Sous un torrent d’éclairs annonciateurs, le Blitz Tour d’Etienne Daho a secoué nos âmes

Quand des mois à l’avance Etienne Daho annonce son passage par Bruxelles pour défendre son nouvel album Blitz sur les planches de l’Ancienne Belgique, personne ne s’étonne que les billets s’arrachent comme des petits pains et que le concert affiche sold out en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Ce fut le cas une fois de plus, le 21 novembre dernier, où un public fidèle et impatient avait pris possession des travées de la légendaire salle bruxelloise.

© Jean-Pierre Vanderlinden

Daho, le plus britannique des chanteurs français, est devenu une référence, un label de qualité, l’archétype du dandy classieux dont les titres mués en classiques évoluent au fil des ans dans des arrangements nouveaux, minutieusement stylés et parfois complexes.

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Depuis quelques albums, l’homme durcit le ton et, entouré de musiciens formidables, revisite son répertoire, accouchant d’une britpop teintée 80’s saupoudrée de riffs rock hypnotiques et psychés issus des 70’s.

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Ce soir aussi, les guitares grondent dès les premières mesures de « Les Filles du Canyon » et c’est un Etienne masqué qui nous apparaît sous un light show clair-obscur d’une formidable beauté glaciale.

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Survivant d’une péritonite qui avait failli l’emporter courant 2013, et anéanti par la mort de sa soeur dont il était très proche quelques années plus tard, avant de perdre ensuite comme beaucoup d’entre nous son idole de toujours David Bowie, l’homme a désormais pansé ses blessures et refait surface plus fort encore.

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En ces temps difficiles où notre monde déchante par la folie des hommes, et que le terrorisme frappe sans crier gare provoquant des bains de sang honteux et incompréhensibles, Etienne Daho  chante le Blitz, cet éclair annonciateur des bombardiers allemands qui, durant la seconde guerre mondiale, semaient le chaos et la mort. La métaphore est évidente.

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Survivant iconique, singeant Marlon Brando dans l’Equipée Sauvage sur la pochette de son dernier album, Etienne atteint réellement aujourd’hui le sommet de son art. Du « Grand Sommeil » en passant par  » Sortir ce Soir « ,  » Les Flocons de l’été « ,  » L’Etincelle « ,  » Des Attractions Désastre « ,  » Épaule Tatou « ,  » Bleu comme Toi  » et  » Après le Blitz  » , alignant en tout vingt-trois titres sublimés par une scénographie lumineuse étonnante d’une modernité glaçante, Daho a suspendu le temps et secoué nos âmes.

Sublime, rien de moins.

Jean-Pierre Vanderlinden

Le concert en images…

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