Ah, la Sicile, c’est beau, c’est chaud, c’est torride, brûlant même. Et quand les hommes, Vikings, Normands, Grecs s’invitent non pas en pique-nique mais à en découdre jusqu’à ce que’il n’y en ait plus qu’un debout, ça réchauffe encore plus cette terre ardente. Pourtant, dans ce deuxième tome, si la bataille est inévitable, moins en gentlemen qu’en mode mercenaires barbares, la stratégie des plus puissants exige d’attendre son heure, aussi fratricide soit-elle.

Et c’est ce à quoi doit se résoudre celui qui il y a quelques pages semblait insubmersible: Tancrède, Robert le diable. Il doute et perd de son prestige, de sa crédibilité face à des hommes au sein desquels il est facile de semer la zizanie.

Dans cet album bouclant un premier cycle, Vincent Brugeas et Ronan Toulhoat jouent les espions d’un camp à l’autre, semant le trouble et répandant l’avidité, la convoitise, le suicide organisé pour que quelques uns puissent mieux se partager l’or non pas des braves.. mais des crabes.

D’une violence plus contenue que son premier tome, Ira Dei se vit ici par tractations, des dialogues que Ronan Toulhoat contourne par un sens du dessin et de la guerre qui se prépare assez inné. Dans le rouge du sang comme le jaune du sable aride.

Chaque scènes d’affrontement, ces fresques sur deux planches, est spectaculaire mais ne réussit pas tout à fait à désormais éviter un petit effet de déjà vu. Seul grief à ce flot d’actions encadrées par la politique et… la religion.

Série : Ira Dei
Tome : 2 – La part du diable
Scénario : Vincent Brugeas
Dessin et couleurs : Ronan Toulhoat (Instagram)
Genre : Guerre, Médiéval, Aventure
Éditeur : Dargaud
Nbre de pages : 64
Prix : 14€
Date de sortie : le 05/10/2018
Extraits :
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