Une 35e édition du FIFF entre solidarité et résistance culturelle avec une ribambelle de films très attendus

Dès aujourd’hui et ce jusqu’au vendredi 9 octobre, la capitale wallonne, Namur, accueille une nouvelle édition du festival international du film francophone de Namur. Une édition des plus particulières. La crise sanitaire obligeant, cette 35ème sera atypique. Le charmant panel de cinéastes et d’acteurs québécois et africains qui a fait les beaux jours de ce festival ne pourra malheureusement pas être présent cette année. Néanmoins, les organisateurs ont fait preuve d’énormément de dévotion et de créativité pour offrir un évènement extrêmement attractif aux amoureux de 7e Art.

Cette année, même si les lignes directrices et la philosophie du FIFF ne changent pas, le format des compétitions s’adapte pour permettre la tenue du festival dans les conditions particulières dues à la pandémie. La situation étant dramatique pour les mondes de l’événementiel et de la culture, les organisateurs du FIFF ont fait le choix de placer cette 35e édition du festival international du film francophone de Namur sous les signes de l’union et de la résistance culturelle.

Malgré de multiples contraintes et grâce à une volonté de fer et à beaucoup de courage, ainsi qu’aux soutiens indéfectibles des pouvoirs publics et des aides privées, le FIFF a pu faire face à la crise pour ne pas reporter cette édition anniversaire. Des équipes spéciales ont été formées et mises en place pour rappeler les normes spécifiques dues au coronavirus. Le port du masque et la distanciation physique seront d’application. Du gel hydro-alcoolique sera mis à la disposition du public. Des sens d’accès ont été pensé pour éviter le croisement des spectateurs entre les séances. Il ne sera autorisé de faire la file que 30 minutes avant les diffusions de films. Et il y aura moins de projections.

Pour ne pas léser les fervents spectateurs, plusieurs œuvres (le dimanche 4 octobre, Pompéi; le lundi 5 Octobre, Josep; le mardi 6 octobre, Heidi en Chine; le mercredi 7 octobre,
Filles de joie; le jeudi 8 octobre, La Déesse des mouches à feu et Sans frapper; le vendredi 8 octobre, Vaurien ou Ma voix t’accompagnera; le samedi 9 octobre, Jumbo ou 1982) seront disponibles le lendemain de la projection en salle, au Cameo ou au Delta, sur le site www.cinéchezvous.be.

L’idée de relance solidaire étant aux fondements de cette édition, les Fiff’Off ont vu le jour en partenariat avec des institutions culturelles et touristiques, ainsi qu’en collaboration avec le monde de l’Horeca namurois. Des rencontres seront organisées avec des acteurs et/ou des réalisateurs dans des lieux tel que l’Arsène Café. 

Grâce à la participation du KIKK Festival, des projections en plein air sur écran géant auront lieu sur la place d’Armes. Une projection sur l’eau du film Home se tiendra à Jambes, mercredi de 20h à 22h.

L’élan de solidarité et le souhait de militer pour la relance culturelle a poussé les organisateurs à offrir une carte blanche au BIFFF. La 38e édition du festival du film fantastique bruxellois n’ayant pu se tenir, deux œuvres zombiesques seront à l’honneur dans la programmation du FIFF; le film YUMMY et le court-métrage JULIA.

Le FIFF Série, le FIFF campus et le FIFF pro ne seront pas les laissés pour compte de cette édition malgré les circonstances spéciales dans lesquelles cette dernière se déroulera. Les deux premiers épisodes de la quatrième saison de DIX POUR CENT seront proposés en avant-première et le comédien Grégory Montel sera de la partie.

La première série de genre de la RTBF, Invisible, sera aussi à l’honneur du FIFF Série cette année.

Une quarantaine de films, des rencontres et des ateliers seront une nouvelle fois proposés aux écoles grâce au FIFF Campus. La levée de l’interdiction des sorties culturelles pour les élèves d’études secondaires tombe donc à point nommé. Le FIFF campus accueillant habituellement entre 6 à 7000 jeunes pour cet événement, le FIFF campus fait partie intégrante de la réussite et de la pérennité du festival.

En parallèle au FIFF Campus, Solidaris proposera la création d’un jardin solidaire sur la place d’arme grâce à un atelier de la réalisation artistique de fleurs. À la fin de l’événement, les festivaliers seront invités à venir y cueillir l’une de ses fleurs décoratives. Cette idée symbolise parfaitement le souhait de garder des contacts sociaux pendant cette édition du FIFF malgré les règles de distanciation.

Le FIFF pro sera constitué quant à lui de masterclass pour aider les jeunes cinéastes à réaliser leur premier long-métrage (événement intitulé Manufacture XXL), de coaching de comédiens, d’une journée du cinéma belge pour promouvoir les œuvres du plat pays et d’un échange online sur le 3ème personnage qu’est la musique d’un film.

Les jurys de cette édition seront des plus attrayants. Le jury de l’unique compétition de court-métrage de cette édition (le souhait de fusionner la compétition internationale à la compétition belge fut élaboré avant la crise sanitaire) sera composé de Léo Lefèvre, Lous and the Yakuza, Jean-Benoît Ugeux, Damien Jollet et il sera présidé par Fien Troch. Le jury de la compétition long-métrage sera quant à lui composé de Anne Delseth, Guillaume Senez, Daphné Patakia, Yoann Zimmer et il sera présidé par Samuel Benchetrit.

Les grands qui ont fait les belles heures du 7e Art francophone ne feront pas l’impasse sur le festival namurois malgré la crise. Pour ne citer qu’eux, Albert Dupontel, Laurent Lafitte et Hélène Vincent rejoindront la capitale wallonne pour participer à cette fête du cinéma francophone qu’est le FIFF.

Le film d’ouverture de cette année sera une production belge. Une vie démente de Ann Sirot et Raphaël Balboni narre la perte de contrôle d’une mère de famille.

Le film de clôture sera quant à lui un symbole de l’importance de la culture qui reste salvatrice pour l’être humain. Un triomphe d’Emmanuel Courcol, avec Kad Merad, est basé sur l’histoire vraie d’un acteur qui se rend en prison pour monter une pièce de théâtre avec les détenus.

Pas de pass, cette année, mais plutôt des tickets vendus à la séance, pour mieux maîtriser la foule cinéphile. Information complémentaire et programme complet de cette édition très spéciale mais pas moins prometteuse sur www.fiff.be.

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