Festival dans Atom Agency 2 : une enquête dont nul ne veut et des jurons comme personne ne doit en entendre

Après un premier tome qui m’avait laissé sur ma faim en faisant se croiser réalité et fiction autour des bijoux de la Bégum, les trépidants Yann et Olivier Schwartz se lâchent complètement et mettent leurs héros à rude épreuve en leur collant aux basques une enquête dont personne ne veut mais dont tout le monde risque pourtant de s’attribuer le fruit, qui fait se croiser grand banditisme et étrange disparition. Vaudevillesque et gouaillard, voilà le dernier grand divertissement dans lequel apparaît… Jean « Moncorgé » Gabin, rien que ça.

Si, en Belgique, le maintien de l’ouverture des librairies est prévu lors de ce deuxième confinement; en France, les nouvelles mesures ont acté leur fermeture. Alors, pensez au click & collect 🙂

© Yann/Schwartz/Rabarot chez Dupuis

Résumé de l’éditeur : Depuis la fin de la guerre, personne n’a revu Annette, la belle ambulancière : une héroïque « Rochambelle », cette unité féminine intégrée à la 2e division blindée du général Leclerc. Cinq ans plus tard, c’est l’ébullition au 36 Quai des Orfèvres : le commissaire Vercorian est sur le point de coffrer l’ennemi public n°1. Alors quand un ancien compagnon de la 2e DB vient lui demander son aide pour retrouver Annette, il se débarrasse de l’affaire en vantant les mérites de son fils, le détective privé de l’Atom Agency.

Entre Tillieux et Chaland, Yann et Schwartz trouvent leurs marques dans le tourbillon de références dont ils investissent cet univers pop et plein de rebondissements. Après une première aventure résolue haut-la-main (si l’on peut dire), Atom Vercorian se laisse gagner par la folie des grandeurs mais pas de grosse affaire à l’horizon… Et le voilà obligé, avec ses associés, Mireille et Joseph Vilain, de se saisir d’une banale disparition. Banale? Atom va vite se rendre compte que l’évaporation d’Annette dite Petit Hanneton, force de la nature et intrépide héroïne d’une guerre que les femmes ont aussi faite, n’a rien d’anodin.

© Schwartz
© Schwartz

Voyageant entre le monde ébouillanté des « fins » limiers sur un gros coup et les petites frappes de la justice qui tente de démêler le fil de l’intrigue bon an mal an, le duo d’auteurs affirme les caractères de ses protagonistes à mesure que les planches se succèdent. Ils rendent leurs images, fouillées et rocambolesques, sonores par l’usage d’onomatopées mais aussi des jargons qu’ils soient utilisés par la volaille ou par la communauté arménienne (avec des mots qu’il ne faut pas répéter) dans laquelle s’ancre cette série, pour mieux dépayser des ambiances et des décors prisés dans ce genre de production.

© Yann/Schwartz/Rabarot chez Dupuis

Tirant le fil de l’Histoire dans le polar, les deux auteurs persistent et signe, avec une enquête originale et rebondissante, qui prend le soin de maquiller les réponses qui sont pourtant en face de nos yeux. Un mot sur les couleurs, elles pètent et participent à l’animation de cet album, elles sont l’oeuvre du regretté Hubert et d’Isabelle Merlet qui a repris le flambeau et nourri la flamme et la passion de ce genre d’univers indémodable. Si le premier tome en portait déjà le nom, ce deuxième tome l’est vraiment : un bijou à chérir.

© Schwartz

Série : Atom Agency

Tome : 2 – Petit Hanneton

Scénario : Yann

Dessin : Olivier Schwartz

Couleurs : Hubert et Isabelle Merlet

Genre : Enquête, Humour, Polar

Éditeur : Dupuis

Nbre de pages : 56

Prix : 15,95€

Date de sortie : le 16/10/2020

Extraits : 

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