Envie de voir Misery de Stephen King sur les planches d’un théâtre bruxellois? C’est maintenant!

Misery est un des films les plus emblématiques des années années 90. Le roman culte de Stephen King avait été porté au petit écran avec brio par Rob Reiner avec Kathy Bates dans le rôle d’Annie. En plus d’être considérée comme une des plus grande méchante (one of the best vilain) de l’histoire du cinéma, elle avait remporté l’oscar féminin pour sa performance mythique.  Ce huit-clos anxiogène se prête parfaitement aux planches d’un théâtre, le Théâtre  Royal des Galeries vous donne l’opportunité de revivre ou découvrir cette histoire terrifiante du 21 au 15 novembre 2020, du mardi au samedi à 20h15, les dimanches à 15h.

Le personnage de Paul, tel un double de Stephen King, est un écrivain à gros tirage. Il est à un tournant de sa vie, souhaitant changer de registre, de style, de propos et mettre un terme à l’interminable saga à laquelle il doit son succès. Pour cela, il vient de terminer un roman où il fait mourir son héroïne : Misery. Mais un accident de voiture le met à la merci d’Annie, une lectrice psychopathe qui l’admire plus que tout…

Misery est moins une pièce du genre horrifique que la réplique amusée d’un auteur au fanatisme de ses lecteurs, usant à la fois de l’effroi et du rire vengeur. Les dialogues sont remarquablement orchestrés, sans temps mort. L’adaptation extrait la substantifique moëlle du roman, avec une touche d’humour bienvenue.

L’inspiration pour Misery est venue de la lecture par King d’une nouvelle d’Evelyn Waughan intitulée ‘The Man Who Loved Dickens’ au sujet d’un homme retenu prisonnier en Amérique du Sud et à qui son geôlier, tombé amoureux de l’œuvre de Charles Dickens, faisait lire des histoires de cet écrivain. Stephen King s’est alors demandé ce qui se passerait si le prisonnier était l’écrivain lui-même. Il est classé à la cinquième place des romans favoris des lecteurs de Stephen King lors d’un sondage organisé par le magazine Rolling Stone en 2014.

Stephan King, dans les années 70. REUTERS

Carolyn Banks, du Washington Post, estime qu’il y a une large part d’autobiographie de la part de King dans le personnage de Paul Sheldon ainsi qu’une touche appréciable d’humour noir, et apprécie qu’« en plus de sa capacité à effrayer le lecteur, Stephen King en dise beaucoup sur l’écriture elle-même, sur sa force d’attraction profonde et élémentaire, ses déceptions et ses défis ».

Notre avis sur Misery au Théâtre Royal des Galeries

Dans ce contexte particulier, après plus de 6 mois de fermeture totale, ce fut un plaisir de revoir de la vie au Théâtre Royal des Galeries. Les mesures et normes de sécurité étaient respectées. La rénovation du Théâtre et les systèmes de ventilation permettent d’accueillir jusque 400 spectateurs en toute sécurité. N’ayez donc pas peur d’aller voir Misery, le plus grand danger est plutôt la machiavélique Annie Wilkes, l’héroïne fanatique de Misery.

La mise en scène de Fabrice Gardin respecte l’adaptation française de la pièce de William Goldman par Viktor Lazlo. L’histoire est identique à celle du film et  l’apparence des comédiens est similaire à ceux du film. Les décors de Ronald Beurms sont vraiment incroyables. La scène mouvante permet de voyager dans la maison et l’effet est vraiment magnifique. C’est un des gros points fort de cette pièce. Un seul mot: « Woawww »!

Si les moments de tensions sont présents, le fan inconditionnel ne doit pas non plus s’attendre à être surpris. L’histoire est déjà connue et il n’y aura pas de rebondissements imprévus. David Leclercq est particulièrement convainquant dans son rôle d’écrivain martyr. Même seul sur scène, ce qui arrive à de nombreuses reprises, il arrive à captiver le public malgré sa position fixe puisqu’il est la plupart du temps cloué dans son lit en attendant le retour d’A**ie. On notera d’ailleurs le très beau travail des maquilleurs au niveau des blessures qui sont tout à fait crédibles.

Cathy Wilkes élève son jeu dans les moments de tensions et de disputes qui constituent les climax de cette pièce. Il n’est bien évidemment pas facile d’égaler la prouesse cinématographique de Kathy Bates et son personnage n’est pas aussi effrayant que celui du film. Elle s’en sort malgré tout très bien et sa ressemblance avec cette star de l’horreur est particulièrement troublante. L’introduction du shérif ponctuellement apporte un véritable plus au dynamisme de la pièce et son costume est tout simplement parfait!  

Si l’on doit émettre une critique principale, on mentionnerait une tension est moins palpable que dans le film. Probablement également une narration moins effrayante que le récit du roman originel. On sent que Viktor Lazlo a voulu rendre sa pièce plus grand public en insérant de nombreux moments d’humour et des blagues décalées afin que le spectacle convienne à toute la famille. Choix respecté par Fabrice Gardin qui l’a mis en scène. Il s’agit toutefois d’un spectacle et d’un genre différent de ce qui se joue d’habitude sur les planches du Théâtre Royal des Galeries et on s’en réjouit.    

Nous croisons les doigts pour que les nouvelles soient bonnes et que le spectacle aille à son terme car, comme Fabrice Gardin me l’a confirmé avant la première, il serait très difficile de le reprogrammer plus tard dans la saison ou de remonter les décors si un nouveau confinement ou une fermeture des théâtres devraient être prononcée.

Plus habitué à adapter des grands classiques de la littérature que des romans horrifiques, il s’agit également d’une expérience nouvelle pour ce metteur en scène et son équipe expérimentée qu’on ne présente plus. Si la préparation a du être adaptée et que l’équipe a du créer une bulle de confinement spéciale pour les répétitions, ils ont quand même réussi à travailler dans des conditions +- correctes. On les remercie chaleureusement pour leurs efforts et le spectacle proposé! 

Nous avons vraiment passé une belle soirée lors de la première et nous espérons que le spectacle continuera jusqu’à son terme en attirant également un public plus jeune et différent dans ce superbe théâtre situé à deux pas de la Grand Place.

Le page officielle de Misery sur le site  du Théâtre Royal des Galeries

DISTRIBUTION

Cathy Grosjean: Annie Wilkes

David Leclercq: Paul Sheldon

Robin Van Dyck: Le shérif

Mise en scène : Fabrice Gardin

Décor : Ronald Beurms

Costumes : Françoise Van Thienen

Lumières : Félicien Van Kriekinge

Décor sonore : Laurent Beumier

Maquillage : Florence Jasselette

Assistante : Juliette Manneback

 

Un commentaire

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