L’héritage de John Grisham est un suspense judiciaire. Il n’y a pas de meurtre (quoique, le doute est permis), il n’y a pas de sang et il n’y a pas de tueur en série machiavélique. Mais il y a du suspense, une bonne histoire et une tension qui s’accroît au fil des pages. Tout bon !
« Trouver trois millions de dollars dans une maison vide… Un rêve ! C’est celui que vit Ray Atlee, professeur de droit sans histoire. La maison vide est celle de son père, le juge Atlee, et les trois millions de dollars sont entassés dans les placards… Le juge vient de mourir et personne ne connaît l’existence ni l’origine du magot.
Le seul être humain que Ray léserait en prenant l’argent, c’est son frère, un drogué minable – s’il dépense l’argent en héroïne, à quoi bon ? Ray cède à la tentation : il s’octroie « l’héritage ».
Mais les sacs-poubelles pleins de billets de banque qu’il traîne avec lui sont porteurs de mort. Quelqu’un suit Ray, le menace, change ses jours et ses nuits en enfer. Pour sauver sa vie et son âme, il n’a plus qu’une solution : découvrir comment ces trois millions de dollars ont pu arriver dans la maison d’un juge réputé pour son intégrité … «
Trois millions de dollars, ça change tout. Et c’est réellement la sensation que l’on découvre et qui s’inscrit durablement à la lecture de ce roman. Ray a une vie satisfaisante, il est professeur de droit, il gagne bien sa vie, vit seul, a des amis et pilote, sur son temps libre, un petit Cessna. Bref, il a des rêves et a de quoi se les offrir. Mais quand on découvre 3 millions de dollars, les rêves changent. Et le regard que l’on porte sur la vie également. Il a maintenant quelque chose à perdre.
Et où cacher 3 gros sacs poubelle pleins de billets de banque ? Dans le coffre de sa voiture ? Au fond d’une armoire ? Mais comment transporter ces trois millions de la voiture à l’appartement alors que vous habitez dans une rue commerçante ? Et quand vous quittez l’appartement, les trois millions ne sont plus sous surveillance ! Un entrepôt alors. Avec un garde de sécurité et des caméras. Oui mais comment être certain que le feu ne va pas tout détruire.
Car ces trois millions ne sont pas déclarés à la succession, donc impossible de les assurer ou de les déposer dans un coffre à la banque. Tout devient problème, tout devient angoisse et Ray ne dort pratiquement plus.
Et quand notre héros reçoit sa première lettre anonyme, suivie de photographies des entrepôts qu’il a loué, la tension s’accentue encore. Le seul objectif alors est de connaître ses poursuivants et donc de découvrir l’origine de ce magot bien encombrant !
Excellent suspense judiciaire. Belle découverte de Grisham en ce qui me concerne.
Titre : L’héritage
Editions : Robert Laffont
Sorti le 27 mars 2003
Nbre de pages : 302 p.
Prix : 21,50 €