Au Walden Festival, le génial pianiste Joep Beving a enchanté la soirée du samedi où il se produisait en tête d’affiche

Joep Beving, le magicien du piano aux notes de velours et aux moments suspendus s’est produit samedi dernier au Parc Leopold, à deux pas du Musée des Sciences Naturelles devant un public nombreux et totalement acquis à sa cause.

Né à Doetinchem aux Pays Bas en janvier 1976, le géant hollandais, il mesure plus de deux mètres, a la passion de la musique depuis sa tendre enfance. Il fut inscrit au conservatoire, mais dû l’abandonner en raison de multiples blessures au poignet.

Joep Beving (c) Jean-Pierre Vanderlinden

Eloigné quelque temps de la musique il se tourne vers le management et la publicité dans l’industrie musicale.

Il compose néanmoins de la musique pour plusieurs courts métrage, avant de sortir son premier album Solipsism en 2015, une collection de morceaux contemplatifs écrits sur un piano hérité de sa grand mère alors qu’il était en traitement pour soigner un burn out.

Joep Beving (c) Jean-Pierre Vanderlinden

Très vite, lui qui a travaillé comme stratège dans la publicité, décide de partager ses titres sur Spotify et Apple Music, et c’est le carton ! Des centaines de millions de stream, et une signature sur le label Deutsche Grammophon l’amènent à une renommée internationale sans cesse grandissante. 

Classé dans la catégorie néo ou post classique par beaucoup d’observateurs, il réfute cette étiquette et se sent plus proche de la musique ambient, de la pop et de la musique classique minimale.

Ses influences vont de Bill Evans, Keith Jarrett, Philip Glass, Chopin, Satie, Mahler, Prokofiev ou Arvo Pärt en passant par Radiohead.

Joep Beving (c) Jean-Pierre Vanderlinden

Sa musique se définit comme classique mais suit une structure pop. Comme il aime à le préciser dans sa musique les notes les plus importantes sont celles qu’il ne joue pas. Entendons par là que Joep Beving prend le temps, respectant les silences, de nous faire voyager dans son univers singulier avec ses mélodies énigmatiques et mélancoliques qui apaisent le temps.

Ce soir là il clôturait la première journée du Walden Festival.

Le Walden Festival est une initiative des créateurs du Klarafestival dont le concept est de vous permettre de profiter de la musique dans toute sa diversité, sur différentes scènes dans et autour du Parc Léopold à Bruxelles, cœur vert du quartier européen.

Joep Beving (c) Jean-Pierre Vanderlinden

C’est donc dans cet esprit d’apaisement et de magie que le sorcier hollandais s’est assis à son piano et nous a enchanté durant septante minutes. Seuls le chant des oiseaux et quelques bruits de festivals inévitables sont venus par moment troubler l’envoûtement de son jeu exceptionnel et nous sortir quelque peu de ce voyage musical fascinant. L’artiste demande d’ailleurs à son public de ne pas applaudir entre les titres, histoire de ne pas briser l’enchantement.

Seul lui même décide de temps à autre de décoller de son piano pour adresser quelques mots aux spectateurs, toujours avec le sourire et une grande bienveillance.

Joep Beving (c) Jean-Pierre Vanderlinden

L’homme a bien entendu récolté un triomphe, salué  de longues minutes par une belle standing ovation spontanée du public.

Joep Beving est sans nul doute le nouveau prince mondial du piano émotionnel, le représentant d’une musique magnétique qui suspend le temps et bouleverse votre âme et vos sens.

Ne passez pas à coté de cet artiste immense et atypique, absolument génial !

Jean-Pierre Vanderlinden 

 

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