Emmett Farmer adore plus que tout travailler dans la ferme de ses parents. Alors, lorsqu’il apprend que ceux-ci tiennent absolument à l’envoyer travailler chez une vieille dame, enlivreuse de profession, il tombe des nues. Cette femme considérée comme sorcière par tout le voisinage, fabrique des livres un peu particuliers puisqu’ils ont le pouvoir d’emmagasiner les souvenirs pénibles dont certaines personnes veulent à tout prix se délester.
Dès son arrivée chez Séredith l’enlivreuse, le jeune homme s’adapte comme il peut et débute son apprentissage sous les ordres d’une femme peu commode mais désireuse de transmettre son savoir. Mais que peut donc bien cacher l’enlivreuse derrière les deux portes triplement cadenassée de son atelier? Curieux, le jeune Emmett le découvivra bien vite à ses dépens.
« Les souvenirs c’est quelque chose qui vous réchauffe de l’intérieur. Et qui vous déchire violemment le coeur en même temps. »
Cette citation du grand Haruki Murakami colle parfaitement au thème abordé dans le premier roman pour adultes de la Britannique Bridget Collins tant celle-ci a tenu à explorer la mécanique des souvenirs, leur importance mais aussi, il faut bien le reconnaître, leur cruauté.
Bien sûr, l’idée de base du roman est géniale (qui n’a pas un jour rêvé d’effacer à tout jamais de sa mémoire un événement douloureux ou une personne toxique?). Mais cette idée a déjà été exploitée et de façon plus brillante, on pense par exemple au magnifique film de Michel Gondry, Eternal Sunshine of the spotless mind avec Jim Carrey en tête d’affiche.
Qui plus est l’auteure nous perd un peu dans une intrigue à la construction plus qu’alambiquée. On ne se souviendra donc pas longtemps de ce roman au titre intriguant, au thème intéressant mais qui aurait sans doute mérité un meilleur traitement.
Titre : Les livres d’Emmett Farmer
Auteur : Bridget Collins
Genre : Roman
Éditeur : J-C Lattès
Nbr de pages : 528
Date de sortie : 16/10/2019
Prix : 22€