Jean-Marc Rochette a su dépasser le média BD pour aller vers d’autres formes de support comme la peinture, le documentaire ou les galeries d’art afin de mieux faire connaître son oeuvre picturale. Associé comme dessinateur, depuis la fin des années 1970, au « Transperceneige » de Jacques Lob ; il fut, à nouveau, mis à l’honneur lors de la sortie de l’adaptation cinéma (« The snowpiercer« ) de cette BD en 2013, il y a même joué un petit rôle symbolique. Mais ce n’est rien à côté d’un des événements de cette rentrée littéraire bédéphile: la sortie de Terminus, quatrième tome du Transperceneige. Rencontre donc avec un homme des arts accompli, rencontre aussi avec un berlinois d’adoption.
Bonjour Jean-Marc, vous êtes toujours associé au « Transperceneige » de Jacques Lob, est-ce lourd à porter?
Vous avez joué un rôle de peintre dans le film « The snowpiercer », unique comme expérience? Et comment voyez-vous ce rôle métaphoriquement?
De manière générale, que pensez-vous des adaptations BD au cinéma? Et dans ce cadre, quelles sont vos adaptations BD préférées?

Votre graphisme s’apparente à de la peinture (une lapalissade?) (cf interview de Briac Queillé), la BD est-elle un art mineur pour vous? Face à d’autres arts comme la peinture, le roman, la musique…
Les premiers exemplaires de Terminus viennent d’arriver d’Italie.Le coffret est complet !
Posted by Transperceneige – Terminus on lundi 31 août 2015
Peut-on vous apparenter à d’autres artistes BD comme Tardi, Giraud, Druillet ou même BIlal? Àsavoir des auteurs qui publient des séries-phares en BD, sont présents sur beaucoup de supports (cinéma, TV, peinture, exposition…) ; le tout formant une oeuvre à part entière.
Vous avez plus de 30 ans d’expérience en BD, que pensez-vous de la surproduction actuelle en BD (Plus de 5500 albums publiés chaque année)? N’est-ce pas, finalement, une forme de démocratisation éditoriale?
Vos prochains projets et festivals BD?
J’ai le projet d’un film documentaire sur la montagne, quelques expositions de peintures, pour une nouvelle BD, je vais attendre de voir l’accueil du dernier Transperceneige. Je serai sûrement à St Malo, j’aime cette ville.
Vous faites chaque année beaucoup d’expositions, toujours utile pour faire connaître son travail?
On me propose d’exposer soit dans des galeries, soit dans des musées ou des centres culturels, c’est toujours un grand plaisir de rencontrer des amateurs, ça donne du sens à ce travail si solitaire. Pour la peinture il n’y a pas d’autre moyen de faire connaitre son oeuvre que l’exposition, la peinture doit être vue en vrai, le format et la matière ne sont pas reproductibles.
Vous habitez Berlin, vous nous confirmez son aspect de capitale culturelle européenne?
C’est ville en tout cas que j’aime beaucoup, où il fait bon vivre, nonchalante, je ne sais pas si c’est la capitale culturelle européenne mais c’est une ville très inspirante où je travaille avec facilité, d’après mon expérience ça semble vrai pour beaucoup d’autres artistes.
Les États généraux de la BD (initiés par Denis Bajram), ça vous parle?
J’en ai entendu parlé, c’est au sujet de la majoration pour les retraites, effectivement c’est un problème, et je remercie les collègues qui prennent du temps pour défendre la profession.
Merci Jean-Marc Rochette!
Entretien réalisé par Dominique Vergnes
Le tome 4 du Transperceneige, Terminus, scénarisé par le nouveau venu Olivier Bocquet (scénariste des excellents La colère de Fantômas et du Prédicateur) et dessiné par Jean-Marc Rochette est prévu dès le 14 octobre chez Casterman.
En voici les quatre premières planches:
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