Salut les accros du BIFFF ! Vous qui aimez frémir, trembler, vous agripper à votre siège, le cœur battant et les tempes en sueur tandis que l’hémoglobine coule à flot sur l’écran et que votre héroïne préférée se fait trucider par un psychopathe, ne ratez pas notre rendez-vous (quasi) quotidien de la gazette du BIFFF. Tout, vous saurez tout sur le 37e festival international du film fantastique de Bruxelles. Critiques de films, impressions, anecdotes, coups de coeur et déceptions, par ici m’sieurs dames suivez le guide !
Une nouvelle semaine commence au BIFFF et au Ciné 2 les amateurs de thriller sont venus voir X-THE EXPLOITED qui nous vient en droite ligne de Hongrie.
Synopsis : Budapest, de nos jours. Viktor Orban est toujours au pouvoir et l’indice du bonheur plonge drastiquement dans la capitale, qui compte 2 millions d’habitants : 4 suicides par jour au bas mot. Une statistique qui se noie dans l’indifférence d’une ville en état de siège. Mais c’est une autre statistique qui occupe l’inspecteur de police Eva : 2 % de ces suicides sont des crimes déguisés… Le premier souci, c’est que sa hiérarchie s’en bat les steaks, car les cadavres de meurtres crapuleux s’empilent à la morgue. Et ce genre de pinaillage autour d’un suicide d’une balle dans le dos, ça creuse inévitablement le taux de réussite de la maison poulaga. L’autre souci, et non des moindres, c’est qu’Eva est non seulement coutumière de crises de panique mais, en plus, elle refuse de se déplacer sur les scènes de crime, sous peine de roter l’entièreté de son petit déjeuner sur place.
Pourtant, Eva vient de mettre le doigt sur trois « suicides » pas très nets. Et lorsqu’elle découvre 3 messages cachés sur les lieux du crime, le doute n’est plus permis…
Ce film de Károly Ujj Mészáros témoigne d’un bel effort du réalisateur de nous servir un thriller à la sauce Seven, mais hélas avec beaucoup moins de moyens et il faut bien l’avouer une réalisation parfois chaotique. L’intrigue nous semble par moment décousue et l’héroïne mal dans sa peau et en proie à des crises d’angoisses n’est pas très attachante, si bien qu’on suit le film avec peu d’attention comme on le ferait avec un bon téléfilm policier diffusé à la télé. Distrayant mais sans plus.
Note : 11/20
Année | 2018 |
---|---|
Réalisateur | Károly Ujj Mészáros |
Cast | János Kulka, Móni Balsai, Szabolcs Bede-Fazekas, Zoltán Schmied, Zsófi Bujáki |
Distributeur | Hungarian National Film Fund |
Genre | thriller |
Audience | ENA |
Running time | 114′ |
Pays | Hongrie |
Audio | O.V. Hongrois |
Sous-Titres | Anglais, Français, Néerlandais |
Première | BIFFF Premiere |
Toujours au Ciné 2 on enchaîne avec QUIET COMES THE DAWN de Pavel Sidorov.
Synopsis : Pour ses vingt ans, Sveta va avoir droit à un cadeau qu’elle n’oubliera pas de sitôt : une défenestration de son frère, avec les compliments de sa dépression carabinée. Choquée et assaillie depuis lors de cauchemars incroyablement réalistes, Sveta commence à se demander si le blues ne coule pas dans l’ADN de la famille, depuis que sa mère a rencontré un poteau mortel alors qu’elle marchait à peine. Pourtant, en fouillant dans les affaires de son défunt frère, Sveta découvre que ce dernier semblait obsédé par une secte et par un institut de somnologie bien particulier, dont l’attraction vedette porte le nom bizarre de rêve lucide coopératif… Bien décidée à tenter la thérapie – à la fois pour elle et pour son frère – Sveta joue le cobaye en compagnie de trois autres inconnus : très vite, les pires cauchemars de chacun de ces insomniaques viennent se mélanger dans un enfer commun. Et, bordel, y en a qui sont quand même vachement créatifs dans leur torture mentale…
Ouais, l’idée de base est pas mal, mais franchement le film en lui même est loin d’être passionnant et parfois on s’ennuie ferme malgré des images très belles, des acteurs convaincants et des effets spéciaux impeccables comme souvent dans le cinéma russe. Mais si on est un habitué des films de genre et qu’on dévore de la péloche horrifique et fantastique par kilomètres, il y a très peu de chance d’être emballé par ce film qui additionne les clichés vus et revus et ne nous laissera pas un souvenir impérissable. Très moyen, sans plus.
Note: 10/20
Année | 2019 |
---|---|
Réalisateur | Pavel Sidorov |
Cast | Alexander Molochnikov, Alexandra Drozdova, Anna Slyu, Kuzma Kotrelev, Oksana Akinshina |
Distributeur | Planeta Inform Film Dist. |
Genre | horreur |
Audience | ENA |
Running time | 98′ |
Pays | Russie |
Audio | O.V. Russe |
Sous-Titres | Anglais, Français, Néerlandais |
Première | Première Internationale |
Troisième film du jour projeté au Ciné 2 avec IMPOSSIBLE CRIMES de Hernan Findling.
Synopsis : La religion en Argentine, c’est un peu comme un membre de la famille qu’on accueille chaque soir avant de rompre le pain. Il faut dire aussi qu’avec leur José Mario Bergoglio, grand finaliste du dernier Top of the Papes, ils ont de quoi être chauvins, ces Argentins… Enfin, pas tous. Lorenzo, par exemple, a du mal avec cette rengaine du Grand Sauveur qui aidera ses prochains: ça a déjà foiré avec sa soeur jumelle, emportée par un cancer, et ça a continué avec les morts brutales de sa femme et de son fils. Depuis, il se noie dans son boulot d’inspecteur et accepte toutes les affaires d’homicide, surtout les plus difficiles. La dernière en date concerne un grand brûlé attaché à son lit d’hôpital, mort de blessures infligées sous ses bandages… Et, comme la mort, c’est toujours mieux à deux, un autre macchabée vient se rajouter à sa to do list: une femme qui a réussi à se noyer dans un placard. Franchement, rien ne pouvait plus faire plaisir à Lorenzo que deux bons casse-têtes séculaires à résoudre, jusqu’à ce qu’une nonne débarque au poste pour avouer tous les meurtres.
Le cinéma argentin sait y faire, et à la lecture du pitch on se dit que l’idée du scénario est inventive et qu’on va passer un bon moment de cinéma, d’ailleurs la salle est pleine. Finalement on est là devant le troisième film assez moyen de la journée jouissant d’une réalisation certes bien maitrisée, mais au service d’une histoire alambiquée pas toujours simple à suivre et dont on décroche de temps à autre. La fin, finalement pas si étonnante que ça, sauve le film, qui sans ça n’aurait été qu’une production de plus dans le genre des films d’horreur mystérieux. A voir si on est féru du genre.
Note: 11/20
Année | 2019 |
---|---|
Réalisateur | Hernan Findling |
Cast | Carla Quevedo, Federico Bal, Guido D’arvo, Marcelo Sein, Sofía del Tuffo |
Distributeur | Wit Films |
Genre | fantasy, mystery |
Audience | ENA |
Running time | 95′ |
Pays | Argentine |
Audio | O.V. Espagnol |
Sous-Titres | Anglais, Français, Néerlandais |
Première | Première Mondiale |
C’est au Ciné 1 que je poursuis ma journée au BIFFF avec THE ROOM de Christian Volckman.
Synopsis : Lassés par leur vie de citadins, Kate et Matt ont jeté leur dévolu sur une vieille bâtisse plantée au milieu de la campagne. Encore bien dans son jus, la baraque, hein : mais ça, nos deux tourtereaux s’en foutent. Ils sont justement là pour la remettre au goût du jour, quitte à péter du mur ancestral et racler des papiers peints populaires à l’époque néolithique. C’est chouette et qu’est-ce que ça défoule ! Mieux encore, Kate et Matt découvrent une pièce cachée à l’étage : pas de fenêtres, mais idéale pour un dressing. Mais, le soir même, Matt se rend compte par hasard que cette pièce est bien plus qu’un carré manquant sur un cadastre : elle est capable de réaliser tous leurs souhaits… Il suffit de demander : des caisses de champagne ? Paf, elles apparaissent dans la pièce. Des nouvelles fringues ? Un tableau de Van Gogh ? Un million de dollars ? Demande, et tu auras… Mais si leur modeste bâtisse prend vite des allures de manoir Playboy, notre couple va très vite se confronter aux excès de leur joujou unique : après deux fausses couches, Kate veut un enfant. Et pas de nausées…
C’est le couple formé par la jolie Olga Kurylenko et Kevin Janssens (acteur belge vu dans Tueurs) qui est au centre de ce film qui tient toutes ses promesses pour nous emmener dans un univers réglé par une chambre magique – maléfique ?- qui n’a d’autre fonction que de répondre à absolument tous les désirs de ceux qui s’y trouvent. Mais attention, le prix à payer pour ces bonheurs éphémères sera bien lourd. On est ici fasse à une bonne histoire, une bonne réalisation, un bon rythme et des bons comédiens, quoi d’étonnant donc à ce que le cocktail de tous ses ingrédients nous donne un bon film. Distrayant et passionnant The Room ravira les amateurs du genre. Un bon ticket.
Note: 13,5/20
Année | 2019 |
---|---|
Réalisateur | Christian Volckman |
Cast | Kevin Janssens, Olga Kurylenko |
Distributeur | O’ Brother |
Genre | fantasy, horreur |
Audience | ENA |
Running time | 90′ |
Pays | Belgique, France, Luxembourg |
Audio | O.V. Anglais |
Sous-Titres | Français, Néerlandais |
Première | Première Mondiale |
Voilà c’est fini pour cette 7ème gazette du BIFFF, rendez- vous très bientôt pour la 8ème ici même dans les colonnes de Branchés Culture !
Jean-Pierre Vanderlinden
Dans the room il y a vraiment une scène de sex un peu trop réaliste ?? Je ne comprends pas pourquoi ils sont obligés de mettre ça