En cette fin juillet, ce sont les châteaux de Meuse et de Lesse, à proximité de Dinant, qui nous parlent, chuchotent à l’oreille du visiteur de belles histoires, de grandes histoires. Découvrir son patrimoine, c’est aussi mieux connaître SON histoire, celle de sa ville, de sa région. C’est continuer à se construire et puis c’est faire le plein de sérénité, de beauté, de grandeur. Et à côtoyer l’exceptionnel, on ne peut en ressortir que meilleur.
Il faut reconnaître qu’après avoir garé la voiture à l’ombre de la canopée du domaine, emprunté la drève dont les arbres forment une voûte végétale et protectrice, l’entrée est digne d’un château comme on l’imagine. Même si le château de Freyr offre sa plus belle façade côté Meuse (désolée, je n’avais de bateau sous la main pour vous offrir cette jolie vue mais je ne doute de vos talents sur des moteurs de recherche), la grille est majestueuse et déjà, les citronniers vous accueillent.
À l’intérieur, vous circulerez suivant un parcours pensé pour vous, dans les chambres d’abord. Les meubles sont typiques d’une demeure aristocratique du XVIIIe siècle. Même si le château est habité depuis le XIIIe.
Lorsque vous visiterez l’étage, pensez à regarder avec attention la taille des lits…. Très hauts, ils n’en sont pas moins très courts…. N’oublions pas que pendant longtemps, par superstition, les hommes et les femmes nobles dormaient assis ou inclinés mais certainement pas couchés !
Les boiseries sont omniprésentes. L’escalier et le parquet grincent. On adore cette impression de se glisser dans les couloirs du temps, et d’observer un peu de la vie des nobles.
Certaines pièces semblent attirer le regard plus que d’autres. Chacun sa sensibilité mais il est vrai que la cheminée monumentale du XVIe siècle de la salle à manger ne laisse personne indifférent !
Dans le salon du duc, la splendide mappemonde ne manquera pas d’attirer votre regard. On imagine aisément le duc fumer un cigare et signer des documents importants. On ressent cette atmosphère d’un autre temps, pas de poussière sur l’imagination… ni sur les meubles du château… C’est remarquable et cela donne la sensation que le duc ou la duchesse va surgir du bout du couloir pour sonner à l’heure du café !
Puis, bien sûr, Freyr, c’est avant tout une histoire de jardin et d’orangeraie. Des parterres d’eau, quelques jeux et fontaines, le quinconce des tilleuls, les haies sur les hauteurs, et les orangers, citronniers et mandariniers dans leur bacs de bois se réfléchissent sur les eaux.
Les eaux qui sont partout. Dans le jardin avec les bassins, autour du jardin avec des douves parallèles à la Meuse et le fleuve au dehors qui donne l’impression d’être dedans. Car ce château et le jardin, surtout, jouent avec les points de vue, les perspectives et le paysage du dehors fait tout autant partie de la beauté que celui du dedans.
Après cette visite dans le temps, un petit détour de quelque 15 km s’impose pour contempler le plus enchanteur des châteaux de Belgique. Ce n’est pas un titre officiel, je suis juste tombée amoureuse de l’allure de ce château de conte de fée. Le château de Vêves vaut vraiment le détour.
En raison de la forte affluence, ce jour, j’ai choisi de reporter ma visite à une date ultérieure mais n’ai pu m’empêcher de contempler ce magnifique exemple de château « récent ». La version actuelle a été restaurée au XVIIIe siècle mais le château a été construit et reconstruit au même emplacement depuis le VIIe siècle. Ce n’était qu’une villa au départ mais quand même !!! Le château de Vêves, c’est le château de toutes les petites (et grandes) filles qui rêvent d’un prince sur son cheval blanc…
Et en période non-Covid, la visite s’effectue déguisée en chevaliers et en princesse pour les enfants.
Informations pratiques :
Prix : 8,50 € / adulte
Prix : 8 €