Girl Power au BIFFF : les réalisatrices de la sélection 2023

Qui a dit que l’horreur et le fantastique ne sont pas une affaire de femmes ? Au BIFFF, la programmation permet de découvrir de petites pépites par des réalisatrices aux visions aussi diverses qu’inattendues. On se rappellera notamment de l’excellent L’employée du mois de Véronique Jadin en 2022. Mais quid de cette édition ? Petit tour d’horizon ! Le Brusssels International Fantastic Film Festival se déroule du 12 au 23 avril au Palais 10 du Heyzel.

Nightmare (Norvège), par la réalisatrice Kjersti Helen Rasmussen

Cine 2 – 13/04 – 21:00

Mona et Robbie emménagent dans leur nouvel appartement du début du siècle dans le centre d’Oslo. Robbie travaille beaucoup, Mona reste souvent seule, à supporter les hurlements constants du bébé des voisins. Robbie veut aussi un enfant, mais Mona en est moins sûre. Puis un jour, la mère du bébé se jette du balcon. Puis viennent les cauchemars, des cauchemars effroyablement réels et récurrents qui mettent en scène Robbie, semblant d’abord juste un peu plus sauvage que d’habitude, mais devenant rapidement plus sombre et plus menaçant… Et puis, tous les cauchemars ne s’arrêtent pas lorsqu’on se réveille..

Une plongée dans les démons intérieurs, qui sont bel et bien les plus terrifiants .

The Cuckoo’s curse (Allemagne/Espagne), par la réalisatrice Mar Targarona

Cine 2 – 14/04 – 21:00

Un échange de maisons entre particuliers pour des vacances un peu plus originales. Pourquoi pas ? Mais bien entendu, rien ne va se passer comme prévu. Un point de départ somme toute classique, mais qui promet d’une part de belles frayeurs et d’autres part quelques réflexions un peu plus profondes, puisque, selon la réalisatrice :

« Au fond, The Cuckoo’s curse est une histoire d’horreur archétypale avec des sorcières et des maisons hantées au fin fond de la Forêt-Noire. Mais loin de l’obscurantisme gothique, c’est un thriller lumineux et esthétique. Un regard terrifiant sur la vie quotidienne et le passage du temps, sur la façon dont, sous une patine de perfection, le danger se cache. »

Pod generation (Belgique, France, UK), par la réalisatrice Sophie Barthes

Cine 1 – 19/04 – 19:00

Dystopie satirique délicieuse qui pose la question du confort idéologique à tout prix, sur fond de comédie romantique de SF. Rachel et Alvy veulent un enfant. Rachel se voit proposer une grossesse artificielle par son employeur. Du tout bénef, puisqu’elle ne demandera pas de congé maternité ! Alvy est plus enclin à laisser faire la nature, mais se laisse convaincre, pour le meilleur et surtout pour le pire.

BLAZE (Australie), par la réalisatrice Del Kathryn Barton

Cine 2 – 22/04 – 16:00

Blaze, 12 ans, les deux pieds et la tête solidement ancrées dans l’enfance et ses plaisirs innocents, par exemple converser avec son ami imaginaire (un énorme dragon), va basculer dans le monde des adultes brutalement en assistant au viol et au meurtre d’une femme par son collègue de travail.

La réalisatrice signe ici son premier long métrage, et elle reste fidèle au principe qui l’a déjà guidée pour sa carrière dans les Beaux-Arts : « More is, simply, more ». Marionnettes, effets numériques, stop-motion, les styles d’animations sont nombreux, tout comme la musique et l’imagination. Un film à l’histoire sombre mais qui promet un beau voyage.

Nightsiren (Slovaquie) par la réalisatrice Tereza Nvotová

Cine 2 – 23/04 – 16:00

L’histoire de Šarlota, une infirmière de 30 ans qui revient dans son village natal, parmi les montagnes slovaques, pour revendiquer l’héritage de sa mère, alors qu’elle s’était enfuie dans de tragiques circonstances. Un retour contrainte et forcée dans un lieu hostile, parmi des gens qui la croyaient morte depuis des années.

Un film qui enquête sur l’univers féminin et les stéréotypes qui le façonnent et le suffoquent. On y trouvera à la fois des éléments surnaturels et des actes de violence ultra-réalistes, pour aborder le thème de l’émancipation féminine.