Didjeu qu’elle est badass, cette couverture. Julien Maffre fait du Ronan Toulhoat et ça crache le sang à tout va. Alors qu’on attendra encore un nouvel opus de Stern, le dessinateur continue de revisiter La cour des miracles en compagnie de l’excellent Stéphane Piatzszek. Un deuxième livre toujours aussi palpitant, avec des moments de latence pour mieux se réorganiser et de grands moments déchaînés.

Résumé de l’éditeur : Les gueux n’ont jamais été aussi nombreux à Paris tant l’état économique du royaume est catastrophique. Le Lieutenant Criminel La Reynie, qui a emprisonné Anacréaon à la prison du Châtelet, entreprend d’éradiquer toutes les cours des miracles que compte la capitale. Leur roi neutralisé, les gueux décident d’élire leur nouveau chef et convoquent la canaille pour une élection secrète en Vendée. La Marquise, redevenue une voleuse solitaire, s’en prend aux soldats dès qu’elle le peut. Elle finit par tuer un mousquetaire…

Les principaux protagonistes du premier tome sont au mieux morts, au pire arrêtés et mal en point. Autant dire que la saga pourrait tourner court. C’est sans compter les capacités de rois de l’évasion Piatzszek et Maffre qui n’ont pas leur pareil pour redistribuer les cartes (le fou et le joker en tête) et donner les bons pour les nouveaux départs… pour faire pareil en pire quand on connaît le roi des gueux et sa progéniture. Même si toutes les petites affaires sont en sursis, les mousquetaires cherchent l’entrée de la cour, jusqu’ici introuvable. Le siège de la ville dans la ville ne saurait tarder.


Carcéral ou à ciel ouvert, ce deuxième tome part dans d’autres directions que son prédécesseur et explose l’action pour suivre la Marquise et son père déchu et bien mal parti. De quoi rythmer un tome bruyant (Julien Maffre a sa façon bien à lui et déchirant le papier pour faire parvenir le son à l’oreille du lecteur) qui se termine dans un affrontement final de cape et d’épée grandiose.

C’est épique. Du très grand divertissement historique et jubilatoire. Dont, une nouvelle fois, la psychologie des personnages, marqués au fer et à la cisaille, ne sortira pas indemne. Laure Durandelle fait un travail magnifique pour éclairer la nuit sans sources de lumière sinon la Lune qui se couvre les yeux pour ne pas être témoin du massacre.

Série : La cour des miracles
Livre : 2 – Vive la reine
Scénario : Stéphane Piatzszek
Dessin : Julien Maffre
Couleurs : Laure Durandelle
Genre: Historique, Aventure
Éditeur: Soleil
Collection : Quadrants
Nbre de pages: 64
Prix: 15,50€
Date de sortie: le 22/01/2020
Extraits :