La Gazette du BIFFF #11 : des arnaqueurs qui s’en prennent aux seniors, une mallette trouvée au fond d’une rivière, un serviteur de Dracula qui veut changer de vie. Tout ça c’est estampillé BIFFF !

Salut les accros du BIFFF ! Vous qui aimez frémir, trembler, vous agripper à votre siège, le coeur battant et les tempes en sueur tandis que l’hémoglobine coule à flot sur l’écran et que votre héroïne préférée se fait trucider par un psychopathe, ne ratez pas notre rendez-vous (quasi) quotidien de la gazette du BIFFFTout, vous saurez tout sur le 41e festival international du film fantastique de Bruxelles. Critiques de films, impressions, anecdotes, coups de coeur et déceptions, par ici m’sieurs dames suivez le guide !

Ca y est on arrive tout doucement au bout de cette édition 2023, le BIFFF vit ses derniers jours et au programme de la journée j’ai épinglé trois films.

On démarre au Ciné 1 à 14h00 avec THE GRANDSON de Kristóf Deák

Rudi est l’exemple parfait du gars bien. Toujours poli, droit dans ses bottes, jamais un mot de travers, discret et efficace au travail. Bien éduqué, quoi. D’ailleurs, il fait la fierté de son grand-père, avec qui il partage un lien très fort. Mais, un soir, Papy reçoit un coup de fil de la police lui annonçant que son petit Rudi est impliqué dans un accident de voiture assez costaud. Papy imagine déjà le pire. La police lui annonce par ailleurs que Rudi est en tort et que les assurances risquent de lui siphonner ses maigres économies. Heureusement, l’autre conducteur n’est pas contre un règlement à l’amiable mais, pour cela, Papy doit réunir tout le liquide qu’il a chez lui et remettre cette somme sous enveloppe à un officier de police qui l’attend au bas de son immeuble… Bien évidemment, il suffira d’un coup de fil de Rudi pour comprendre que tout cela n’était qu’une arnaque dégueulasse. Et Rudi a beaucoup de mal à digérer ça. À tel point que c’en est fini de l’exemple parfait du gars bien, car personne ne touche à Papy…

Ce film hongrois qui dénonce avec virulence les arnaques aux personnes âgées, est une bonne surprise. Conçu comme un thriller assez efficace le film joue aussi la carte de l’émotion avec un dosage parfait qui l’ empêche de tomber dans l’excès.

On suit avec intérêt l’enquête de ce petit fils désireux de rendre justice à son grand-père, et le scénario se montre assez bien ficelé si bien qu’on ne s’ennuie pas une minute.

Le casting entièrement hongrois, et donc inconnu pour nous, tient plus que bien la route et au final on a là un bon film, entre drame, thriller et comédie noire. Un bon ticket assurément.

Note : 13,5/20

Director : Kristóf Deák
Screenplay : Kristóf Deák
Cast : Gergely Blahó, Tamás Jordán, Gábor Jászberényi, Judit Pogány, Laura Döbrösi, Judit Bárdos & János Papp
DOP : Róbert Maly
Producer : Tamás S. Zákonyi
Production : Flashback Production LLC.
Distribution : National Film Institute Hungary / Year : 2022 / Country : Hungary / Audio : Hungarian
Subtitles : EN / FR / NL /

Running time : 120’/

Genre : thriller

A 17h00, toujours au Ciné 1, c’est la grosse foule pour LOST & FOUND

de Jorge Dorado

Taulier d’un énorme hangar dédié aux objets perdus, Mario passe son temps à retaper ce qu’on lui apporte et à jouer au détective sur son temps libre. Il aime ça, retrouver les propriétaires pour leur remettre ces petits morceaux perdus de leur vie. Un jour, Helena, son amie policière qui lui refourgue régulièrement ses trouvailles de patrouille, débarque avec une valise retrouvée au fond d’une rivière. Rien de très exceptionnel, si ce n’est la marque de la valise. Du haut de gamme, et peut-être le jackpot à l’intérieur… Mais, une fois ouverte, la valise se révèle être un cercueil improvisé, avec des restes humains emballés dans des vêtements de bébé. Si la police classe vite l’affaire sur une note de fausse couche hardcore, Mario ne veut pas lâcher la piste, et celle-ci va l’amener jusqu’à Sara, une prostituée de luxe malgré elle, liée à un réseau de trafic d’êtres humains. Une organisation redoutable qui traite son cheptel comme des objets. Et qui déteste les perdre…

Attention, voici un de mes coups de coeur du BIFFF 2023 !

Après avoir débuté en tant qu’assistant-réalisateur pour Almodovar et Guillermo del Toro, Jorge Dorado avait déjà impressionné avec sa première réalisation l’excellent Mindscape au BIFFF 2014. Alors évidemment, quand le réalisateur s’associe à Alvaro Morte – le fameux professeur de LA CASA DE PAPEL – pour un thriller bien sombre et bourré d’adrénaline, on se réjouit par avance. Et à l’écran on n’est pas déçu.

Ce film a trois atouts.

D’abord le scénario formidablement bien torché qui vous tient en haleine durant tout le film, deuxièmement le talent de son réalisateur qui sait ce que filmer veut dire et multiple les plans audacieux, et last but not least l’interprétation incroyable d’ Alvaro Morte, acteur exceptionnel de classe mondiale, qui parvient à donner à son personnage une vraisemblance et une épaisseur étonnantes.

Autour de lui on trouve un casting ultra efficace, avec une mention particulière à María Eugenia Suárez  qui se révèle littéralement dans le rôle de Sara.

Lost and Found (Objetos en espagnol) est un fameux film que je vous recommande absolument si vous êtes fan de thriller, ou tout simplement si vous cherchez un bon ticket pour vous faire une toile entre amis ou en famille.

Vous ne serez pas déçu.

Note : 17,5/20

Director : Jorge Dorado
Screenplay : Natxo López
Cast : Álvaro Morte, China Suárez, Verónica Echegui & Daniel Araoz
DOP : David Acereto
Producer : Cristina Zumárraga, Pablo E. Bossi, Fernanda del Nido, Agustín Bossi & Johannes Rexin
Production : Tandem Films
Distribution : Filmax / Year : 2022 / Country : Spain
Audio : Spanish
Subtitles : EN / FR / NL
Running time : 105′ /

Genre : thriller

On enchaîne au Ciné 1 avec le très attendu RENFIELD de Chris McKay

Voilà deux siècles que Renfield joue les larbins pour son patron, le comte Dracula. D’accord, il lui a donné la vie éternelle et des pouvoirs surnaturels qui lui feraient gagner Ninja Warrior avec 48° de fièvre et une gastro carabinée. C’est bien, tout ça. Mais les perspectives d’avenir là-dedans ? Zéro promotion, des horaires de nuit permanents, et des victimes bien en chair à dégoter pour les picoles d’hémoglobine du maître quand lui doit se contenter de quelques insectes faméliques ? Non, Renfield en a marre. On est au 21e siècle, bordel ! Il y a les conventions collectives de travail, la condamnation du harcèlement, le droit à la déconnexion, les congés payés… Bref, tout ça fait ruminer notre laquais qui mord sur sa chique, décennie après décennie. Mais lorsque son regard croise celui de Rebecca, charmante agente de la circulation, son sang ne fait qu’un tour. L’amour va non seulement lui donner des ailes, mais aussi le courage et la force d’enfin affronter l’autre soiffard transylvanien !

Si vous vouliez avoir mon avis sur le film, vous allez hélas devoir vous en passer.

En effet Sony Belgium met un embargo sur le film et empêche la presse d’en parler avant sa sortie en salle qui aura lieu le 10 mai prochain.

Sachez juste que la salle était bondée jusqu’au premier rang ( il faut dire aussi que les 100 premiers spectateurs grimés en vampire gagnaient un ticket gratuit pour le film)  et l’ambiance au top.

Voilà c’est maigre, mais bon on ne pas pas se payer un coup de sang (sic!) pour si peu hein !

Note : pas noté

Director : Chris McKay
Screenplay : Ryan RidleyBased on an original idea by Robert Kirkman
Cast : Nicholas Hoult, Nicolas Cage, Awkwafina, Ben Schwartz, Adrian Martinez & Shohreh Aghdashloo
DOP : Mitchell Amundsen
Producer : Robert Kirkman, David Alpert, Bryan Furst, Sean Furst & Chris McKay
Production : Universal Pictures
Distribution : Sony Belgium / Year : 2023 / Country : USA
Audio : English
Subtitles : FR / NL
Running time : 97′ / Genre : horror, vampire, comedy

Ce soir c’était aussi la soirée du Bal des Vampires qui cette année était gratuit et se déroulait dans le Village du Bifff.

Demain c’est la dernière journée du BIFFF 2023 qui se terminera par le Gala de Clôture et le palmarès.

Ne ratez pas la dernière Gazette du BIFFF qui vous dira tout sur cette dernière journée.

Et en attendant, bon film, goede film !

Jean-Pierre Vanderlinden

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