Moins Bébel la vie… On a beau dire, il y avait Louis de Funès mais tout autant Jean-Paul Belmondo pour faire aimer le cinéma à la française, avec la classe des messieurs tout le monde, dès le plus jeune âge, toutes générations confondues. Du populaire à l’intellectuel, classe et à côté de la plaque à la fois, c’est un sacré acteur, irrésistible, monstre sacré qui a réussi la dernière cascade qu’on redoutait tant, dans un tonnerre d’applaudissements qui n’en finit plus. Parce qu’il aurait préféré la rigolade à la tristesse et, en effet, comment ne pas avoir le sourire aux lèvres face à tant de grand moment de cinoche. Parce que si la chose la plus importante dans la vie est de dire bonjour, il faut parfois se résoudre à l’aurevoir.
Acteur de liaison, Belmondo prouvait à quel point, si la BD est souvent (mal) adaptée au cinéma, le cinéma se fait sa place dans le dessin. Si, à ma connaissance, il n’a jamais inspiré de chanson ni vraiment poussé la chansonnette (comme les Delon, Depardieu, Auteuil, etc.), qu’il est toujours resté dans le jeu à l’écran ou les planches, le Magnifique a inspiré pas moins de deux stars de fiction : Cobra et Blueberry. Il y eut aussi Aladin dans une adaptation nippone des Mille et une nuits (par Osamu Tezuka, réalisé par Eiichi Yamamoto) et un fumetti italien Goldrake/Goldboy. Il a aussi inspiré pas mal d’albums collectifs revisitant son oeuvre si vaste.
Pas étonnant que les dessinateurs de haut vol, réalistes ou humoristiques, soient si prompts à rendre hommage à l’éternel as des as. Nous en réunissons ici un petit échantillon. Bye bye la gouaille, celui qui nous disait de ne pas être surpris tout en nous épatant toujours. Que le spectacle continue. Étincelant.
