Sur les Chemins Noirs de Denis Imbert est sorti actuellement sur les écrans avec dans le rôle principal Jean Dujardin. Tiré du livre de Sylvain Tesson le film nous conte le périple pédestre à travers la France d’un homme en quête de rédemption.
Un soir d’ivresse, Pierre, écrivain explorateur, fait une chute de plusieurs étages. Cet accident le plonge dans un coma profond. Sur son lit d’hôpital, revenu à la vie, il se fait la promesse de traverser la France à pied en empruntant la diagonale du vide, pour parcourir ces chemins oubliés. Un voyage unique et hors du temps à la rencontre de l’hyper-ruralité, de la beauté de la France et de la renaissance de soi.
Le réalisateur Denis Imbert adapte librement le récit de Sylvain Tesson écrit après son grave accident. Cette histoire d’un homme cherchant à se reconstruire aurait pu être passionnante, hélas pour ma part je n’ai pas été séduit par le film que je trouve lent, peu inspiré et qui ne parvient pas à dépasser l’impression de se trouver face à un reportage touristique.
Dujardin semble bien seul avec son émotion et nous donne le sentiment de surjouer son personnage, surtout que celui ci, peu sympathique, n’inspire pas beaucoup d’empathie de la part du spectateur. En revivant son histoire via de trop nombreux flashbacks qui ont tendance à couper le rythme du film, on se dit qu’au vu de son comportement il a quelque part un peu cherché l’accident qu’il a eu et le drame qu’il a vécu.
Nous sommes face à un film contemplatif qui se déroule bien lentement sous nos yeux et qui se vit plus comme une succession de scènes mises bout à bout que comme un film aboutit. De plus la photographie très académique et peu inspirée ne rend pas hommage à sa juste valeur aux superbes paysages traversés par notre marcheur meurtri. Certaines formules, contées en voix off par Dujardin et tirées du livre de Tesson sonnent un peu trop emphatiques et donnent au film un côté académique et nombriliste à mille lieues de l’émotion qu’il aurait pu susciter.
Reste donc un métrage auquel je n’ai pas adhéré vous l’avez compris, mais dont on peut sauver la bonne interprétation de Jean Dujardin même s’il en fait des caisses et une apparition à l’écran très prometteuse de Isïa Higelin.
Au final un film trop plat et trop léger qui aurait mérité une écriture et une réalisation plus audacieuses, mais qui je n’en doute pas trouvera son public.
Jean-Pierre Vanderlinden
J’ ai beaucoup aimé ce film avec un Jean Dujardin assez sobre, une bouffée d’ oxygène en ces temps perturbés!
Le récit, la voix off et les flash-backs de cette histoire vraie et tragique sont savamment dosés, tout donné envie de marcher aux côtés de Jean Dujardin (Sylvain Tesson) pour parcourir cette belle France des chemins noirs.
A voir pour se ressourcer aussi
Martine
Suite au commentaire de Jean Pierre Vanderlinden :
J’ai lu le livre » sur les chemins noirs » de Sylvain Tesson , j’ai vu le film qui me donne envie de relire le livre
L’écrivain joué par Jean Dujardin » semble bien seul » , il est seul et veut rester seul sur ce chemin sachant qu’il est aimé par ses proches et qu’il les aime ; Je n’ai pas ressenti ce sentiment que Jean Dujardin surjouait un personnage , en » faisait des caisses » , bien au contraire selon moi et avec tout le respect que j’ai pour Sylvain Tesson , Jean Dujardin me semble plus sympathique !
J’ai aimé le jeu des ombres sur la montagne qui se concentre sur l’état d’esprit du marcheur , le but n’est pas de donner envie de partir seulement pour la beauté des paysages
Ce film se concentre sur le personnage plus que sur les réflexions de l’écrivain lors de ses rencontres avec des habitants , c’est un choix
Ce film m’a touché
Ola qui aime marcher sur les chemins de Compostelle et sur d’autres