Supreme Diana Ross, reine du Sportpaleis !

C’est au Sportpaleis d’Anvers que la superstar avait posé ses valises le 17 octobre dernier. Et le moins qu’on puisse dire c’est que ses admirateurs en ont eu pour leur argent, et ont passé un formidable moment en compagnie de cette légende vivante de la soul.

Diana Ross c’est plus de quarante albums et des débuts fracassants avec les Supremes, trio au sein duquel, très vite, Diana prendra le dessus sur Florence Ballard et Mary Wilson. En 1962 sort leur premier opus Meet The Supremes, elle a 18 ans.

L’album The Supremes A’ Go go sera leur premier album à prendre la première place du Billboard américain porté par le tube You Can’t Hurry Love. Cet album annonce en quelque sorte la future carrière solo de Diana Ross avec son album éponyme sorti en 1970 sur lequel elle privilégie la sensualité et le coté mélodique à la virtuosité.

Dix ans plus tard l’album Diana, sorti environ douze mois après The Boss fera un carton avec des tubes comme Upside Down et I’m Coming Out, les producteurs Nile Rodgers et Bernard Edwards (Chic) s’étant mis à son service.

Par la suite Diana restera une valeur sûre de la soul mais sortira des albums moins marquants et un peu plus facilement accessibles par le grand public.
Dans la série de ses albums majeurs on peut aussi rajouter Blue, sorti dans les bacs en 2006 mais qui propose des enregistrements datant de 1971-1972 aux accents un peu plus jazzy.

Aujourd’hui Diana Ross a entrepris une tournée mondiale intitulée Diana Ross – The Music Legacy Tour qui sera vraisemblablement sa tournée d’adieu, il me semblait donc plus qu’important de la voir enfin sur scène, elle qui n’était plus venue en Belgique depuis 2007 et son passage à Forest National.

(c) Jp Vanderlinden

Et franchement les spectateurs présents ont pris une belle claque, avec un show superbe et une diva qui à 79 ans reste d’une beauté incroyable et assure parfaitement vocalement.
Derrière elle on trouve un band de musiciens « tueurs » qui rappelle un peu celui qui accompagnait James Brown dans ses dernières tournées. Deux choristes féminines (l’effet Supremes !) aux voix magistrales, et deux choristes masculins entourent la star et donnent du poids aux compos. On est face à un juke box vivant qui crache ses tubes avec du punch, du groove, et une aisance remarquable.

Au total vingt trois titres qui ont d’une manière ou d’une autre marqués nos vies comme I’m Coming Out, BabyLove , Stop in the Name of Love, Come See About Me, Touch Me in the Morning, You Can’t Hurry Love, The Boss, Upside Down, Reach out and Touch, Love Hangover, Take Me Higher, I Still Believe, Theme from Mahogany pour n’en citer que quelques uns, et puis des reprises aussi comme Why Do Fools Fall in Love, Fine and Mellow de Billie Holiday ,Ain’t No Mountain High Enough de Marvin Gaye et I Will Survive de Gloria Gaynor.

Le show se terminera avec le titre Thank You acclamé vivement par un Sportpaleis debout.

Durant le spectacle Diana aura changé quatre fois de robe, toutes plus belles les unes que les autres, et il faut reconnaître que pour son âge elle reste formidablement craquante et élégante.

De plus la chanteuse est éminemment sympathique malgré son statut de diva, et blague fréquemment avec son public pour qui elle a le plus grand respect, en totale opposition avec une autre diva de la pop qui foulera les planches de ce même Sportpaleis avec 75 minutes de retard sur l’horaire annoncé quelques jours après elle, oubliant visiblement, elle, que la ponctualité est la politesse des rois.

Le show terminé on peut lire sur l’écran géant que si les spectateurs ont fait des photos ou des vidéos, Diana leur demande de les partager en la taguant pour qu’elle puisse elle aussi en profiter. Une initiative formidable dont beaucoup d’artistes devraient s’inspirer. On se demande d’ailleurs en lisant ce message pourquoi nous n’avons pas reçu de pass photo professionnel pour ce spectacle, ce qui nous a obligé à composer avec les moyens du bord, veuillez nous en excuser.

Au final on peut résumer le show de ce soir en deux mots: la classe !

La toute grande classe d’une artiste glamour et mythique.

Merci Miss Ross.

Jean-Pierre Vanderlinden / Photos Fabian Braeckman et JP Vanderlinden

 

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