Salut les accros du BIFFF ! Vous qui aimez frémir, trembler, vous agripper à votre siège, le cœur battant et les tempes en sueur tandis que l’hémoglobine coule à flot sur l’écran et que votre héroïne préférée se fait trucider par un psychopathe, ne ratez pas notre rendez-vous (quasi) quotidien de la gazette du BIFFF. Tout, vous saurez tout sur le 37e festival international du film fantastique de Bruxelles. Critiques de films, impressions, anecdotes, coups de coeur et déceptions, par ici m’sieurs dames suivez le guide !
Pour son cinquième jour, le Bifff nous propose de commencer la journée au Ciné 1 avec KILLER WEEK END de Ben Kent.
Synopsis : Sam est sur le point de faire une grosse c…, euh, de se marier et ses potes lui ont bien évidemment préparé un enterrement de vie de garçon costaud. Costaud mais original, hein ! Pas question d’aller se lubrifier le gosier dans un pays d’Europe de l’Est avec des masseuses moustachues qui offrent des finitions main. Non, non, non : pour Sam et ses potes, ce sera un weekend en mode survivor dans les woods, où ils devront affronter des militaires transformés en zombies. Et son équipe, ça sent la graine de champion à des lieues à la ronde : il y a Gerald, son futur beau-père qui sourit autant que Jason Statham, Toby qui emmerde son monde avec les photos de son bébé, Eric qui a mis son cerveau sur pause à ses 18 ans, Cheese qui fait de l’import-export dans les paradis artificiels, Al qui est juste content d’être là, Myles qui est un gros couillon égoïste et Brandon, son futur beauf qui prend ce weekend comme une punition karmique…
Est-ce que cette petite sortie entre mecs va bien se passer ? Bien sûr que non.
Cette comédie noire et horrifique made in UK se laisse regarder avec un grand plaisir et on s’attache rapidement à cette troupe de bras cassés sur lesquels le sort s’acharne, mais il faut dire qu’ils ne font rien non plus pour ne pas chercher les emmerdes. Ben Kent nous a concocté là un excellent divertissement, maniant la caméra avec habilité et mettant en scène un scénario habile et non dénué d’humour servi par un casting parfait. Un chouette film de série B dans la veine de Shaun of the Dead. Sympa !
Note : 13,5/20
Année | 2018 |
---|---|
Réalisateur | Ben Kent |
Cast | Danny Kirrane, David Mumeni, Ewen MacIntosh, Mark Heap, Perry Fitzpatrick, Sean Verey |
Distributeur | Raven Banner Entertainment |
Genre | black comedy, thriller |
Audience | ENA |
Running time | 85′ |
Pays | UK |
Audio | O.V. Anglais |
Sous-Titres | Français, Néerlandais |
Première | Première Belge |
Directionnel Ciné 2 pour découvrir THE SONATA de Andrew Desmond.
Synopsis : Jeune virtuose du violon, Rose n’a qu’une seule famille : celle de Brahms, Beethoven, Tchaïkovski et peut-être même Richard Clayderman après une bouteille de pinard. Son père, par contre, le grand compositeur Richard Marlow, elle s’en balek royalement. Aussi, quand ce dernier décide de s’immoler dans son manoir français, ça l’émeut autant qu’un solo de triangle au conservatoire. Reste que Rose se retrouve maintenant avec un manoir vide en guise d’héritage et, poussée par la curiosité, elle décide de se rendre sur place pour essayer de mieux connaître ce père absent. Mais voilà que, parmi du mobilier qui pourrait facilement relancer deux saisons de Louis la Brocante, Rose tombe sur une partition inachevée. Une sonate pour violon ponctuée de certains caractères inconnus en musique… Rose décide d’envoyer tout ça à Charles, son agent, pour avoir son avis sur ces signes étranges. Et, tandis que Charles y voit surtout une occasion phénoménale de se faire un paquet de pognon sur le dos du maestro, Rose poursuit ses recherches et découvre alors certains des fameux symboles incrustés dans la maison même…
Avec The Sonata Andrew Desmond réussit un bel exercice de style basé sur une photographié léchée et magnifique. Assez conventionnel, le film est interprété par l’excellent Simon Abkarian dans le rôle de l’agent de la jeune violoniste jouée par la jeune Freya Tingley. À l’affiche aussi Rutger Hauer, qui est largement évoqué durant le film mais qu’on ne voit en tout et pour tout que quelques minutes à l’écran.
Si la première partie du film captive, la deuxième partie est moins percutante et on aurait espéré une fin plus aboutie qui nous laisse moins sur notre faim. Malgré tout The Sonata constitue un excellent moment de cinéma de genre qui vous fera frissonner à plusieurs reprises à coup de jump scares bien appropriés.
Note : 13/20
Année | 2018 |
---|---|
Réalisateur | Andrew Desmond |
Cast | Freya Tingley, Rutger Hauer, Simon Abkarian |
Distributeur | ARRI Media GmbH |
Genre | horreur, mystery |
Audience | ENA |
Running time | 88′ |
Pays | France, UK |
Audio | O.V. Anglais & Français |
Sous-Titres | Anglais, Français, Néerlandais |
Première | Première Belge |
Retour au Ciné 1 pour SUPERLOPEZ de Javier Ruiz Caldera.
Synopsis : Il était une fois une très lointaine planète nommée Chiton, soumise à la dictature du vilain Général Skorba. Las de cette répression incessante, deux scientifiques customisent leur nouveau né avec toute une panoplie de superpouvoirs pour en faire l’Elu qui sauvera Chiton ! Mais, pour l’heure, il s’agit surtout de le garder en vie, et ils décident de l’envoyer sur terre pour que le petiot grandisse un peu. C’est ainsi que sa capsule atterrit dans un champ espagnol, devant un couple de fermiers qui décide d’adopter le p’tit bout de chou. Trente ans plus tard, Juan Lopez a beau être capable de terminer le Tour de France en un jour, déplacer un camion à mains nues pour garer sa Twingo ou gagner des paris en devinant la couleur du slip de ses collègues avec ses yeux rayons X, il n’en fait rien.
Comme lui a toujours dit son père adoptif, « profil bas, mon garçon. La réussite est toujours suspecte en Espagne ». Alors, il obtempère : il est devenu fonctionnaire. Mais, après avoir fait éviter in extremis le déraillement d’un métro, Juan s’est exposé aux yeux du monde. Et notamment à ceux d’Agata, CEO d’une multinationale d’aspirateurs très performants, mais surtout la fille du General Skorba, envoyée sur terre pour traquer le fameux élu…
Superlopez, disons le tout de suite, c’est de la bombe ! Ce film jubilatoire, qui mettra vos zygomatiques à rude épreuve, a tout du film culte. Frais, inventif, génial, totalement allumé et superbement réalisé, cet ovni venu d’Espagne constitue jusqu’à présent une des meilleures surprises du BIFFF. Il faut dire que Javier Ruiz Caldera a débarqué en 2013 au BIFFF avec Ghost Graduation, et est reparti non seulement avec le Grand Prix du Festival mais également le Prix du Public. Et trois ans plus tard il raflait à nouveau avec Spy Time le Prix du Public !
On ne peut que lui souhaiter d’être une fois de plus récompensé pour Superlopez. Ce métrage aux décors kitsch et aux dialogues savoureux portés par une brochette de comédiens formidables parmi lesquels on retrouve Alexandra Jiménez, Dani Rovira, Julián López, et Maribel Verdú déjà présente au BIFFF à l’affiche de Crime Wave est un must. A vous maintenant de faire des pieds et des mains pour le visionner au plus vite !
Note : 19/20
Année | 2018 |
---|---|
Réalisateur | Javier Ruiz Caldera |
Cast | Alexandra Jiménez, Dani Rovira, Julián López, Maribel Verdú |
Distributeur | Film Factory |
Genre | black comedy, fantasy, superhero |
Audience | ENA |
Running time | 107′ |
Pays | Espagne |
Audio | O.V. Espagnol |
Sous-Titres | Anglais, Français, Néerlandais |
Première | BIFFF Premiere |
Il est quasi 23h et je décide de faire la NUIT, du moins la première partie et visionner les deux premiers films.
C’est dans une grosse ambiance de ballons qui volent et de rouleaux de PQ balancés d’un bout à l’autre de la salle, doublés des cris des spectateurs, que commence la projection de PUPPET MASTER, The Littlest reich.
Synopsis : De retour chez ses parents, Edgar tombe sur une vilaine poupée ayant appartenu à son frère décédé. Après une rapide vérification sur le Net, il découvre à sa grande surprise que cette infâme chose est un objet de collection très rare, que ça vaut un maximum de pognon et qu’en plus une vente aux enchères est organisée lors d’une convention de geeks, passionnés par des poupées même pas gonflables ! Bien décidé à s’en mettre plein les fouilles, il décide de s’y rendre en compagnie de sa copine et de son meilleur ami… Mais, dès la première nuit, une force mystérieuse réanime toutes les poupées collector. Et, vous vous en doutez, elles ne sont pas vraiment du genre à se mettre à causer comme Bébé Calinou et ses trois phrases à la sauce « Je t’aime Maman ! ». Ouh que non… Pour filer la métaphore gentillette, prenez n’importe quelle image sur Google de la Tomatina en Espagne, imaginez une sauce bolognaise passée dans une centrifugeuse sans couvercle, ou un abattoir en plein rush d’heures supp’ sans caméra cachée de Gaia dans les parages.
Daube, vous avez dit daube ? Ce film n’est pas loin d’être une catastrophe ! Pas de scénario et une succession de crimes plus atroces les uns que les autres (la plupart sont tellement grossiers et énormes qu’ils portent plutôt à rire) comme cette marionnette qui se glisse sous une couverture et rentre par le vagin d’une femme enceinte et en ressort en lui explosant le ventre tenant son bébé mort à la main. Du grand n’importe quoi !
Comment ce film bien éloigné de la trilogie originelle, a-t-il pu choper le Grand prix du jury au Festival de Gerardmer ? C’est un véritable mystère que je ne m’explique pas une seconde. Et Udo Kier ? Il apparaît cinq minutes à l’écran au tout début du film et c’est tout ! Quant aux autres comédiens, ils assurent le boulot sans gloire dans ce nanar inutile et inachevé (éh oui le film se termine par à suivre…) dont la fin ne nous sera révélée que dans un prochain long métrage. Au secours !!!!
Note: 9/20 ( et je suis généreux ! )
Année | 2018 |
---|---|
Réalisateur | Sonny Laguna, Tommy Wiklund |
Cast | Barbara Crampton, Thomas Lennon, Udo Kier |
Distributeur | FANGORIA, Splendid Film |
Genre | black comedy, gore, horreur |
Audience | ENA |
Running time | 90′ |
Pays | USA |
Audio | O.V. Anglais |
Sous-Titres | Français, Néerlandais |
Première | Première Belge |
On enchaine la NUIT avec FINALE de Søren Juul Petersen.
Synopsis : Ce soir, les rues du Danemark risquent d’être vachement vides. Ce soir, c’est la finale et tout le monde sera soit au stade, soit collé à son écran HD. Enfin, presque tout le monde : Agnès et Belinda ont une station d’essence à faire tourner et la nuit promet d’être longue. N’ayant pas vraiment d’atomes crochus, nos deux gardiennes du sans plomb s’occupent comme elles peuvent. Agnès se planque dans l’arrière-boutique pour travailler sur sa thèse, tandis que Belinda envoie des sextos à son petit copain entre l’inventaire des Bounty et des Pringles.
Les clients sont forcément rares, puisque c’est la finale. Mais, qui dit pas de client dit aussi pas de témoin… Et nos deux employées ne le savent pas encore, mais elles vont bientôt être sélectionnées pour un tout autre type de jeu. Un indice : ce n’est pas Maureen Louys qui débarquera par surprise pour The Voice, car les cordes vocales seront bientôt optionnelles pour Agnès et Belinda…
On nous annonce Finale comme un cauchemar sanglant digne de Rob Zombie et c’est pas faux. Le film démarre comme un thriller et bascule dans le torture porn vers sa moitié. Hormis quelques jolis moments de gore pas piqués des hannetons, Finale se laisse regarder avec plaisir pour l’interprétation impeccable de ses acteurs. Damon Younger en tête, qui campe un psychopathe totalement barré et inquiétant et dont l’accent britannique théâtral parfait étonne alors qu’il est d’origine islandaise, Saluons aussi les performances des deux héroïnes du film Karin Michelsen et la jolie et talentueuse Anne Bergfeld impeccable aussi dans un rôle où elle donne beaucoup de sa personne.
Cette adaptation du livre de Steen Langstrup nous donne à réfléchir sur les limites du divertissement moderne via le dark web qui, finalement, ne sont pas si éloignées de l’époque romaine des gladiateurs et des jeux du cirque. L’être humain peut être capable des pires horreurs, mais ça on le savait déjà… Un bon film de genre qui mérite d’être vu.
Note: 14/20
Année | 2018 |
---|---|
Réalisateur | Søren Juul Petersen |
Cast | Anne Bergfeld, Damon Younger, Karin Michelsen |
Distributeur | Blockbuster, Danish Film Institute, Frightgeist |
Genre | horreur |
Audience | ENA |
Running time | 99′ |
Pays | Danemark |
Audio | O.V. Danois, Anglais & Allemand |
Sous-Titres | Anglais, Français, Néerlandais |
Première | Première Belge |
A bientôt les mordus de la péloche bizarroïde, on se retrouve ici très bientôt pour une prochaine gazette du BIFFF !
Jean-Pierre Vanderlinden