La Gazette du 42 ème BIFFF #9 : bodypainting et créatures, une porte et un loop temporel, des aliens et des samuraïs ainsi qu’un oiseau qui fait Cuckoo ont captivé le public présent en masse ce jeudi soir

Salut les accros du BIFFF ! Vous qui aimez frémir, trembler, vous agripper à votre siège, le coeur battant et les tempes en sueur tandis que l’hémoglobine coule à flot sur l’écran et que votre héroïne préférée se fait trucider par un psychopathe, ne ratez pas notre rendez-vous (quasi) quotidien de la gazette du BIFFFTout, vous saurez tout sur le 42e festival international du film fantastique de Bruxelles. Critiques de films, impressions, anecdotes, coups de coeur et déceptions, par ici m’sieurs dames suivez le guide ! Exceptionnellement, JP n’étant pas au BIFFF ce jeudi, c’est son collègue bxl.douglas qui prend le relais de la gazette du BIFFF. Welcome!!! 

bxl.douglas (Korean Cinema Culture/Cinergie.be/Branchés Culture) & Fantine Harduin (White Raven Jury)
bxl.douglas (Korean Cinema Culture/Cinergie.be/Branchés Culture) & Fantine Harduin (White Raven Jury)

Au programme de ma journée de ce jeudi 18 avril trois films projetés au Ciné 1 ainsi que le concours de Bodypainting en collaboration avec l’école de maquillage Annick Cayot.

ALIENOID: THE RETURN TO THE FUTURE, de Dong-hoon Choi

Alienoid : Les protecteurs du futur (2022) avait bénéficié d’une diffusion en salles dans le ciné 1 lors du BIFFF 2023. Si ce premier volet était doté d’effets spéciaux spectaculaires, de décors et costumes somptueux ainsi que d’un casting alléchant, le film avait décontenancé une partie du public par sa trame assez confuse faite de rebondissements temporels entre le présent et l’époque des samuraïs. Il faut dire que Choi Dong-Hoon adore mélanger les genres et que son film était à mi-chemin entre Terminator (1984) et Tigre et dragon (2000) avec une pincée de Independe Day (1996). Il n’en déplaise à certains, la réalisation soignée ainsi que les scènes d’actions dynamiques avaient permis au film de trouver son public. C’est avec une certaine impatience que j’ai assisté à cette deuxième partie du film, accompagné par mon ami et complice écrivain et youtuber, Geoffrey Claustriaux de la Maison Claus (voir sa chaine Youtube ci-dessous).

D’anciens taoïstes voyagent à travers le temps et l’espace dans le but d’obtenir l’épée divine.

Alienoid: the return to the future (2023) est la suite directe du premier volet. Le résumé présent en début de film nous a d’ailleurs paru indispensable afin de se remémorer la trame touffue du premier opus. Nous vous rassurons directement, Alienoïd 2 est beaucoup plus digeste, fluide et compréhensible que le précédent. Les nombreuses intrigues amorcées trouvent (enfin) leurs réponses et c’est un très bon moment de cinéma de divertissement et d’action que nous avons passé dans le ciné 1 du BIFFF. Les disciples qui se transforment en chats, l’utilisation de gadgets comme le miroir qui aggrandit les armes ou l’éventail magique sont autant de petites trouvailles qui font plaisir aux fans d’action movies asiatiques. C’est également un bel hommage à la période des HK movies et aux combats de type Jackie Chan qui est rendu par Choi Dong-Hoon. La principale critique du film est probablement son coût important pour un nanar d’aventure de ce type puisqu’il s’agit tout simplement du film coréen le plus cher de l’histoire avec un budget de 40 milliards de wons (environ 30 millions de dollars).

Note: 15/20

THINGS WILL BE DIFFERENT, de Michael Felker

Michael Felker était présent en ciné 1 pour la première projection de son film face à une large audience. Il a chanté sa chanson en Jetlag et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il a de la voix. Doté d’une réalisation solide, Things Will Be Different (2024) embarque une nouvelle fois le spectateur du BIFFF dans une aventure temporelle. On ne sait pas si c’est la pandémie ou l’actualité récente mais les réalisateurs semblent très enclins à proposer des loops temporels afin de changer le futur lors de cette édition du festival. Assez original dans sa conception en laissant à ses protagonsites la possibilité de communiquer entre les époques via un magnétophone, ce long métrage est doté d’une ambiance réaliste, austère et captivante. L’intrigue est plutôt bien ficelée et l’on doit souligner le jeu très convaiquant de Chloe Skoczen et Adam David Thompson qui interprêtent avec brio leurs rôles de frère et soeur embarqués dans un casse peu commun.

Un escape-room métaphysique qui va inspirer des conversations sans fin sur les théories possibles pour tout fan de science-fiction, longtemps après le générique.

Note: 13/20

En bonus, la vidéo de la présentation du film et de la chanson sur la scène du ciné 1!

CUCKOO (2024), de Tilman Singer

 

Après Luz (2019), le réalisateur allemand Tilman Singer propose un nouveau thriller horrifique intitulé Cuckoo (2024). Il ne faut pas vous préciser que des « Cuckoouuuuuuu » se font fait entendre dans le ciné 1 du BIFFF. Comme à l’accoutumée, une petite vidéo teaser rappelant les règles à respecter est diffusée dorénavant avant chaque séance. Soulignons à ce propos le grand respect de la salle face à une scène de séduction lesbienne entre Hunter Schafer et Gemma Chan. Loin d’être rares dans le cinéma de genre, les scènes de lesbiannisme ne sont pas l’apanage de Kirsten Stewart. Celles-ci ont toujours été bien accueillies par le public du BIFFF et, contrairement à ce que l’on a insinué dans la presse au cours des dernièrs jours, la soirée d’hier a encore prouvé que les incidents sont très rares dans ce festival participatif où le public très vocal et enthousiaste apporte souvent une dimension supplémentaire aux films qui sont projetés sur le grand écran. Beaucoup de femmes ont d’ailleurs pris la parole à voix haute dans la salle hier soir, phénomène de plus en plus courant depuis quelques années. Si en plus ça peut éviter que l’on pointe l’ambiance du BIFFF comme étant la chasse gardée de vieux hommes blancs héréros sois disants frustrés, c’est encore mieux. Car oui, il y a aussi pas mals de femmes qui crient au BIFFF… et pas uniquement pour se plaindre des hommes (heureusement).

Grâce à son ambiance à la limite du glauque et déjantée ainsi qu’au personnage glaçant de Mr König interprêté avec brio par Dan Stevens (Abigail (2024), The Guest (2014)), Cuckoo (2024) plonge le spectateur dans une histoire plutôt dérangeante dotée d’une très belle photographie. L’intrigue se déroule dans les Alpes et les accents allemands des personnages confèrent une dimension horrifique supplémentaire au récit. La jeune Gretchen, âgée de 17 ans, se voit forcée de déménager chez son père avec sa belle mère et sa nouvelle soeur. Evidemment, nous sommes loin d’Une Famille en Or et rien ne se passe comme prévu… Hunter Schafer joue parfaitement le rôle de cet ado névrosée en proie à des hallucinations qui ne sont peut-être pas uniquement dues à son imagination… Bon film!

Note: 14/20 

Enfin, last but not least, le BIFFF proposait un défilé de bodypaint avec les mua de l’école de maquillage Annick Cayot. Voici quelques vidéos du défilé sur ma page insta photographe douglas.bxl 

Pour en savoir plus sur le cinéma et la culture coréenne, rendez-vous su ma toute nouvelle chaine youtube Korean Cinema Culture avec plus de contenu très bientôt!

https://www.bifff.net/fr/

https://www.instagram.com/bxl.douglas/

https://www.instagram.com/douglas.bxl/

https://www.youtube.com/@koreancinemaculture

La Gazette du BIFFF c’est fini pour aujourd’hui.

Jean-Pierre reprendra  la main pour les prochaines gazettes à partir de demain.

Et en attendant, bon film , goede film !

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