The End of the Road World Tour, la tournée d’adieu de Kiss repassait une toute dernière fois par la Belgique au Palais 12. The Hottest band in the World a été fidèle a sa réputation et a comblé ses fans avec une dernière fiesta hard rock mémorable brillant de mille feux !

Ca y est cette fois c’est la dernière date belge, il n’y aura plus de dates rajoutées. KISS a entamé le décompte de ses cinquante dernières dates d’une tournée mondiale entamée le 31 janvier 2019 à Vancouver et qui se terminera en apothéose au Madison Square Garden à New York City les 1 et 2 décembre.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Après ce sera la fin des tournées mais certainement pas celle de l’empreinte d’un groupe qui aura totalement bouleversé le monde du rock et du hard rock en particulier avec des titres flamboyants et un concept unique totalement génial.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Palais 12, 18h30. les portes de la salle s’ouvrent enfin et pour les fans c’est l’occasion de se ruer sur le merchandising une énième fois, peut être la dernière pour ceux qui ne se déplaceront pas à l’étranger. Les prix sont élevés comme à chaque fois avec les américains, mais peu importe, certains ont cassé leur tirelire pour se payer le graal tant recherché.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Des clones de KISS se baladent dans le grand hall, totalement grimés ou vêtus comme leurs idoles, d’autres se contentent du maquillage seul, ou du port d’un t-shirt ou de vêtements et de chaussures à l’effigie de leurs héros .

Il faut savoir qu’aucun autre band dans l’histoire n’a généré autant de revenus avec son merchandising que KISS qui en est le champion toutes catégories. Citez un objet au hasard et il y a beaucoup de chances qu’il soit disponible estampillé KISS.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Des préservatifs KISS ? Bien sûr que ça existe avec leur  « Love Gun Protection ». Un cercueil KISS ? Et oui ça existe aussi, comme ceux dans lesquels se sont d’ailleurs fait enterrer deux membres de Pantera les frères Vinnie Paul et Darrell « Dimebag » Abbott.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Des voitures KISS, des briquets, des déodorants, des parfums, des gels douches, des guitares, des casquettes, des pulls, des flippers, un Monopoly baptisé Kiss-o-poly, des poupées ou statuettes à leur image, des comic books, bref une multitude de choses frappées du logo légendaire du band américain. Impossible de tout citer tant il y en a, même une carte visa platinum est disponible aux USA.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Une bible intitulée Kiss: The Hottest Brand In The Land  recense d’ailleurs tout ces goodies. Un livre au format 30×30 cm de 390 pages qui fait le point sur le merchandising de KISS à la fin des années 70 et au début des années 80 et qui comblera les collectionneurs et autres fans intéressés par la chose.

Le top du top qui m’a fait bien rire est le pack de cordes d’air-guitar, un simple emballage en plastique… vide, portant le nom de KISS.

Des génies je vous dis !

You Wanted the Best, You Got the Best ! The Hottest Band in the World KISSSSS !

Mais venons-en au concert bruxellois de ce mardi.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Les premières mesures du Rock n’ Roll de Led Zep retentissent dans la salle, l’annonce que le début du show est imminent. Les fans le savent et sont prêts à accueillir le groupe avec une immense ovation dès le tombé du rideau dévoilant nos quatre héros sur leurs passerelles volantes dans un déluge de riffs et d’effets spéciaux spectaculaires. On a beau être habitué, l’effet reste grandiose.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Un seul changement dans la setlist par rapport aux cinq fois précédentes où je les ai vus sur cette tournée ( Sportpaleis, 2x Amsterdam , Iffezheim et Dortmund), le retrait de Tears Are Falling (dommage j’aime bien ce titre) au profit d’un morceau rarement joué Makin’ Love.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Le reste des titres proposés est inchangé ce qui s’explique par une logistique monumentale et calibrée d’une précision diabolique qui nous fait vivre des effets pyrotechniques jamais égalés par nul autre groupe et une mise en scène exceptionnelle.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Un show de KISS c’est une mécanique hyper huilée avec ses codes incontournables et ses moments de bravoure devenus mythiques, comme le solo de basse ensanglanté du Demon qui s’envole dans les airs et harangue le public du haut de son perchoir, l’impressionnant moment de guitare lance-roquettes de Tommy Thayer, la batterie d’ Eric Singer qui s’élève à plusieurs mètres du sol tandis que les yeux lumineux rougeoyants des chats qui entourent son kit de batterie toisent les fans, et bien entendu le survol de la foule par l’infatigable Paul Stanley accroché à un filin d’acier pour rejoindre une scène annexe au milieu du public et y jouer Love Gun et I Was Made For Lovin You.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Un spectacle total qui survole une carrière exceptionnelle, et en donne totalement pour leur argent aux spectateurs présents dans la salle.

La grande force de KISS c’est la générosité constante du groupe envers son public, et cette recherche de la perfection scénique qu’ils maîtrisent complètement en lui proposant des prestations scéniques cinq étoiles.

Alors bien entendu Gene et Paul sont des hommes d’affaires avisés, mais à passé septante ans ils sont toujours au top et assurent avec panache un show de deux heures au son soigné et sous des maquillages qui leur permettent de gommer les affres du temps.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Car KISS a réussi l’exploit de rendre ses personnages plus importants que les humains musiciens qui les portent. Le concept est monstrueux et intemporel, et quand on balaie la foule du regard on observe un mélange de générations qui va du fan de la première heure aux tempes grisonnantes au jeune gars de 12 ans totalement séduit par le charisme et la musique de ces héros increvables.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Comme à chaque fois depuis bien longtemps maintenant la fête se termine avec Do You Love Me et Rock n’ Roll All Nite, l’hymne rock ultime joué dans un déluge d’explosions, d’effets pyrotechniques, de ballons et de confettis qui contribuent à graver la scène pour toujours dans les rétines des fans.

Lorsqu’on quitte un concert de KISS c’est toujours avec la même joie dans le coeur et la même émotion qui nous étreint.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

C’est d’ailleurs pour cette raison que les fans leur sont si fidèles, car même en renouvelant indéfiniment l’expérience et en connaissant le show par coeur, le plaisir intense demeure et nous envahit à chaque fois, un peu comme avec une ancienne maîtresse qui malgré les années qui défilent nous met à chaque fois dans tous nos états.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

Cette fois ci hélas, c’est vraiment le dernier concert du groupe sur le sol belge, et pour beaucoup de fans la dernière occasion de célébrer la party avec leur groupe de coeur.

La boucle est bouclée, KISS se retire de la scène alors qu’il est au sommet.

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

On arrive tout doucement à la fin de la route, et l’observateur averti pouvait constater que pas mal de larmes s’écrasaient discrètement sur les joues des quidams en quittant la salle.

Pour ma part la dernière fois ce sera le 2 juillet prochain à Cologne au Lanxess Arena et là c’est sûr, mes yeux seront humides.

Ils on tant apporté à leur public, merci messieurs, vous êtes immenses !

(c) Jean-Pierre Vanderlinden

God Gave Rock n’ Roll to You crachent les enceintes de la salle.

Le Dieu du hard rock nous a envoyé KISS un de ses plus brillants représentants.

Qu’il en soit loué !

Jean-Pierre Vanderlinden

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