant de vous donner mes conclusions et de vous soumettre enfin le palmarès de cette édition 2018.
Synopsis : Pionniers de l’industrie pharmaceutique, Elaine Markinson et Richard Rusk peuvent être fiers de leur trouvaille : ils ont synthétisé du cannabis pour en tirer un petit cachou magique appelé la « weed pill ». Afin de peaufiner les derniers détails de sa fabrication, ils envoient l’un de leurs VRP, Harold Soyinka, à Mexico pour une tournée des labos de production. Une simple formalité, en somme, où le seul danger qui guette Harold, c’est de vider son mini-bar… Et, forcément, ça ne rate pas : huit tequilas plus tard, Harold s’est déjà fait des nouveaux copains en ville. Moustachus, baraqués et patibulaires, les copains. Ils aiment tellement Harold qu’ils l’emmènent dans le coffre de leur bagnole. Mais Harold est complètement rond et ça le fait marrer. Quand les deux porte-flingues causent de cravate mexicaine, il en est encore à penser à une promo Desigual. Par contre, quand ils l’amènent devant le plus gros narcotrafiquant du coin, il dessaoule en deux secondes… Il semblerait que ses employeurs aient fait quelques arrangements douteux avec la filiale Escobar et auraient, comme qui dirait, oublié de payer la douloureuse…
Il n’y a rien à dire, The Gringo fut un excellent choix pour clôturer ce BIFFF 2018. On a affaire ici à un film passionnant de bout en bout, un thriller bien construit aux scènes d’action efficaces et à l’humour décapant. David Oyelowo est parfait dans son rôle de brave gars roulé dans la farine qui prendra sa revanche, Charlize Theron idéale en femme d’affaire fatale peu reluisante et prête à tout, et Joël Edgerton campe avec crédibilité un patron pourri jusqu’à l’os.
La réalisation est nerveuse et soignée et, à la vision de The Gringo, démonstration est faite une fois de plus que quand il s’agit de nous en mettre plein la vue avec des films qui ont des cojones, le cinéma australien met la barre très haut. Un thriller de haut vol !
THE GRINGO
Première : Première Belge
Pays : Australie
Audience : ENA
Audio : Anglais
Sous-Titres : Français, Néerlandais
Réalisateur : Nash Edgerton
Cast : Amanda Seyfried, Bashir Salahuddin, Charlize Theron, David Oyelowo, Glenn Kubota, Joel Edgerton, Melonie Diaz, Thandie Newton
Distributeur : The Searchers
Running time : 110′ Note : 17/20
Alors au final que retiendra-t-on de cette 36ème édition du BIFF ?
On retiendra avant tout, comme événement majeur, la venue exceptionnelle du maestro Guillermo Del Toro, sa gentillesse et sa disponibilité et une Masterclass formidable devant un public déchainé et passionné.
Et puis il y a cette ambiance BIFFF inégalée,ce public de passionnés et ses organisateurs brillants qui au fil du temps ont donné au festival ses lettres de noblesse. Guillermo Del Toro l’a dit : Le BIFFF c’est la cathédrale mondiale du fantastique ! On ne pouvait pas rêver plus beau compliment.

Concernant la programmation que j’ai trouvé bonne cette année sans être non plus exceptionnelle, j’ai pour ma part vu plus de quarante films parmi lesquels comme toujours quelques navets notoires (c’est ça aussi le BIFFF !) mais j’ai eu aussi la chance de découvrir quelques très bon films comme Ghostland de Pascal Laugier, Errementari, Double Date, Mercy Christmas, NewTrial , Shockwave, How to talk to girls at parties, Belzebuth, La femme la plus assassinée du monde, Crooked House, Terrified ( Aterrados), Tueurs de François Troukens et bien évidemment l’excellent film choc Trauma de Lucio Rojas (allez voir mes gazettes pour en savoir plus sur ces films).
Il s’agit bien sûr d’une sélection personnelle et subjective, vous trouverez le palmarès officiel complet à la fin de cet article. Dommage que la programmation de cette année ait été plus avare en thrillers que lors des éditions précédentes, mais ça c’est un avis personnel. Je regrette hélas beaucoup d’avoir loupé, à cause d’un contretemps, Tigers are not Afraid de Issa Lopez récompensé deux fois et qui semble-t-il le mérite fortement.
Espérons aussi que pour l’année prochaine les petits problèmes de sous-titres décalés ou absents survenus pendant plusieurs projections soient définitivement réglés, car quand ça arrive pendant la diffusion d’un film coréen ou japonais, ç’est plutôt gênant (rires) !
Bravo en tout cas à toute l’équipe du BIFFF, aux bénévoles et aux techniciens pour avoir rendu cette 36 ème édition possible. Avec plus de 58.000 spectateurs uniquement pour les films, et une augmentation de 4.000 spectateurs par rapport à l’édition précédente cette édition 2018 fut dantesque . Rendez-vous est pris en 2019 à partir du 9 avril pour vivre une 37e édition que je me ferai le plaisir de vous commenter comme à l’habitude dans la gazette du BIFFF !
Ciao les biffeurs et les biffeuses, à l’année prochaine et merci de m’avoir lu sur Branchés Culture !
Jean-Pierre Vanderlinden
Le palmarès 2018 …
Courts-métrages belges
-Prix Jeunesse : The Day the Dog disappeared (Ruth Mellaerts & Boris Kuijpers)
-Prix SABAM : Het Nest (Matthias De Bondt)
-Prix La Trois : Les Naufragés (Cécile Delberghe et Mathieu Mortelmans)
-Prix BeTV : Les Naufragés (Cécile Delberghe et Mathieu Mortelmans)
-Grand Prix et Prix Fedex : Lost in the Middle (Senne Dehandschutter)
Court-métrage européen
Belle à croquer (Axel Courtière – France)
PRIX DE LA CRITIQUE
Jury : Didier Stiers, Bjorn Gabriels, Eric Van Cutsem
DHOGS (Andrés Goteira)
7e PARALLELE
Jury : Pascal Vandelanoitte, Mathieu Mortelmans, Gaetan Delferière, Koen Monserez
Mention spéciale : THE PLACE (Paolo Genovese)
Prix 7e Parallèle : BLUE MY MIND (Lisa Brühlmann)
COMPETITION THRILLER
Jury : François Troukens, Antoine Bours, Koen Mortier
Mention spéciale : A SPECIAL LADY (An-kyu Lee)
Prix Thriller : MEMOIR OF A MURDERER (Shin-yeon Won)
COMPETITION EUROPEENNE (MELIES)
Jury : Philippe Logie, Marie Manzah, Olivier Imfeld, Michel Nabokoff, Jean-Yves Roubin
Méliès d’Argent : THE CURED (David Freyne)
COMPETITION INTERNATIONALE
Jury : Lloyd Kaufman, Julia Ducournau, Laurent Lucas
Corbeau d’Argent : MON MON MON MONSTERS (Giddens Ko)
Corbeau d’Argent : TIGERS ARE NOT AFRAID (Issa Lopez)
Corbeau d’Or : INUYASHIKI (Shinsuke Sato)
PRIX DU PUBLIC
TIGERS ARE NOT AFRAID (Issa Lopez)