Birdcage Castle: Vivre, mourir ou même tuer sont des conséquences directes de nos choix.
Cage d’Oiseau…
Je suis une cage d’oiseau, une cage d’os avec un oiseau. L’oiseau dans ma cage d’os, c’est la mort qui fait son nid. Lorsque rien n’arrive, on entend froisser ses ailes. Et quand on a ri beaucoup, si l’on cesse tout à coup. On l’entend qui roucoule au fond comme un grelot. C’est un oiseau tenu captif, la mort dans ma cage d’os. Voudrait-il pas s’envoler, est-ce vous qui le retiendrez ? Est-ce moi ? Qu’est-ce que c’est? Il ne pourra s’en aller qu’après avoir tout mangé. Mon cœur, la source de sang avec la vie dedans. Il aura mon âme au bec.
(Hector de Saint-Denys Garneau)

Résumé: Quand un parc d’attractions désaffecté abrite le plus cruel des jeux de survie… Un beau jour, six lycéens se rendent dans un parc d’attraction désaffecté pour enquêter sur la disparition d’une camarade qui s’est volatilisée sans laisser de traces. Mais à peine ont-ils mis les pieds dans ce mystérieux « château de la cage aux oiseaux » qu’ils perdent connaissance. À leur réveil, les lycéens sont enchainés deux par deux… Parviendront-ils à sortir vivants de ce château truffé de dispositifs maléfiques disséminés çà et là par une inquiétante main invisible?

Toutarou Minami est l’auteur et le scénariste de cette série de manga Seinen/Shojo. Le dessin de couverture (qui est très réussi) et le contraste du noir et du rouge donne envie de nous plonger dans sa lecture, immédiatement. Le graphisme est juste et très régulier. Il ne souffre d’aucune perte de qualité durant le manga.

Les traits et les expressions du visage sont judicieux et collent parfaitement avec le suspense de l’intrigue. Le mouvement et l’énergie sont bien exploités dans le déroulement des cases et nous plongent dans une atmosphère oppressante. Le stress grandissant au fur et à mesure de l’intrigue est renforcé également par la mise en avant des ombrages et du noir.

Le scénario colle parfaitement à l’esthétisme du dessin. Dés le début, on se retrouve enfermés avec ces jeunes étudiants. Le rythme imprimé par le Hibou ainsi que ces choix cornéliens, nous pousse dans nos propres peurs et angoisses, au même titre que nos héros. Les effets ne sont pas gore mais ne manquent pas d’hémoglobine et de mécanismes tortueux.

Ce genre de survival game a déjà été pas mal proposé dans d’autres oeuvres, mais j’avoue que j’ai pris beaucoup de plaisir à y « participer ». L’intrigue est efficace et le Hibou est machiavélique. Le choix des différents caractères des personnages est judicieux et on sent que beaucoup de retournement de situations vont se produire. Tant dans les changements de binômes que dans la psychologie des protagonistes. Le théâtre où se déroule l’action renforce le sentiment d’être piégé. Les cages d’oiseaux sont omniprésentes et la surveillance des tétrapodes est constante.

Toutefois, certains personnages manquent encore un peu de profondeur mais l’histoire monte crescendo et je pense qu’il en ira de même pour la psychologie des protagonistes. Que nous réserve le hibou? Kumo est-elle encore en vie? Et qui est le hibou? Quels choix devront-ils faire pour survivre? C’est avec hâte que j’attends la suite.
Tome : 1
Scénario et dessin : Toutarou Minami
Noir et blanc
Traduction : Ryoko Akiyama
Genre: Horreur, Manga, Seinen, Shojo, Survival, Thriller
Éditeur: Bamboo
Collection : Doki-Doki
Nbre de pages: 224
Prix: 7,50€
Date de sortie: le 05/05/2018