Nos Femmes d’Eric Assous se pose comme la comédie théâtrale incontournable de ce début d’année en Belgique

Mis en scène par Alain Leempoel, « Nos Femmes » d’Éric Assous fait salle pleine quasi partout où la pièce est programmée en Belgique. Il est vrai qu’avec à l’affiche un trio d’acteurs aussi talentueux qu’Alain Leempoel, Bernard Cogniaux et le charismatique Bernard Yerlès, nos zygomatiques sont régulièrement mis à l’épreuve. Mais pas que: cette pièce tendre, amusante et intelligente, témoigne de l’amitié indéfectible entre trois hommes pourtant bien différents.

 Max, Paul et Simon sont liés par une amitié joyeuse, assidue et sans nuage. Si leur vie professionnelle est une réussite, le bilan de leur vie privée est plus mitigé. Un soir, nos trois copains ont rendez-vous chez Max pour une partie de cartes. Simon apparaît anéanti, et raconte qu’il s’est disputé avec Estelle son épouse et que dans un accès de colère, il l’a étranglée. Max et Paul sont saisis d’effroi. Surtout quand Simon les supplie de lui fournir un alibi afin qu’il puisse échapper à la prison. Max et Paul hésitent. Mentir à la justice ou dénoncer leur meilleur ami ?

La question posée est simple: jusqu’où irions-nous par amitié ? Seriez-vous prêts à tout faire pour aider un ami plongé dans une situation désespérée ?

Alain Leempoel opte pour une mise en scène sobre mais efficace. L’action se passe chez Max (Bernard Yerlès), radiologue de son état qui occupe un appartement cosy où chaque objet trouve sa place et dont les vinyles de chanteurs (morts pour la plupart) trônent alignés méthodiquement sur d’immenses étagères. Son amitié avec Paul (Bernard Cogniaux) et Simon (Alain Leempoel) dure depuis trente-cinq ans et le trio se réunit régulièrement pour des soirées entre potes où ils tapent la carte. Max a une vie sentimentale épisodique avec son ex-femme dont il est séparé, Paul, médecin, est marié depuis de longues années à la même femme, et Simon qui tient un salon de coiffure a épousé une femme belle comme un avion de chasse, mais totalement insupportable.

Ce soir-là, il avoue avoir étranglé Estelle, sa femme, après une violente dispute. L’amitié entre les trois hommes va être mise à rude épreuve, les voilà confrontés à un terrible dilemme !

Les dialogues savoureux de Assous et le réalisme de la situation dans laquelle chacun d’entre nous peut se reconnaître, embarquent le spectateur dès les premiers instants. Jamais on ne tombe dans l’outrance malgré un sujet délicat, et au fil de la pièce on découvre les traits de caractère des trois amis qui parviennent aussi à nous émouvoir à plusieurs reprises.

Certains moments sont réellement bluffants, comme cette colère d’anthologie de Bernard Cogniaux à l’encontre de son comparse Bernard Yerlès, ainsi qu’un rap étonnant et désopilant de ce dernier dont je vous laisse le plaisir de la découverte quand vous irez voir la pièce. Car  » Nos Femmes » fait partie des pièces incontournables à découvrir en ce début d’année, un must que je ne peux que hautement vous recommander.

Attention ne traînez pas pour réserver vos places, la plupart des dates affichent d’ores et déjà complet !

Jean-Pierre Vanderlinden

 

 

 

 

 

 

« Nos femmes », d’Eric Assous, avec Bernard Yerlès, Alain Leempoel et Bernard Cogniaux.

Mise en scène: Alain Leempoel (assisté d’Isabelle Paternotte). 

Actuellement en tournée :

Mardi 19 février 2019 à 20h00 Centre culturel de Nivelles

Mercredi 20 février 2019 à 20h00 Centre Culturel de Ciney

Vendredi 22 février 2019 à 20h00 Centre culturel de Tubize

Mardi 26 février 2019 à 20h15 Centre Culturel d’Uccle

Jeudi 28 février 2019 à 20h30
Centre Culturel de l’Arrondissement de Huy

Vendredi 01 mars 2019 à 20h00 Théâtre Royal (Mons)

Samedi 02 mars 2019 à 20h00 Le Forum (Liège)

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