Les filles qui mentent, le second roman d’une jeune romancière islandaise sur laquelle il faudra compter: Eva Björg Ægisdóttir

Non, Eyjafjallajökull, célèbre pour avoir perturbé le trafic aérien il y a quelques années n’est pas l’unique volcan présent sur les terres islandaises. Le volcan Grabrok vaut lui aussi le déplacement (et est plus facile à prononcer!). Malheureusement pour l’office du tourisme local c’est dans ce cratère que l’on découvre le cadavre d’une femme qui semble avoir été battue à mort.

Dépêchée sur les lieux du crime, la jeune Elma, à peine remise du suicide de son compagnon, aura fort à faire pour démêler le vrai du faux dans cette enquête qui s’annonce plutôt compliquée, d’autant plus que la brigade criminelle d’Akranes ne compte que trois officiers.

Qui en voulait donc à Marianna, jeune maman d’une ado qu’elle a eue alors qu’elle avait elle-même à peine 15 ans?

Une jeune femme sans histoire apparemment.

Mais ne dit-on pas que les apparences sont trompeuses?

Alternant les parties consacrées à l’enquête policière et les flash-back (un procédé déjà largement usité dans les romans policiers) le second roman d’Eva Björg Ægisdóttir touche surtout par le portrait tout en sensibilité que fait la jeune romancière des filles-mères et de leurs parcours souvent plus que difficiles. Des gamines souvent obligées de faire face, seules, à leurs grossesses non désirées. S’ensuivent des rapports parfois conflictuels entre ces jeunes femmes à peine sortie de l’adolescence et leur progéniture. Des relations amour-haine que seuls le temps et le dialogue parviennent à apaiser.

Comme son titre l’indique le roman de l’islandaise traite aussi du poids des mensonges et des conséquences désastreuses que ceux-ci peuvent engendrer.

Eva Björg Ægisdóttir

Les amateurs de polars nordiques seront en terrain conquis avec le deuxième bouquin de cette jeune auteure au talent plus que prometteur dont le premier opus, « Elma », est devenu assez rapidement numéro un des ventes au rayon polar l’année dernière en Islande. Il ne fait aucun doute que les habitués de ce genre de littérature ne seront pas perturbés par les nombreux patronymes souvent difficile à retenir, il est vrai, et qu’ils seront enchantés de retrouver ce qui fait le sel des romans nordiques, à savoir des paysages grandioses, la découverte d’une autre culture (les kleinur et les snurdur n’auront plus aucun secret pour le lecteur).

On soulignera aussi le joli tour de passe-passe de la romancière qui cueillera plus d’un lecteur. Mais on n’en dira pas plus.

Si vous êtes fan d’Arnaldur Indridason ou bien encore de Ragnar Jonasson, ce n’est pas vous raconter des bobards que de vous dire que « Les filles qui mentent » vous ravira.

Titre : Les filles qui mentent

Auteur : Eva Björg Ægisdóttir

Genre : Policier

Éditeur : Les éditions de la Martinière

Nbr de pages : 416

Date de sortie : 15/04/2022

Prix : 21,90€

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