Cousine flamande de Natacha ou Rubine, cousine linguistique de Franka, Esther n’est ni hôtesse de l’air, ni policière, mais ne manque pas d’air pour autant. Née en 2001, de la cuisse de Jupiter avec le charme d’Aphrodite, l’héroïne de Kim (et non pas André-Paul, comme on le voit sur les sites de ventes) Duchateau continue de compléter le jeu des familles flamandes en BD.


Résumé de l’éditeur : Esther est sans nul doute le personnage le plus sexy et déluré de la bande dessinée flamande. Entrez dans la folie douce de cette jeune ingénue qui croisera sur son chemin une galaxie de personnages bigarrés et fantasques issus des contes de notre enfance ou de la pop culture.

Esther pourrait être la sœur de Cowboy Henk et la nièce de Dickie, avec la délicatesse et le piquant dont les femmes sont en plus capables… Quoique pour la délicatesse, dans le chef de cette héroïne redécouverte..

Car notre pretty woman n’a pas son pareil pour trancher les amants et les situations plus ubuesques et surréalistes les unes que les autres. Quitte à rendre visite au monde d’Alice (ça fait gonfler ses airbags), à des martiens libidineux ou à un magicien qui aile jouer à la poupée vaudou. Et à faire du jus de Schtroumpfs avec ses jolis pieds.

Revisitant sans peur et sans reproche la pop culture avec de vrais morceaux d’esprit belge, iconique et iconoclaste, cette héroïne (qui avait déjà fait un passage dans les savanes de l’écho, ou peut-être est-ce l’inverse avant de bénéficier de ce premier album en français chez Fluide Glacial) ne manque pas d’atouts mais a du mal à convaincre.

La faute pas forcément à l’auteur mais à un album best-of qui montre bien des visages (difformes parfois) d’Esther mais manque de consistance, faisant feu de tout bois et semblant mélanger les périodes, l’évolution et la qualité du personnage.


Aussi, les bonnes idées (l’invasion des carrés noirs, les points à relier ou les images à colorier soi-même) ne résistent pas à un aspect déjà vieillot et, surtout, à des traits d’esprit qui passent parfois mal la frontière. La traduction est bonne, pourtant, mais la culture de Vondel n’est pas celle de Geluck ou de Gotlib. Et quelques gags demeurent incompréhensibles, au mieux foutraques et un peu obsédés, souvent légers.

Best of
Scénario, dessin et couleurs : Kim Duchateau
Genre : Coquin, Gag, Humour, Surréalisme
Éditeur : Fluide Glacial
Nbre de pages : 56
Prix : 12,99€
Date de sortie : le 24/04/2019
Extraits :