Strand of Oaks à l’AB, prometteur mais encore imparfait !

L’AB était bien remplie jeudi soir pour le concert très attendu de Strand of Oaks. Un concert inégal ponctué de grands moments musicaux mais aussi de passages moins essentiels, qui a sans nul doute ravi les fans mais qui m’a laissé néanmoins sur sa faim .

C’est Squirrel Flower qui a ouvert la soirée devant une salle encore clairsemée. Ella O’Connor Williams , guitare électrique à la main, nous a proposé un set calme et poétique, mais son rock indie porté par sa jolie voix a vite eu raison de l’attention d’un public bien vite chloroformé par le rythme très lent de son set et l’absence totale de tout titre un tant soit peu rythmé. Joli, mais pas vraiment adapté à une salle de la taille de l’AB et encore moins pour chauffer un public en attente d’un groupe de rock.

C’est donc à Strand of Oaks que revenait la tâche d’emporter son public avec un concert que l’on espérait en tout point égal à la force du dernier album. Malheureusement si musicalement il n’y a pas grand chose à redire – on s’est trouvé face à un mix entre Neil Young époque Crazy Horse et  The War On Drugs – sur scène le groupe n’apporte pas grand-chose en plus que l’écoute de l’album.

Tim Showalter est un personnage sympa, et de temps à autre il s’adresse au public pour le remercier, heureux qu’il est de se produire devant une salle (quasi) pleine. Mais excepté dans les dernières vingt minutes, le show n’a jamais réellement décollé et le lightshow dérangeant et peu esthétique faisant la part belle aux couleurs rouge, bleu et vert doublé de deux gros spots aveuglants braqués quasi constamment sur le public, a vite fait de rendre la vision du concert compliquée et limite désagréable. En tout cas pour ma part ça m’a gâché une grosse partie de mon plaisir, et je voyais les gens autour de moi se cacher les yeux régulièrement incommodés par ces lumières agressives. Pourquoi braquer des lights vers les gens ? Ça ne sert qu’à les aveugler et leur gâcher le plaisir de voir correctement le groupe en live. C’est réellement dommage, et les photographes ont dû aussi en baver, car ce genre de couleurs n’engage pas vraiment à réussir des clichés mémorables.

Strand of Oaks a donc réussi son passage bruxellois en terme de public présent, mais au niveau du show en lui-même il y a à mon sens encore de la marge avant d’atteindre des sommets. 

Un bon concert, certes, mais qui ne restera pas gravé pour longtemps dans ma mémoire…

Jean-Pierre Vanderlinden

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