Un roman qui appellerait une adaptation cinématographique glaçante : Le Désosseur de Liverpool de Luca Veste

Imaginez ce thriller sur grand écran et vous aurez tout compris de l’impact de Luca Veste sur votre imaginaire. Il est des phrases de ce roman qui vont rester dans l’inconscient du lecteur, c’est certain… Et elles seront la cause de nuits agitées… Parce que ce roman c’est plus une ambiance que des descriptions. Bien sûr, les scènes sont expliquées, détaillées, mais avec sobriété finalement. Par contre, la peur, l’anxiété, l’angoisse, la terreur suintent de toutes les pages. C’est très efficace.

« Tous les enfants de Liverpool connaissent la comptine du Désosseur, monstre qui vivait dans les bois depuis des décennies, enlèverait et tuerait ceux qui s’y hasardent – même si l’on n’a jamais pu prouver son existence...

Un jour, Louise Handerson et son collègue Shipley sont appelés au chevet d’une jeune femme blessée à l’arme blanche, qui affirme avoir été agressée par le Désosseur. Les deux policiers attribuent d’abord ses allégations au choc subi, mais peu à peu, le corps d’un homme est retrouvé là où elle aurait été attaque, une clairière où l’on identifie des traces du tueur. Ne serait-ce donc pas qu’une légende ?

Il apparaît bientôt que Louise aurait un lien très personnel avec le Désosseur. Que cache donc son passé, qui la hante depuis si longtemps ? »

Le Désosseur arrive,

Le Désosseur existe.

Il ne s’arrête jamais,

Il ne ressent rien.

Il t’attrapera,

Il te fera pleurer,

Il coupera ta chair,

Et ne gardera que tes os.

Cette histoire est complètement dingue et digne de l’imaginaire d’un Stephen King, soyons très clairs là-dessus. La description du climat, cette ritournelle enfantine devenue légende urbaine dans le Liverpool imaginé par Luca Veste sont particulièrement inquiétant et donc efficaces. Le lecteur n’a qu’un besoin irrépressible: tourner les pages pour essayer de comprendre ce qui se cache derrière les ombres…

C’est particulièrement malsain, angoissant et terrifiant. Très bien construit et captivant. Cela joue de manière efficace sur nos terreurs d’enfance…. Le tueur caché sous le lit et l’habitante innocente qui passe devant la chambre et entre dans la salle de bains pour se brosser les dents en toute confiance.

« On ne se sent jamais tant en sécurité que dans son habitation… à tort sans aucun doute »

Un bémol toutefois sur le style… L’abus d’utilisation des pronoms personnels « il » et « elle » rendent le récit confus et par moment difficilement compréhensible… Peut-être est-ce voulu par l’auteur mais c’est dommageable pour la compréhension d’une histoire aussi réussie dans sa noirceur.

Auteur : Luca Veste

Titre : Le Désosseur de Liverpool

Editions : L’Archipel

Sorti le 18 novembre 2021

395 pages

Prix : 22 €

 

 

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