Vendredi dernier, Ghalia Volt avait donné rendez-vous à son public dans le cadre intime du Beaubbles situé rue Royale à Bruxelles qui, outre être une champagnothèque renommée, est aussi un peu son Q.G. affectif.
Environ cinquante personnes sont installées autour de tables disposées tout en longueur le long du bar pour applaudir le retour de notre Ghalia préférée, qui partage désormais sa vie et sa carrière de musicienne entre les USA et l’Europe où elle tourne aussi régulièrement.
Le concert est prévu à 19h15, mais c’est avec un peu de retard que Ghalia Volt démarre un set en deux parties qui va rapidement faire taper du pied et des mains les spectateurs présents. Un set intitulé « One Woman Band », qui voit l’artiste installée en solo derrière un arsenal de percussions et de guitares qu’elle maîtrise avec brio, donnant au public la sensation d’être accompagnée par un band invisible. Impossible de résister au groove, au jeu de guitare et à la voix exceptionnelle de la jeune femme qui, en plus de son talent incontestable, possède un sourire ravageur et une bonne humeur qui ne peuvent que faire craquer les plus imperméables des auditeurs.
Ghalia Volt c’est le doux mélange du charme de la femme fatale au caractère bien trempé couplé à un jeu de guitare incisif digne des meilleurs bluesmen de la planète. On ne peut qu’y succomber !
Durant pas loin de 120 minutes entrecoupées d’un court entracte qui permet au public de souffler un peu et d’aller s’abreuver, la jeune femme va petit à petit hausser le ton en mode crescendo et, titre après titre, transformer le Beaubbles en brasier incandescent porté par son blues ravageur.
La salle toute entière est conquise, et on croise même accoudé au bar un Thomas Frank Hopper enthousiaste venu en spectateur soutenir sa collègue de blues. C’est finalement sur un medley rock n’roll et avec le soutien d’un guitariste supplémentaire que le concert se clôturera alors que certains spectateurs se sont levés pour aller se masser devant la scène et profiter à fond des derniers moments du set.
Les lumières rallumées et les amplis éteints, Ghalia Volt ira naturellement vers son public, embrassant les uns et saluant les autres un grand sourire aux lèvres ; car elle est comme ça Ghalia, simple et accessible. Il faut dire que ce soir on est un peu en famille au Beaubbles, au propre comme au figuré.
Fidèle à sa réputation d’artiste généreuse, Ghalia Volt a une fois de plus électrisé son public dont les larges sourires affichés sur les visages au sortir de la salle témoignaient du bonheur d’avoir passé une formidable soirée.
Il ne faut jamais sous-estimer la puissance d’une jeune femme dos au mur, écrit elle sur son site web ! Ghalia le prouve désormais tous les jours de sa jeune mais déjà incroyable carrière internationale.
En ce qui me concerne, j’ai beau suivre la carrière de Ghalia Volt depuis 2017, l’avoir vu quelques fois en concert, et posséder ses trois albums studio, j’ai été également conquis par cette soirée blues bien sympathique dont le seul petit bémol fut l’exiguïté du lieu et sa configuration toute en longueur qui n’a pas permis à tous de profiter à fond du spectacle. Mais c’est vraiment un détail, et ce n’est que partie remise.
En tout cas moi j’ai adoré, je me suis même payé un sweat-shirt tiens !
On a beau bosser pour un media, on n’en reste pas moins fan, non ?
Jean-Pierre Vanderlinden