Un Belge, un Québécois et un Gurkha sont sur un champ de bataille… ce n’est pas une blague, tout est vrai et complètement fou dans le petit théâtre des opérations

© Hervieux/Le Chien/Trocklé chez Fluide Glacial

Si vous vous posiez la question, oui, tout est vrai… et la réalité a dépassé la fiction à maintes reprises pendant les différents conflits que compte, malheureusement, notre Histoire contemporaine. Il y a les grandes batailles mobilisant nombre de combattants puis les conflits dont les chances de l’emporter se réduisait à peau de chagrin pour un camp. C’était sans compter quelques têtes brûlées auxquelles Julien « Un odieux connard » Hervieux et Monsieur le chien rendent hommage et honneur. En menant bien leurs barges!

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Résumé du tome 3 du Petit théâtre des opérations : Saviez-vous qu’en 1945, un soldat québecois reprit seul une ville entière aux Allemands ? Que durant la Première Guerre mondiale, une offensive échoua à cause de supposés zombies ? Ou encore qu’une bande de marins américains maladroits a réussi l’exploit de tirer par erreur une torpille sur leur propre Président ? Et saviez-vous que le cheval du général Leclerc fut fusillé pour acte de résistance ?Anecdotes absurdes, héroïques mais toujours incroyables, Le Petit Théâtre des Opérations est de retour. Avec sa formule désormais lue et approuvée par des milliers de lecteurs : des histoires longues suivies de textes documentés appuyant leur véracité, ainsi que de courtes anecdotes sur la perte d’un sous-marin causée par ses toilettes, la résistance d’animaux ou encore l’art contemporain utilisé contre l’ennemi. Et si vous vous posiez la question, oui, tout est vrai !

© Hervieux/Le Chien/Trocklé chez Fluide Glacial
© Hervieux/Le Chien/Trocklé chez Fluide Glacial

Si pour gagner une guerre, le collectif compte pour beaucoup, plus loin que l’effet de masse, les héros de guerre assez oubliés regroupés par nos deux auteurs cette fois brillent par la manière dont ils ont joué perso, déjouant même les ordres de leurs supérieurs, leur faisant une parade. Ces derniers n’auraient bien eu qu’une envie: virer ces trublions s’il leur venait à l’idée de rentrer vivants de leur opération kamikaze. Ce qu’ils firent, non seulement, auréolé d’un succès inenvisagé, que cent hommes n’auraient pas obtenu. De quoi obligé les gradés à revoir leur sentence et les braves graves à persévérer dans l’inouï. Et l’oubli, quelques années, décennies plus tard. Même quand ce sont les vainqueurs qui font l’histoire, ils oublier quelques-uns de leurs pairs, avec cette manière bien à eux de faire le ménage.

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On trouve dans cette galerie, ce gratin de personnages qui frappent plus fort (le ciboulot aussi) les uns que les autres des marins, des aviateurs, un Belge, un Québécois, un Népalais (des Gurkhas). Mais aussi le Jules Verne, un transatlantique converti en avion de guerre et le destroyer le plus malchanceux (bien aidé par son équipage d’incapables) de la Seconde Guerre Mondiale, l’USS William D. Porter. Les histoires sont véridiques dans leur folie la plus totale, mais il faut bien dire que l’Odieux et le Chien ont l’art et la manière de les dégoupiller et de les faire détonner un peu plus.

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Les onomatopées s’en donnent à coeur-joie. Monsieur le chien n’a pas son pareil pour aboyer. En plus, le binôme d’enfants terribles n’est pas gourmand, il ne tire pas à la ligne, chaque récit est calibré, ni trop court, ni trop long, juste ce qu’il faut pour générer des larmes de rire qui ne noie pas la mine d’informations décalées données par nos amis. Mine prolongée par des textes documentaires avec photos d’archives qui ont le mérite d’aller plus loin et de ne pas raconter la même chose que les planches que le lecteur vient de découvrir.

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Amis… ennemis. Car, en intermèdes, l’Odieux connard et Le chien se mettent en scène pour nous raconter quelques anecdotes, en une planche, de derrière les fagots. Le connard est aux cigares et rabaisse toujours son compère. Cou-couche panier, monsieur le chien? Non, les deux ne font pas dans la niche et réussissent là une trilogie (mais sans doute n’est-ce pas fini?) éminemment populaire et jubilatoire. Avec une belle entente entre le scénario et le dynamisme créatif et incisif du dessinateur.

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Pêle-mêle, on retrouve dans cet obus… oups cet opus : le baron belge Jean de Selys Longchamps; l’attaque des ballons inter-continentaux; l’USS William D. Porter; le cheval Iris XVI; le corsaire des airs Jules Verne; le sous-marin U-1206 coulé par une chasse d’eau; l’invulnérable Lachhiman Gurung qui devenu manchot ne baissa en rien les bras (enfin un) et fit son affaire de centaine de Japs; l’art contemporain utilisé comme torture selon l’idée d’Alphonse Laurencic; l’attaque des morts-vivants de la forteresse d’Osowiec; un tank en centimètres dont la production en pouces prit du temps, trop de temps; le hussard de la mors incontrôlable une fois dans les airs, Charles Nungesser; un pigeon Vaillant et, enfin, le Rambo québécois Léo Major, un extraverti des grands « BOOM » qui libéra à lui tout seul une ville, Zwolle, mais ne la ramena pas une fois rentré au pays. Il y a de quoi s’amuser!

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À lire chez Fluide Glacial.

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