HOMMAGES| Notre-Dame de Paris n’est pas morte et les cendres font voler sa vitalité artistique

Quasimodo s’est courbé un peu plus, Esméralda a arrêté de danser. C’est un pic, c’est un cap, c’est une péninsule… c’est un drame, aussi. Notre Drame ont titré certains journaux. La toiture de Notre-Dame de Paris est partie en fumée, dans les flammes, ce lundi 15 février. Comme pour empêcher le président Macron de s’exprimer, et laisser le reste du monde sans voix. Les réseaux se sont consumés, le symbole est en feu, sujet brûlant et prouvant que si le monument est en péril, le souvenir, l’émotion, la manière dont on le voit s’ériger est intact. Et ça aidera forcément, fortement, à le reconstruire.

© Benjamin Lacombe pour le roman illustré Notre-Dame de Paris

Ce n’est pas la chair qui est réel, c’est l’âme. La chair est cendre, l’âme est flamme. (Victor Hugo)

Certes, c’est un pan de culture matériel, mais l’immatériel est dans nos têtes. Remarquez, parfois, des chefs-d’oeuvre de la nature disparaissent en criant gare mais dans l’anonymat médiatique. Les espèces menacées, la faune, la flore, les paysages dégradés, le ciel pollué, sans oublier la mer qui monte, les conditions climatiques qui menacent bien d’autres joyaux patrimoniaux et trésors de la Culture (les extrémistes, aussi). Tout cela sera sans doute perdu à jamais. Comme la grande bibliothèque d’Alexandrie en son temps.

© Prime Meridian

Notre-Dame a brûlé mais se relèvera, créant des vocations pour les métiers qui seront requis pour lui rendre son « étincelance », mettant les meilleurs « chirurgiens » de la pierre et du bois à son chevet et le peuple français (et plus largement tous ceux qui se sont élevés à ses côtés, nourris de son Histoire et de ses incarnations marquantes) pour veiller à ce que notre drame redevienne Notre-Dame.

© Raule/Landa Arthus Trivium chez Dargaud

Le travail a déjà commencé dans l’imaginaire collectif. Et vu notre amour pour la BD, on ne peut s’empêcher de partager avec vous les dessins de tous ces artistes dessinateurs qui, aujourd’hui ou hier, se sont appropriés le mythe, l’ont sublimé, dans des aventures réalistes, poétiques, héroïco-fantaisiste… Rien n’est finit, tout ne fait que commencer. Et si la grande Dame est gravement brûlée, l’art vient lui mettre des pansements et la fera vivre, intacte, jusqu’à la cicatrisation. « Danse, mon Esméralda ». Dessinez, chers artistes.

Et pour terminer:

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