Retour vers le futur, les problèmes et les… sosies !

C’est reparti pour un tour dans les affres du continuum, des réalités antérieures et postérieures et des versions de Marty McFly et Doc Brown qui vont avec. Cela n’est pas sans causer un beau bordel dans la vie et les souvenirs de nos héros de films devenus des comics. Avec Qui est… Marty McFly?, la bande à Bob Gale livre le tome, jusqu’ici, le plus ambitieux et le plus chamboulant de la série. Le plus migraineux aussi, parce qu’il faut suivre! Let’s go pour un nouveau retour vers le futur… et le passé.

© Barber/Gale/Vieceli/Rio chez IDW Publishing

Résumé de l’éditeur: Qui est Marty McFly ? Voilà ce que Marty se demande lorsque cela devient plus qu’évident que ses souvenirs d’enfance ne correspondent pas avec ce qui s’est réellement passé dans cette ligne temporelle. Comment Doc Brown et lui vont se prendre pour arranger les choses sans pour autant causer une rupture temporelle ? Et, en bonus, l’histoire de Needles ! Qu’est-ce qui a rendu ce gosse le trublion que nous connaissons tous et que nous détestons tous ?

© Barber/Gale/Vieceli/Salguero chez IDW Publishing

Les épisodes se suivent, ne se ressemblent pas et le cauchemar n’est pas terminé. Alors que l’idée qu’il aurait pu s’effacer lui trotte toujours en tête, voilà qu’un autre problème se pose: sa mémoire semble s’écailler, s’ébrécher; Marty perd ses souvenirs, dont les plus importants, ceux qui ne devraient pas s’oublier.

Et, entre les misères que lui assure Needles (dont on apprend un peu plus la genèse), Doc qui est reparti dans son western et l’arrivée d’un scientifique qui cherche lui aussi à créer sa voiture à remonter le temps; tout va se compliquer un peu plus. Enserré dans les lianes des temps immémoriaux. Et c’est peut-être là le problème.

En effet, cette fois, pas de Biff, mais un grand méchant qui se veut aussi le plus grand bienfaiteur de l’humanité et entend empêché les troubles que pourraient créer les aléas des aventures temporelles. De quoi donner de l’épaisseur au récit et y instiguer des problématiques actuelles et philosophiques sans pour autant mettre les rebondissements sous anesthésie. Notamment, parce qu’entre la préhistoire et la fin des années 90, des clones de Marty et Emmett ont investi les plates-bandes de nos héros. De quoi corser un peu plus cette histoire. Des quatre tomes parus de la série, le dessin d’Emma Vieceli (Jem et les hologrammes) est celui qui tire le plus son épingle de ce jeu de hasard que les humains tentent d’influencer.

Un excellent épisode prouvant une fois de plus qu’au-delà du fan-service, cette série de comics a de bonnes raisons d’exister, des raisons que ceux qui n’ont jamais voyager dans le temps avec Doc et Marty ignorent. Pour nous, c’est grisant.