La gazette du BIFFF #1 : Pour sa soirée d’ouverture le BIFFF met à l’honneur Makoto Shinkai et son nouveau métrage Suzume

Salut les accros du BIFFF ! Vous qui aimez frémir, trembler, vous agripper à votre siège, le coeur battant et les tempes en sueur tandis que l’hémoglobine coule à flot sur l’écran et que votre héroïne préférée se fait trucider par un psychopathe, ne ratez pas notre rendez-vous (quasi) quotidien de la gazette du BIFFF. Tout, vous saurez tout sur le 41e festival international du film fantastique de Bruxelles. Critiques de films, impressions, anecdotes, coups de coeur et déceptions, par ici m’sieurs dames suivez le guide !

Ca y est c’est parti ! Le BIFFF, le festival international du film fantastique de Bruxelles, fête cette année ses 41 printemps et se déroule du  11 au 23 avril  à Brussels Expo au Heysel. Vous y découvrirez durant toute la durée du festival plus d’une centaine de longs et courts métrages, dans ses 2 salles de cinéma, avec un public unique au monde.

Pour la deuxième fois le festival se déroule à Brussels Expo et chacun commence à y trouver ses marques. Aujourd’hui c’est la grosse foule qui s’est donné rendez vous et la salle est remplie jusqu’au premier rang. Un très bon signe pour la suite du festival qui démarre réellement ce mercredi.

Venons- en au Gala d’ouverture.

Cette année et pour la première fois, c’est Jonathan Leenaerts qui officie en tant que maître de cérémonie et qui déclare le BIFFF ouvert pour cette édition 2023. On le sent un peu tendu, mais il s’acquittera de cette nouvelle tâche avec brio.

Jonathan nous annonce que plus aucun membre fondateur ne fait encore partie de l’organisation, tous étant arrivés à l’âge de la pension. Exit donc les frères Delmotte, Annie Bozo et consorts, les précurseurs, sans qui le festival n’existerait pas. Jonathan demande au public de les applaudir bien fort. Il avoue se sentir avec la nouvelle équipe comme des adolescents à qui des parents auraient définitivement remis les clefs de leur maison.

Il s’explique aussi sur la suppression des séances en après midi durant la semaine, suppression compensée par une affiche de grande qualité, et des films projetés plutôt en soirée et à des moments où le public peut plus facilement se libérer et atteindre le festival aisément ou via les transports en commun. Il souligne aussi qu’organiser une édition en 6 mois, n’est pas chose facile !

Après la projection du teaser 2023 du festival, place à Stéphane , le présentateur attitré du BIFFF qui nous annonce le film du soir : Suzume.

Le film d’ouverture : Suzume de Makoto Shinkai

Quelle meilleure façon d’ouvrir le 41e BIFFF qu’avec une adolescente sautant d’une dimension à l’autre, essayant de sauver le monde d’une catastrophe imminente, aux côtés d’un chat magique et d’une chaise à trois pieds ? Cette adolescente, c’est Suzume, une lycéenne apparemment ordinaire qui, en se rendant en cours, rencontre un étrange individu, Souta, à la recherche d’une porte dans une ruine proche. Elle décide de le suivre – c’est mieux que l’école – et elle réussit à tomber sur la porte la première ; une mystérieuse porte isolée au milieu de nulle part. Tentée de l’ouvrir, alors que c’est clairement la pire idée au monde qui soit, elle déchaîne un mal indicible sur le monde sous la forme d’une créature cosmique radioactive ressemblant à un nuage, appelée le Ver, qui sème le désastre et la désolation partout où il passe. Car cette porte n’était pas une porte ordinaire, mais un portail vers d’autres mondes.

Je ne suis pas vraiment ce qu’on peut appeler un grand amateur de films d’animation japonais, mais il faut bien reconnaître que Suzume possède de bien belles qualités. Coup de coeur au Festival de Berlin, Suzume est le troisième film le plus rentable de 2022 au Japon. On retrouve dans ce métrage un zeste de fantastique, une grande part de spiritualité, et le spectre de la menace de catastrophes naturelles qui pourraient effacer le Japon de la carte du monde.

Makoto Shinkai aime les légendes japonaises dont il s’inspire fréquemment et notamment dans ses précédents films. Ce roadtrip à travers le Japon est magistralement animé. Depuis son île, en passant par Tōhoku, pour atteindre Tokyo la jeune adolescente Suzume va faire de multiples rencontres et grandir spirituellement.

Le film aborde aussi le thème du deuil avec celui de sa mère décédée bien trop tôt, et celui de son enfance, notamment lors d’une magnifique scène poignante en fin de film.

Suzume nous offre aussi  une B.O. magnifique des oeuvres du compositeur Kazuma Jinnouchi  et du groupe Radwimps.

Ce film est indiscutablement une très bonne surprise. Son animation superbe, son scénario bien ficelé, et sa musique magnifique en font une allégorie cinématographique plus que séduisante.

Note : 15/20

 

Director : Makoto Shinkai
Screenplay : Makoto Shinkai
Cast : Nanoka Hara, Hokuto Matsumura, Eri Fukatsu & Kôshirô Matsumoto
DOP : None
Producer : Genki Kawamura
Production : CoMix Wave Films INC
Distribution : Eurozoom
World Sales : TohoYear : 2022 Country : Japan

Audio : Japanese
Subtitles : EN / FR / NL
Running time : 112′

Genre(s) : animation, disaster, fantasy
Audience : ENA

 

 

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Jean-Pierre Vanderlinden

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