Après Les princes aussi font pipi au lit et Les princesses aussi mangent leurs crottes de nez, Katherine Quénot et Miss Prickly récidivent en transposant les contes de fées dans un soupçon de réalité. Si les dorures et les habits impayables mêlés aux courbettes qu’on se doit de leur faire quand ils passent font croire qu’ils viennent d’un autre monde, que nenni, les princesses sont des petites filles comme les autres et les princes des petits bonshommes comme il y en a tant. Et, sans doute, vivent-ils des aventures bien moins stupéfiantes que celles qu’on voit à la télé. En dépit du rang et de la prestance, n’auraient-ils pas les mêmes problèmes que le commun des mortels ?

Résumé de l’éditeur : Quand la princesse Mireille apprend qu’elle a des poux, c’est le drame ! Comment réaliser son rêve et devenir toiletteuse pour chien avec les cheveux infestés ? Et pire encore : à l’école royale, plus personne ne veut l’approcher de peur de les attraper ! Qu’à cela ne tienne, elle réussira à se débarrasser de ces bestioles, poute que poute, euh, coûte que coûte !

Résumé de l’éditeur : Le prince Delapoudrauyeu refuse catégoriquement de porter des lunettes. La raison ? Il a peur d’être ridicule ! Mais la reine, sa mère, ne voit pas les choses de la même façon et le conduit malgré lui chez l’opticien du château. Et si, finalement, c’étaient ses lunettes qui lui changeaient la vue, euh, la vie ?!

Ça gratouille ou ça vous chatouille ? Un peu des deux, serait tentée de répondre Mireille que les boucles rousses qui surplombent sa couronne ne finissent pas de démanger. Si elle n’a jamais entendu ce drôle de mot qu’est pou (qui à l’instar de hibou et de caillou prend un x au pluriel mais est bien le seul de cette trib-ou à avoir sa place, même pas invité, dans les cheveux), Mireille va être servie.

De son côté, son altesse Delapoudrauyeu veut garder sa fierté et ne pas s’abaisser à porter des binocles. Bon, avec son valet dévoué à ses côtés, il fait illusion depuis longtemps à la visite médicale. Mais quand il est seul dans les longs couloirs de son fastueux palais, force est de constater qu’il est parfois passé à ça d’un conflit diplomatique. Ça ne fait pas un pli..ssement d’yeux, dans le tout petit comme le très grand, Delapoudrauyeux ne reconnaît plus personne. Et pas besoin de Harley Davidson. Il va falloir cerner ce nez d’un royal promontoire.


En 24 pages par histoire (et, en bonus, des pages de garde toujours hilarantes quand il s’agit de jouer au jeu des familles, de lunettes ou de poux), les deux auteures ont trouvé la ficelle pour raconter des histoires de familles royales des temps modernes. Dans un palais digne de Sissi ou dans une oasis qui verrait bien passer Aladin, Katherine Quénot et Miss Prickly ont pris le parti de changer, à chaque récit, de protagoniste.

Une diversité de têtes blondes (ou brunes, rousses et que sais-je encore) pour servir des histoires et craintes universelles. À l’économie de décor, Miss Prickly fait la part belle aux visages et aux expressions de ses héros très attachants une fois les signes extérieurs de richesse dégagés et les signes intérieurs de normalité révélé.

Titre : Les princesses aussi ont des poux / Les princes aussi portent des lunettes
Livres illustrés jeunesse
Scénario : Katherine Quenot
Dessin et couleurs : Miss Prickly
Genre : Conte, Humour
Éditeur : Glénat Jeunesse
Nbre de pages : 32
Prix : 11€
Date de sortie : le 26/08/2020