Du stoner rock très lourd au Botanique, avec Kadavar et les surprenants Hällas !

À l’annonce du concert de Kadavar, les amateurs de stoner rock s’étaient donnés rendez-vous à l’Orangerie du Botanique. Un concert qui a tenu ses promesses, même si la véritable découverte du jour fut incontestablement Hällas qui nous a gratifiés d’un set surprenant et fascinant.

C’est Pabst qui ouvrit les hostilités devant une salle encore clairsemée. Avec son mix de grunge de noise rock et d’Indie rock, le groupe basé à Berlin n’a pas réellement brillé par son inventivité.

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Ça se laisse écouter mais il reste encore beaucoup de pain sur la planche pour arriver à séduire un public qui allait ensuite être littéralement transporté par la grosse découverte de la soirée : Hällas !

Le groupe suédois qui défend actuellement son dernier album  « Excerpts From a Future Past », prépare un nouvel opus pour début 2020, et le moins qu’on puisse dire c’est que, sur scène, il décoiffe grave. Totalement lookés 70’s, le quintet formé en 2011 propose un hard rock plutôt progressif lorgnant du coté de groupes comme Wishbone Ash, November, Camel , Anekdoten ou Hawkwind.

Les guitares explosent, et le sens mélodique des compos parfois complexes, portées par la voix de Tommy Alexandersson, a tôt fait de nous séduire.  Branché science fiction et fantasy, le groupe nous emmène dans un voyage étonnant dont le point d’orgue semble être leur hit “Star Rider” véritable coup de maître qui vous reste en tête pour longtemps.

Dans le public, on remarque front row un petit contingent de fans qui portent déjà les t-shirts du groupe et semblent connaître tous les titres quasi par coeur. Voilà un détail qui augure d’un futur prometteur pour ce groupe appelé à étendre sa popularité  et  qui vaut réellement le coup d’être suivi bien plus que du coin de l’oeil.

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Place maintenant à Kadavar ! Rien de neuf à l’horizon pour le groupe auteur d’un dernier album, « For The Dead Travel Far », différent de ses prédécesseurs, et que je tiens personnellement comme leur meilleur album à ce jour. Le son est monstrueux, peut-être parfois trop pour une salle de la dimension de l’Orangerie, et le band semble prendre un grand plaisir à être là sur scène.

Kadavar, qui plait autant aux vieux fans de Black Sabbath qu’aux accros de Monster Magnet ou Mastodon, envoie du lourd, du très lourd. Au pire, peut-on leur reprocher un set parfois trop linéaire, mais, dans l’ensemble, le groupe offre du très bon stoner, qui fait que la plupart des spectateurs n’ont sans doute pas regretté le voyage.

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Avec un nom pareil, pas étonnant qu’on se sente un peu tué et lessivé au terme d’un set d’1h30, qui ne nous aura laissé que peu de répit.

La salle se vide enfin, le merchandising fait le plein, puis chacun regagne son foyer les oreilles pleines de musique et de quelques sifflements, témoins auditifs d’un son colossal qui n’aura épargné personne. Kadavar rules…

Jean-Pierre Vanderlinden

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